Critique de la bande-dessinée Lucie et sa Licorne T7 Une licorne aux multiples casquettes

Nouvel épisode de la bande-dessinée, format gros roman, de Dana Simpson et traduite par Chloé Seyrès. Lucie et sa Licorne T7 Une licorne aux multiples casquettes, venant d’arriver par la route de l’arc-en-ciel 404 Éditions. Toutefois, notons ce titre trompeur, car possède-t-on jamais vraiment une licorne… ?

Lucie et sa Licorne T7 Une licorne aux multiples casquettes

Rosemarie la licorne et Lucie la petite fille, forment un duo d’amies très fort. Partant vers des aventures pas nécessairement épiques, mais plutôt ponctuées de piquantes vannes, bons mots et autres facéties. Le lien entre les 2 est si réel, qu’il ouvre à toutes les blagues et remarques, sans que l’une ou l’autre ne le prenne mal. Il faut avouer qu’il n’y a rien de méchant à proprement parler. Cependant, l’enfant pourrait très bien en avoir plus qu’assez de l’absence de modestie du chev… de la licorne ! Qui a tendance à nous amuser, tant elle est tournée de manière à proposer des gags sous de multiples biais. Que sa copine n’hésite d’ailleurs souvent pas à mettre en scène, comme lorsque l’animal magique veut s’assurer d’être la plus scintillante, alors qu’un sapin décoré lui fait concurrence.

La présence du conifère fait partie de l’avancée dans l’année de leurs péripéties. Si tantôt des passages ne s’avèreront pas directement influencés par une époque précise, on voit la doublette devoir affronter certains évènements. Comme la terrible rentrée des classes ! Mais aussi voguer au fil des saisons. Comme s’occuper l’été, les petits cadeaux de fin d’année, les résolutions jamais tenues au début de la suivante…

En revanche à l’automne, quand les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Rosemarie sait quoi faire. Tandis que Lucie nous ramène à sa triste vérité scolaire. Les scènes où justement d’autres personnages figurent au programme, permettent de contraster l’histoire, entre sa facette féerique et une vie plus commune. Notamment via un de ses camarades nous montrant une triste réalité pour lui-même lors d’une certaine page, alors que Lucie cherche à devenir cool. Ou encore un professeur plus terre à terre, voire ses parents mais qui s’amusent également avec la licorne. Surtout le père, prompt à la rendre accro aux jeux vidéo.

Une facette technologie particulièrement présente au sein de Lucie et sa Licorne T7 Une licorne aux multiples casquettes. Car les strass, les paillettes, les pouvoirs magiques habituels… ont beau être là, Rosemarie est très actuelle. Sa corne se trouvant bien pratique pour télécharger des séries en Wi-Fi ou capter la radio. Fort heureusement, les comparses ne sont pas systématiquement sur des écrans et vont souvent nous éclater au grand air. Ou dans différents endroits, dont lors d’une fête avec d’autres créatures légendaires, au musée avec la classe…

Des instants où fusionnent d’autant plus le visuel et l’écrit, pour nous faire marrer. D’ailleurs, on apprécie spécifiquement les expressions faciales hautaines mais pas trop de Rosemarie. Ainsi que les regards entre innocence et espièglerie de Lucie. Soulignons enfin la bonne idée du glossaire, permettant à quiconque de comprendre un panel de mots moins usuels, dont pour les plus jeunes, même si la B.D. est hilarante pour tout le monde. De quoi saisir le terme Notaire, bien qu’en vérité, personne ne comprend réellement ce qu’est un(e) notaire…

Conclusion

D’une incessante drôlerie, entre blagues et imbroglios, tout en étant capable de transmettre des messages, Lucie et sa Licorne T7 Une licorne aux multiples casquettes use de sa magie pour nous le faire dévorer d’une traite ! Attention à ne pas mal interpréter cette expression, comme Rosemarie peut le faire avec celle en rapport avec l’intitulé de ce livre.