Critique du roman L’été du changement

Glénat vient de sortir une nouvelle collection, concernée par l’environnement, allant au-delà des livres proposés, intitulée On est prêt ! Tout autour, s’adjoint notamment un mouvement solidaire du même nom. On vous convie à ce propos, à vous pencher dessus via le site de l’éditeur ou encore en utilisant le #onestpret sur les réseaux sociaux. Pour le moment, 2 ouvrages sont disponibles, dont L’été du changement de Sophie Adriansen.

L'été du changement

Cléa et Mylan sont 2 véritables ami(e)s, que rien ne semble séparer. Hormis peut-être les voyages évoqués depuis des années par l’ouvrage, qui feront tomber à la renverse l’empreinte carbone. Rebelote durant ces vacances. Ne pas sortir ensemble, s’avère une règle chez ce couple amical. Ne souhaitant notamment pas gâcher une telle amitié, essentielle pour tenir le coup en plein cagnard strasbourgeois. Pour se rafraîchir, la Skihalle est l’endroit idoine. Une station de ski artificielle en Alsace, alors que la canicule bat son plein. Chic et pas du tout un non sens écologique, ni économique. Comme voir des animaux dans des cirques ou des zoos… Mais ça, la doublette n’en a vraiment que faire. Y compris quand des manifestant(e)s les encouragent à les rejoindre, pour demander la fermeture des lieux.

Cependant, l’amusement ne durera pas longtemps, puisque le mois d’août signale le grand départ, avant le retour pour l’entrée au lycée. En attendant, Cléa part en Malaisie avec ses parents, club de vacances pour touristes du monde entier de rigueur. Tandis que du côté de Mylan, direction la Norvège, chez son oncle et sa femme. Vivant dans une maison quasi autonome, elle-même sous une sphère. Dépaysement garanti des 2 parts. Surtout que l’on sait que les 2 ne sont pas (encore ?) réceptive/if à tout ce qui tourne autour de l’environnemental. Ne serait-ce même que de très près, avec des choses basiques. Il leur faudra ainsi partir très loin afin d’éveiller quelque peu leur mentalité.

Toutefois, l’autrice n’accomplit pas cette prise de conscience de manière aussi manichéenne, que miraculeuse par un déclic de l’esprit. L’on vous conservera bien sûr le plaisir et les surprises de la lecture, afin de vivre pleinement cette double évolution. Mais l’on peut quand même vous confier que Cléa se complaira dans une débauche de nourriture infecte dans tous les sens du terme. Mais qu’elle adore cela, à commencer par ce qui contient de l’huile de palme. Une horreur certes, mais rappelons que la remplacer par l’huile de coco a un impact aussi désastreux et cela est toujours omis. En sortant un peu de son lieu de villégiature, elle découvrira la nature. Cette dernière venant même à elle par des visites inattendues et une en particulier.

Pour Mylan, c’est en sympathisant avec les enfants de la maison proche de celle de son tonton, qu’il se rendra compte de certaines choses. Sans non plus que cela le retourne du tout au tout. Sûrement par habitude de son confort et des idées imbriquées en lui, sans qu’il y ait foncièrement réfléchi de son propre chef. Parallèlement, c’est un autre aspect de la vie qui se révèle à lui. Car de la famille d’à côté, c’est surtout la voisine qui attire son attention.

Et si les 2 camarades depuis l’enfance se laissent des messages vocaux, que l’on lira dans les passages dits  » Wifi « . Denrée la plus essentielle pour ces potes, leur permettant de se raconter la totale. Enfin à moins que chacun(e) ne craigne la réaction de l’autre sur certains sujets, surtout à propos de l’écologie, de peur de gâcher leur relation…

Conclusion

Bien que l’on soit désormais en automne, on espère que L’été du changement s’est maintenu de votre côté. Et si jamais vous ne vous êtes pas encore soulevé(e)s contre ce monde qui fait plus que courir à sa perte, notamment par crainte d’être mis(e) à l’écart par les inconscient(e)s qui forment la large majorité, ce roman a de quoi vous remuer. Tout en le faisant avec humour, avec une crédibilité chez les divers personnages et sans que l’œuvre elle-même ne s’avère vindicative. Allant totalement à l’inverse des pollueuses/eurs en force, qui elles et eux n’hésitent pas à rabaisser, alors qu’elles et ils sont en tort comme chacun(e) le remarque en réalité.