Critique du roman Clepsydre sur Saône

C’est une véritable aventure du temps dans laquelle Bertrand Puard nous projette, au travers de Clepsydre sur Saône. Où l’on remarquera à quel point jouer avec le temps, peut entraîner une folie que l’on espère ne jamais voir.

Clepsydre sur Saône

Cependant, les débuts du livre nous démontreront que finalement s’amuser à voyager dans le temps pour son propre profit, en devinant « comme par hasard » tout ce qui se déroulera, engendre des monstruosités similaires à ce que l’on vit dans notre monde. Celui de 2020, tout comme les événements de Clepsydre sur Saône. On y retrouve le Visionnaire, de son nom Mickey Vermogen. Autrement dit, le président des États-Unis. Vous aurez noté la référence par rapport à son prénom. D’autres seront disséminées parmi les protagonistes, dont un surnom pour le machiavélique Martin. On vous laisse découvrir la description physique de l’élu par le bouquin. Tant ce passionné de malbouffe joue dans la catégorie, non pas du gros cliché, mais en fin de compte de l’archétype de l’être humain actuel.

Sauf qu’il n’est pas aussi benêt que son attitude pourrait parfois le laisser croire. En effet, dans sa vie d’avant en tant que majordome de la puissante famille Cobblepot, une conversation entendue lui a permis d’apprendre l’existence de cristaux capables de faire voyager dans le temps. Tel un Bif Tannen employé de la famille MacFly, il changea sa vie en récupérant les résultats sportifs à une époque, pour parier dans le passé. Mais aussi annonça des événements qui allaient se dérouler, afin de se mettre l’opinion en poche. Tout en accroissant sa fortune pécuniaire. Le monde ne connu donc pas certaines situations, ni personnalités historiques.

Clepsydre sur Saône

Mais si pour certaines ce ne fut pas plus mal comme vous le constaterez, cela n’avait en réalisé pour but que l’emprise totalitaire de Vermongen. Pollueur, truand et tout ce qui s’en suit, il s’avère un politicien forcément fabuleux, tant il ressemble à la majorité des élu(e)s de notre réalité. Heureusement, une opposition se soulève, celle qu’il espérait avoir faire taire : les Compagnons de la Clepsydre. Plusieurs camps existent dans le monde. Mais ils doivent rester discrets tant la menace du président et de son organisation pèse dessus.

L’on découvre ainsi Clepsydre sur Saône, lors de l’intronisation d’Ewan Lahuppe. Adolescent qui découvrira à ce moment-là, la genèse  de ces voyages temporels. Son objectif étant d’empêcher Vermongen de continuer son projet pour se promener où bon lui semble. Notre jeune héros et son amie particulièrement proche Alicia Cobblepot, se retrouveront pour mener à bien cette mission. Entre révélations à de multiples dates et lieux, l’on a droit à une véritable course contre-la-montre. Où le suspens et l’action, se mêlent à des sentiments humains. Y compris ceux du quasi maître du monde, qui poussent à réflexion. Par rapport à son enfance avec notamment sa madeleine ou plus exactement son hamburger de Proust, et son impact sur ses agissements.

Conclusion

Empli d’une identité aventurière, mais aussi humaine, Clepsydre sur Saône ne s’avère pas juste un trépidant roman. Les conséquences d’une vie rude et de nos agissements, sont mis en exergue et rendent cette expérience profonde.