Critique du roman Star Wars – L’Ombre de la reine

Nouvelle sortie chez Pocket d’E. K. Johnston, traduite par le toujours au top Sandy Julien, qui sort des couloirs spatiaux battus. Star Wars – L’Ombre de la reine proposant en effet une approche très différente de la large majorité des romans de la collection.

Star Wars - L'Ombre de la reine

Le titre vous aiguillera et sa couverture le confirmera, cet ouvrage se consacrera à Padmé Amidala. Et non juste en tant que personnage principal, autour de qui se dresserait une épique aventure. Entre alliances, trahisons, montée en intensité, petits affrontements et plus ou moins grande bataille finale. Tout comme la politique de la reine en question, celui-ci casse les codes établis. On y découvre en lieu et place une profonde découverte de sa personne, tant dans l’intimité, qu’en public. Mais aussi de son entourage.

Ce dernier essentiellement composé de celles à qui elle peut faire confiance : ses servantes. Ou tout du moins, envers qui elle n’a aucune hésitation sur ce qu’elle peut leur confier. Un aspect pas anodin, tant dans sa position elle vogue entre les politicien(ne)s mal intentionné(e)s et les espion(ne)s. Celles-ci qui vivent à la fois dans l’ombre de Padmé, mais également dans la lumière en tant que doublures. Devant constamment réussir à faire croire aux supercheries. On nous détaille justement cette fréquente activité, avec quelques détails bien spécifiques par rapport à tel ou tel choix, les manières de tenir ce rôle pour ne pas se faire remarquer… Nous permettant de mieux appréhender et ressentir cette particularité. Et non simplement de la voir comme un subterfuge sans saveur.

Surtout que chaque jeune femme possède ses propres traits de caractère et physiques, ses doutes, ses qualités plus poussées… Si bien que l’on se passionne pour toutes, voire s’y attache. D’autant plus quand elles font part de leurs désirs, à propos de leur nouvelle vie. Celle loin de leur reine, qui se retire de son rôle. Si bien que cette dernière songe également à ses futures activités, loin de cette immense agitation et du qui-vive sur lequel continuellement rester. Cependant, si son travail sur Naboo paraît bel et bien s’éloigner, sa successeur lui demande de continuer, au travers d’un biais différent : sénatrice sur Coruscant. Et la capitale de la galaxie s’avère loin d’être de tout repos.

Cette proximité que l’on a rapidement envers ce groupe de femmes aussi dévouées à leurs tâches, que touchantes en évoquant leur avenir loin de là, se retrouve alors bouleversée. On se retrouve sous le coup de l’émotion, à leur instar. La petite, et non moins joyeuse dans l’intimité, troupe devant à nouveau faire face à un milieu tempétueux. Où les échanges avec quelconque protagoniste doivent toujours être mesurés. Tant on ne maîtrise pas les réelles intentions de l’interlocutrice/eur. Néanmoins, elles ont beau s’avérer rompues à ce jeu de dupes, il se renouvelle par ce changement de donne. Tout en conservant en flottaison ce souhait d’une vie plus calme, finalement entravé. Sans omettre une difficulté résultant de l’ancien statut de Padmé. On ne transite pas aisément entre de telles fonctions. Surtout aux yeux des autres. Y compris de la presse, comme vous le constaterez, par des séquences d’avant-chapitre très accrocheuses.

Conclusion

Intime et touchant, avec en toile de fond des fourberies politiques comme on apprécie, Star Wars – L’Ombre de la reine a su nous marquer, avec d’autres atouts que globalement chez SW. Et ceci même dans la structure littéraire de l’autrice. Si bien qu’on le conseille également aux lectrices/eurs non intéressé(e)s par la saga.