Peut-être avez-vous profité du jeu vidéo Marvel’s Spider-Man : Miles Morales (Insomniac Games/Sony) sur PlayStation 4 ? Que vous l’avez fini ou non, voire n’y toucherez jamais, Brittney Morris propose de prolonger/découvrir cet univers, au travers de Spider-Man – Miles Morales Dans l’ombre du vautour (Ynnis Éditions). Une préquelle à ce JV, traduite par Cédric Perdereau.
Se déroulant avant les évènements de l’œuvre vidéoludique, soulignons déjà qu’il n’y aura donc aucun souci de révélations, puisqu’il ne s’agit du pendant stricto sensu du jeu. Voire sa suite, qui forcément risquerait de gâcher le scénario du JV. On bénéficie ainsi d’un apprentissage de l’avant, si vous y avez joué. Et d’une entrée en matière dans le cas contraire.
Le jeune Miles Morales déménage, pour désormais toujours vivre avec sa mère, mais également sa grand-mère. Soit son abuela, pour l’adolescent « 50% porto-ricain », comme il le dit, bénéficiant de l’apprentissage de l’espagnol de ces 2 piliers de la famille, après avoir récemment perdu son père. On se doit de l’évoquer, car le mélange de ses origines ne sera pas vain. Il se pose des questions notamment à ce propos, par rapport à certaines situations. Ayant la peau mate, sera-t-il systématiquement considéré comme coupable, dès qu’un délit aura lieu à proximité ? Alors que quand il ne porte son sweat à capuche, il lui arrive d’enfiler la tunique du second Spider-Man !
Parallèlement, il vivra en collocation à l’internat de son nouvel établissement scolaire, avec son meilleur ami, le passionné de technologies et d’électronique : Ganke. Ignorant qu’il a tissé des liens d’amitié avec Spidey. Ou tout du moins un Spidey. On découvrira ainsi tout autant les difficultés d’une vie sociale et celles d’un justicier. Entre ce qu’il doit cacher et les personnes s’acharnant sur lui. Et même depuis plus longtemps sur Spider-Man tout court, à l’instar de Jonah J. Jameson. Le garçon se trouve très seul entre ses pensées, ses problèmes familiaux, ainsi que sa quête d’identité personnelle et de héros.
Heureusement, il peut compter sur Peter Parker, toujours là au moins à distance pour le soutenir. Même s’il ne semble pas toujours simple de lui demander de l’aide, tant l’ado veut, sans prétention, s’en sortir seul parfois. Ou n’osera avouer un souci spécifique. Et justement il en aura un plutôt imposant, métallique et ailé. Alors que PP n’est pas disponible. D’ailleurs son occupation tranchera avec la baston dans laquelle se retrouvera Miles, face au « Pigeon ». Une dualité des situations créant un décalage, insufflant cet humour typique Marvel. Si cet affrontement au sein de l’immeuble du S.H.I.E.L.D. ne sera pas innocent, il entraîne surtout une rencontre entre ses 2 adversaires.
Cette nouvelle opposition ne s’avèrera pas simplement une menace supplémentaire pour l’homme-araignée. Ce dernier, plutôt l’adolescent-araignée d’ailleurs, trouvera en ce nouvel ennemi, dont on ne vous précisera rien mais vous en apprendrez rapidement quelques détails dès leurs premiers échanges, une personne avec qui discuter de sujets qui trottent dans son esprit. De là à se laisser convaincre par sa proposition ?
D’autres drôles d’oiseaux montreront le bout de leur bec au cours de Spider-Man – Miles Morales Dans l’ombre du vautour. Notamment des corbeaux, on ne peut plus mystérieux et aux agissements douteux, avant de devenir très violents. D’où sortent-ils et que veulent-ils ? Miles ne sera pas le seul de son camp à mener l’enquête, mais celle-ci lui tiendra rapidement particulièrement à cœur. De ces nouveaux dangers découleront diverses scènes d’action, avec ce que la franchise Spider-Man possède de spectaculaire et de drôlerie. Finalement JJJ a peut-être raison sur le côté destructeur de ces personnages masqués, se prenant pour des flics. Surveillez vos jardins !
Conclusion
L’environnement humain et social particulièrement en avant tout au long de Spider-Man – Miles Morales Dans l’ombre du vautour, fait de ce roman un ouvrage concerné par la société. Mais il l’est aussi par le propre développement d’un jeune d’aujourd’hui, et pas seulement notre personnage principal, pris en tenaille par de multiples difficiles contextes. Amplement plus qu’une histoire de super-héros combattant « les vilain.e.s ».