Critique du roman On était une fois dans l’Ouest

Comment réagiriez-vous en tant qu’enfant/adolescent, si vous vous trouviez au beau milieu de gens et d’un environnement qui vous fait rêver ? C’est justement à cette question que répond Gérard Goldman avec On était une fois dans l’Ouest.

On était une fois dans l'Ouest

Martin, 11 ans, est en vacances avec ses parents en Espagne, où il s’ennuie autant qu’il fond sous la chaleur. Heureusement Trafalgar le gentil toutou est là. Ainsi que la baignoire de l’hôtel, où il passe beaucoup de temps à écrire à propos de son séjour. Qui, après avoir surtout consisté à être bringuebalé à l’arrière de la Jeep familiale, va se transformer en On était une fois dans l’Ouest. Ses parents étant réputés en tant qu’auteurs de la bande-dessinée Felicity Canyon. Pour laquelle la famille était venue en repérage.

Et par « le plus grand hasard », se tourne ici-même Il était une fois dans l’Ouest. Sergio Leone adorant la B.D. en question, il demande au père de Martin de croquer le tournage. Opportunité incroyable pour notre jeune ami, qui peut y assister. Tout en côtoyant Charles Bronson et Henri Fonda. Il n’en a pourtant que faire des 2 héros. N’ayant depuis longtemps que d’yeux pour Claudia Cardinale. On oscille à partir de là entre séquences humoristiques et d’autres touchantes. Tant directement sur le tournage qu’en dehors, par l’immense gentillesse des personnes présentes et notamment de la comédienne phare. Qui semble réellement se prendre d’affection pour Martin, au sein de cette parenthèse enchantée.

On était une fois dans l'Ouest

Ainsi que via la rencontre avec Bouboule. D’accord ce n’est pas très sympathique comme surnom, mais l’on a toutes et tous eu un faux pote que l’on appelait bouboule (ndla : il y en avait même 3 dans mon quartier). Un « copain » que se fera Martin aussi gentil parfois, qu’exécrable à d’autres moments. Et si Martin tentera de jouer dans la cour des grands, ce qui lui vaudra de vilains tours, il rencontrera une autre camarade de son âge. La nièce de Claudia. Peut-être a-t-il davantage de chances avec elle, mais Martin reste disponible pour les 2, on ne sait jamais… Très drôle, On était une fois dans l’Ouest sait nous bouleverser de différentes manières selon notre âge, nos expériences… Particulièrement lors des désillusions du garçon, que l’on prend de plein fouet, comme si l’on était à sa place.

Une touche profondément dramatique s’y ajoute vers le final, mais l’on ne vous en dévoilera pas plus. Vous découvrirez par vous-même si On était une fois dans l’Ouest obtient sa fin heureuse avant que le rideau ne retombe devant l’écran. Ce roman étant très imagé. Autant dans notre esprit, que par les illustrations très amusantes de Terkel Risbjerg.

On était une fois dans l'Ouest

Conclusion

Aussi hilarant que sensible, On était une fois dans l’Ouest s’adresse à tout le monde. Y  compris aux jeunes plus ou moins du même âge que notre héros. Qui ne connaissent pas forcément Claudia Cardinale et pensent que western est le nom d’une sauce piquante. Vous aurez peut-être d’ailleurs envie d’en apprendre davantage sur Leone et plus encore, grâce aux quelques pages personnelles de l’auteur, suite à l’épilogue.