Critique de la bande-dessinée Les grandes Grandes vacances – Des temps difficiles

Place à l’adaptation par Gwénaëlle Boulet, des épisodes 5 et 6 du dessin animé Les grandes Grandes vacances (Les armateurs/Blue Spirit Studio). Ceux-ci scénarisés par Delphine Maury Guillaume Mautalent et Sébastien Oursel et réalisés par Paul Leluc. Sans omettre les autres personnes derrière la saga : Olivier Vinuesa, Alain Serluppus et Timothée de Fombelle. Et bien entendu Émile Bravo pour les dessins, que l’on retrouve tout autant dans cette version papier, Les grandes Grandes vacances – Des temps difficiles, chez BD Kids.Les grandes Grandes vacances - Des temps difficiles

En mars 1941, l’oppression est palpable au village. Entre certains allemands réquisitionnant tout ce qu’ils peuvent chez les autochtones et l’épicier achetant à bas prix ce que ces dernières/iers lui proposent pour pouvoir s’acheter autre chose. Voire directement les troquer. Pour ensuite lui-même les revendre à un coût plus élevé. Et si finalement on peut simplement y voir le fait que lui aussi tente de vivre tant bien que mal et qu’il s’agit là de son commerce, ses manières de faire ne s’avèrent pas simplement professionnelles.

Néanmoins, la bande des Robinson n’est pas prête à se laisser faire. Nous démontrant que la résistance se situe à tous les étages, au même titre que l’horreur et que la gentillesse. Car finalement, on peut trouver des alliés de circonstance là où ne le penserait pas forcément. Mais aussi des ennemis, dont il faudra savoir se jouer. Aspects très appréciables montrés par Les grandes Grandes vacances – Des temps difficiles. Pour bien appuyer le fait que la frontière est trouble, mais aussi que l’on peut changer suite à un évènement.

Autour de l’entraide et la débrouille, s’articulent les aventures de nos jeunes héro(ïne)s. Ainsi que de temps à autres des adultes. Voire ce que certain(e)s définiraient comme de l’insouciance. Et que nous voyons davantage comme une grande générosité, dont la jeunesse n’hésite à faire preuve sans une arrière-pensée. La troupe fait ainsi tout pour aider un pilote anglais dont l’avion s’est écrasé. Quitte à mettre en danger tout le monde. Ne vous y méprenez pas, si leurs aventures s’avèrent très humaines et qu’un soupçon d’humour illumine leurs journées, l’horreur de la guerre est loin d’être feinte. Le livre ne passe pas à côté.

Suite à la B.D., on bénéficie de pages documentaires essentielles signées Pascale Hédelin. Elles permettent à quiconque de retrouver des informations réelles sur la réalité d’époque. Ainsi qu’à propos de certains termes employés si vous ne les connaissez pas. D’autant plus quand il s’agit d’enfants la lisant et qui sont loin de tous demander ou rechercher ce que tel ou tel mot signifie, lors de la lecture d’un ouvrage. Tout est ainsi présent sur place et assez détaillé. Avec photographies à l’appui. Mais aussi sur certaines situations, comme par rapport à l’école en ce temps-là.

Conclusion

Son titre correspond complètement à l’identité de l’œuvre. Où l’association de  » vacances « , un mot généralement synonyme de plaisir, et  » temps difficiles « , annoncent à quel point on ressentira de grandes aventures entre ces enfants. Toutefois, Les grandes Grandes vacances – Des temps difficiles, ne les rendent pas légères pour autant. Les menaces sous toutes leurs formes pèsent dessus et renforcent l’émotion. Tout en s’avérant une bande-dessinée informative, un atout indéniable.