Le label KuroSavoir de Kurokawa se renforce ce mois-ci avec plusieurs sorties. Dont celle de Marie-Antoinette destin d’une reine de France. Un manga de Yûho Ueji, traduit par Jasmine Bretcha, sur une supervision de Mayuho Hasegawa (professeure à l’université de Tokyo), bénéficiant d’une jaquette et d’une couverture signées Komagata.
Vous l’aurez habilement deviné, cet ouvrage se consacre à l’archiduchesse d’Autriche Maria-Antonia. Devenue Marie-Antoinette reine de France. Enfin si elle signe vraiment de cette manière, méfiez-vous. Peut-être y a-t-il entourloupe… On suivra tout d’abord son enfance en Autriche. Heureuse et on le serait à moins étant donné ses facilités de vie, par rapport au peuple. Ce qui d’ailleurs se poursuivra jusqu’au terme de sa vie. Si à l’époque elle ne se soucia que peu des études et n’avait même pas pris/eu le temps de s’intéresser aux problèmes de la population, certains arts la passionnaient beaucoup plus. Cependant quand on adore danser et jouer, mais pas se soucier des autres, on passe de passions, à de la frivolité égocentrique.
Et si son physique lui a valu à son arrivée en France à 14 ans, puis même lors de ses premiers temps de règne un peu plus tard aux côtés de Louis XVI, la gronde se ressentira vite. Les gens ont faim, les agricultrices/agriculteurs travaillent et paient en sus les taxes… Dont sont exonéré.e.s les déjà privilégié.e.s nobles et le clergé. Paradant ainsi dans leur vie de débauche, financé par les travailleuses/travailleurs. Soit finalement pas vraiment de changement depuis, malgré cette révolution qui a changé un point de l’histoire, sans foncièrement la renverser. Surtout quand les Droits de l’homme portent tellement bien leur nom, qu’ils en excluent la femme.
On nous conte ainsi les péripéties luxuriantes de Marie-Antoinette. Tant dans sa vie de palace, dépensant sans compter pour des tenues. Alors que les gens n’ont pas de pain. Que dans celle de jeune femme. Entre le besoin de donner naissance à un enfant et encore mieux un garçon, pour assurer la continuité du trône. Et ses relations, pas nécessairement avec son mari… Pour ensuite progressivement nous mener vers la rage des françaises et français. Puis débouler sur la prise de la Bastille et plusieurs évènements forts. Enchaînant une cavalcade de poursuites, procès, emprisonnement…
Pour approfondir cette histoire, le livre propose plusieurs peintures de Marie-Antoinette, en couleur comme sur une grande partie du début du manga. Ainsi que des pages informatives. Avec une chronologie, des secrets sur sa personne, des précisions sur le château de Versailles…
Conclusion
La partie manga de Marie-Antoinette destin d’une reine de France, s’avère un condensé déjà peu chiche de son histoire. Soit une bonne méthode d’apprentissage historique. Lui-même grandement complété par les moult pages informatives annexes, montées de manières dynamiques pour davantage donner envie.