Critique du livre Le Système solaire de SEGA – Vers la Saturn et au-delà

Avec un tel titre, Le Système solaire de SEGA – Vers la Saturn et au-delà, Aurélien Thévenot a de quoi susciter mon intérêt. Forcément, voir la Sega Saturn citée, fonctionne comme un aimant avec moi. Ce qui ne me rendra que plus critique sur le soin pris pour l’aborder, mais pas que.

Dans Le Système solaire de SEGA - Vers la Saturn et au-delà

En effet, la SEGA Satān n’est qu’une escale, mais quelle escale. Puisque l’auteur reviendra sur ce qui a pu se dérouler auparavant, ainsi qu’après. Avec comme une sorte de point d’orgue, cette 32 bit. Mais avant, comme ensuite, l’on retrouvera une myriade de constellations, ainsi que trop d’étoiles filantes. Puisque ce ne sont pas les succès retentissants qui jalonneront le parcours décrit.
Car si la firme nippo-américaine fut la championne du hardware dans les années 90, tout ne fonctionna pas commercialement. Et tout n’est pas non plus sorti. Évidemment, elle est loin d’être la seule dans ce cas. Toutefois, dans son cas l’on sait à quel point cela l’a plombée. Jusqu’à en arriver au point, on l’espère pas sans retour, de l’arrêt de construction de consoles. Pour finalement en revenir aux origines, avec les machines à sous.

D’ailleurs à ce propos, Le Système solaire de SEGA – Vers la Saturn et au-delà, reviendra en premier lieu sur la genèse de la société. Sans qu’il ne s’agisse d’un ouvrage qui se concentre sur cet aspect, il arrive par ce biais à s’ouvrir à quiconque. Puisque vous aurez d’emblée suffisamment d’informations sur ses bases, afin de mieux appréhender son évolution, les décisions…
En parlant de ses origines, si tout commence par une entreprise américaine, SEGA est réputée pour être tiraillée entre ses parents. D’un côté l’Amérique, de l’autre le Japon.

Si toute société voit ses éléments se tirer dans les pattes, alors qu’ils travaillent au même endroit, viennent du même lieu… C’est encore pire quand 2 grandes sections éloignées aussi bien géographiquement, que dans leur culture, se confrontent. Si parfois, en bonne intelligence, l’on aboutit à des chefs-d’œuvre, un bazar sans nom peut tout autant en résulter. Fragilisant les choix et les hommes. Et empêchant une potentielle bonne idée, pour de mauvaises raisons. Comme on le constatera.

Dans Le Système solaire de SEGA - Vers la Saturn et au-delà

Car c’est globalement là-dessus que se consacre le sujet. L’on apprend énormément sur les divers projets aux noms de planètes. Ce système solaire de SEGA, qui s’avère finalement peut-être davantage une nébuleuse et l’écrivain n’hésite pas à nous en faire part. L’on apprécie en outre sa volonté de ne pas jouer aux donneurs de leçons. Mais plutôt à nous informer, en vue d’enrichir nos connaissances, pour éventuellement en tirer des conclusions par rapport aux situations, à des échecs…
Sur des consoles, voire un accessoire, qu’il a pu nous évoquer. De Mercury à Pluto, en passant par Venus, Mars, Jupiter, Saturn et Neptune. Des noms quasi tous changés, pour donner vie à la Game Gear, au 32X, ou encore à des machines moins connues. Voire à un arrêt du projet finissant dans un trou noir.

Pour aller plus loin, l’auteur confie même quelques propositions de jeux selon les plateformes. Un atout toujours intéressant, surtout pour les moins connaisseuses/eurs. Autant vous dire que l’on a nul besoin de nous guider vers un jeu SEGA Saturn, l’on sait ce qu’il en est. Mais l’on frétille quand d’autres se mettent également à inciter les gens à se lancer dedans ! Précisons que si vous optez pour l’édition First Print, vous bénéficierez d’une couverture alternative de Simon Coroller, qui a travaillé sur Steredenn. Ou encore d’un ex-libris de l’artiste en question.

Conclusion

Il est finalement rare que l’on parle des trains qui n’arrivent pas à l’heure dans les ouvrages traitant du jeu vidéo. Il s’agit pourtant de la voie empruntée par Dans Le Système solaire de SEGA – Vers la Saturn et au-delà. Et l’on adore ce risque pris par Third Éditions, qui permet de découvrir beaucoup, sur des thèmes peu exploités. Même si de notre côté, l’on ne peut qu’avouer qu’avec la SEGA Saturn, le livre bénéficie d’une fabuleuse tête d’affiche. Que l’on souhaite retrouver dans davantage de bouquins à l’avenir, tant elle reste malheureusement méconnue.