Critique du livre Alexandre le Grand

Les Mémoires de Zeus de Maurice Druon, membre de l’Académie française, nous a grandement amusé, en romançant avec un humour piquant cette mythologie. Toujours chez Bragelonne, l’auteur nous propose désormais un ouvrage historique plus sérieux, qui se consacre à Alexandre le Grand.

Alexandre le Grand

Avant d’entrer dans le vif du sujet, on a déjà droit à une mise en situation « théogéoporeligiotico ». Ce terme qu’on vient de créer vous signale clairement, ou pas du tout d’ailleurs, ce qu’on y retrouvera. Un avant-propos essentiel, tant on est loin de toutes et tous au courant de ces détails. Qui permettront de mieux appréhender la suite. Même s’il faudra probablement parfois vous accrocher dans ce pan. Tant il fait allusion à de nombreux éléments, personnages… Et que forcément, vous ne serez obligatoirement au fait de tout ce qui s’y signalera.

L’enchaînement avec la partie propre à l’avant naissance du bébé que deviendrait Alexandre le Grand, suffira à se constituer un socle résistant, pour comprendre au maximum de ses possibilités l’épopée concernée. On en apprend ainsi auparavant sur son père Philippe et bien entendu la mère d’Alexandre, tout aussi légendaire que son fils. Un récit non galvaudé, préférant prendre le temps de nous détailler cette histoire au soupçon mystique, serpentant entre nos yeux.

S’en suivra sa naissance, déjà un moment important de sa vie, mais pas que de la sienne. Tant le rêve du peuple, d’autant plus au fur et à mesure qu’il prendra de l’âge, rêvera d’une prise de pouvoir de celui-ci. En espérant un règne moins rude envers le peuple. L’histoire de sa vie est évidemment parsemée de rencontres et de personnes essentielles dans son évolution. Le découvrir s’avèrera par conséquent tout autant l’occasion d’en apprendre sur son entourage. Et ce dès son plus jeune âge, avec la nécessité que l’homme idoine soit là pour lui enseigner les mots et plaisirs simples de l’enfance. Avant d’en arriver à une période plus dure et progressivement violente. Les batailles sur le terrain et en coulisses deviendront rapidement nombreuses. Jonchées qui plus est de pertes et de traques, pour endiguer la menace. Au-delà des classiques batailles.

L’intime d’Alexandre le Grand sera tout aussi primordial au sein de l’ouvrage. Notamment par ses relations et l’inquiétude de sa famille pour son non engouement, voire son dégoût, de la bagatelle avec la gent féminine. L’entraînant dans des aventures et rencontres arrangées. Qu’il s’avère triste de voir cette volonté d’autrui, particulièrement de sa mère, aller à l’encontre de ses envies.

Conclusion

Profonde, complète, voire complexe, l’histoire d’Alexandre le Grand possède de quoi nous emporter tel un roman d’aventure.