Critique du roman Mother Code

Avant que vous ne découvriez au cinéma, si le concept existe encore, l’adaptation par Steven Spielberg du livre de Carole Stivers, Mother Code, découvrons au préalable la version papier issue de sa génitrice. Traduite par Annaïg Houesnard, pour Bragelonne.

mother code

En 2049, la population entière est menacée, suite aux scandaleuses décisions prises par certains américains hautement gradés. Ces derniers ayant désiré, à l’encontre de l’indication scientifique, de propager un virus en Afghanistan, afin de  » se débarrasser  » de leurs ennemis. Bonne nouvelle pour la planète, cela signifie qu’elle a à peu près tenu jusqu’à cette année-là. Mauvaise pour Carole Stivers : la réalité a comme toujours dépassé la fiction. Bref, concentrons nous sur l’ouvrage Mother Code.

La première partie s’avèrera mouvementée, entre passages dans le passé, le présent ou le futur, selon le point de vue d’où l’on se place, en ordre non continu. L’on découvrira ainsi dès 2054 au presque tout début du bouquin, la fameuse NAN volontairement développée. Avec de nombreuses précisions techniques, son action sur l’ADN… Et la dévastation dont elle est coupable, là où l’armée états-unienne, tente d’étouffer l’affaire. Ceci tout en confiant une mission à certaines personnes bien spécifiques. Notamment par leur situation privée. Qui si elles ont connu la NAN de près ou non dans son élaboration, devront désormais s’occuper de tout nettoyer. Tandis qu’évidemment en sous-main, les boss auront bien d’autre idées en tête. Cependant, et sur ce point aussi l’on aura droit à une avalanche de détails scientifiques mais qui se comprennent aisément, les effets inattendus provoquant cette panique, entraînent un rapide choix.

Rien n’y fait pour nettoyer la zone contaminée par la NAN, qui une fois qu’elle s’est d’elle-même introduite dans un corps, le dégrade. Sauf que celle-ci devrait ensuite disparaître. Il n’en est pourtant rien, alors qu’elle se propage. Passer les lieux au lance-flammes n’a aucun effet. Et comme la source se développe et devient donc de plus en plus forte dans le nombre et dans le danger, elle s’avère désormais inenvisageable à rattraper. Incontrôlable, celle-ci peut d’ores et déjà s’être disséminée un partout, en s’accrochant à n’importe quoi.

L’équipe de recherche doit par conséquent trouver l’antidote idoine, à confier à l’humanité entière. Toutefois bien vite, l’un des premiers membres mettra son collègue devant les faits évoqués. Il n’y a peut-être aucune chance de survie. Son idée pour que la  » race  » perdure, est qu’elle naisse en étant déjà protégée de ce mal. Le choix est pris de mettre au monde des bébés, via des robots-mères. Dont le code génétique issue d’une femme pour le moment vivante, devrait permettre de les élever. Bien entendu, tout ne se passera pas comme prévu. Vous savez, le soulèvement des machines…

Justement, Mother Code démarre en réalité par un tel accouchement en catastrophe. Celui de Rho-Z et son enfant Kai, en 2054. Par la suite, lors des bonds et retours dans le temps, l’on se rendra également en 2064. Y retrouvant Kai, mais aussi d’autres protagonistes tentant tant bien que mal de survivre. Avec des références à l’univers d’avant, celui dont on leur a parlé, des vidéos… Des séquences particulièrement émouvantes, au-delà de l’aspect survie. Comme lors de l’échange de cadeaux. Puis cette époque deviendra celle que l’on suivra pleinement, entre les différents camps. Avec de grands questionnements chez les personnages, entre liens familiaux ou encore sauvegarde de l’espèce.

Conclusion

La folie de l’humanité, se faisant elle-même courir à sa perte, se retrouve concrètement tout au long de Mother Code. Enchaînant les problèmes, créés de son propre fait. Alors que des sentiments et interrogations torturant certaines personnes, démontreront néanmoins que tout n’est peut-être pas perdu chez tout le monde.