Ceci est le récit de mon après-midi du lundi 10 mars, pendant lequel j’ai eu la chance de jouer 3 heures durant, à l’un des jeux les plus attendus de l’année, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes. Dans ce qui suit je ne divulguerai rien sur l’histoire de ce prélude et de ses différentes missions.
La session de jeu se déroulait dans les bureaux parisiens de Konami France, et malgré un magnifique ciel bleu et une température des plus douces, je ne rêvais que d’une chose : m’enfermer une DualShock 4 à la main dans une salle obscure, dont le décor militaire ressemblait à ceci :
Le briefing du personnel Konami est rapide. Ni une, ni deux, je me retrouve face à l’écran de démarrage du jeu dans sa version PS4. Plusieurs choix de missions apparaissent, mais seule la mission principale (Ground Zeroes) est pour l’instant disponible. Je comprendrai plus tard qu’une fois celle-ci terminée, les missions secondaires deviennent actives.
L’aventure commence par un rappel salutaire de l’histoire de Metal Gear, avant une entrée en scène grandiose de Naked Snake alias Big Boss, et cette phrase qu’on devine destinée aux joueurs : « Kept you waiting huh? ». Eh oui Snake, quatre ans c’est long !
Au niveau du jeu, c’est du Metal Gear pur et dur. L’ambiance y est, les textures sont à tomber par terre et on reconnaît la signature de Kojima derrière une mise en scène impeccable.
Mine de rien le jeu a pas mal évolué depuis les épisodes précédents : ce qui frappe en premier lieu c’est la disparition du radar qui faisait apparaître les soldats et leurs cônes de vision. Plus moyen de se faufiler entre eux ou de jouer à cache-cache à l’aide du radar. Mais alors comment faire pour se la jouer roi du stealth ?
Plusieurs nouveautés pour remplacer le radar : tout d’abord les jumelles qui deviennent votre nouveau meilleur ami : la première chose à faire avant d’évoluer dans une zone découverte est d’observer les environs aux jumelles (R1), et de marquer les soldats ou les véhicules ennemis, même les plus lointains. Une fois cette action effectuée vous ne les perdrez plus de vue. Vous pourrez en effet suivre leurs déplacements soit sur la carte, soit carrément en les voyant se déplacer à travers les murs. Un indicateur vous donnera même la distance de chaque personnage marqué.
Autre nouveauté : le fameux codec disparaît au profit d’un système de radio qu’on active à tout moment (L1) et qui nous donne des informations contextualisées qui peuvent concerner le lieu actuel, les objectifs de la mission ou les personnages à l’écran.
Au niveau du gameplay, deux nouveautés significatives viennent modifier la façon d’aborder les ennemis : il est toujours possible de saisir les gardes par surprise à l’aide du CQC (R2), mais cette fois le jeu nous laisse le choix entre éliminer le garde, l’assommer, ou l’interroger. Cette dernière option étant la plus intéressante puisqu’elle permet d’obtenir des informations concernant la localisation de certains objets ou personnages sur la carte. L’autre nouveauté intervient lorsqu’on se fait repérer par un garde qui ignorait notre présence. Une sorte de « bullet time » se déclenche alors pour simuler la surprise du garde et donner une opportunité à Snake de l’éliminer avant qu’il n’ait eu le temps de riposter. Attention toutefois : ce ralenti ne dure que 2 secondes !
Revenons maintenant sur le temps de jeu puisque ce point a soulevé une vive polémique ces dernières semaines. Dans mon cas et pendant cette session de 3 heures, j’ai pu terminer la mission Ground Zeroes et à peine commencer l’une des missions secondaires. A un moment donné j’ai même eu peur de ne pas pouvoir terminer la mission principale ! On se rend compte en jouant que la durée de vie de ce prélude dépend fortement de la manière avec laquelle on aborde le jeu. Personnellement je ne comprends pas qu’on puisse y jouer autrement qu’en mode infiltration. Bien sûr il est possible d’alerter toute la base et de canarder tout ce qui bouge jusqu’à extermination de tous les gardes, mais est ce vraiment ça l’esprit Metal Gear Solid ? J’ai demandé ses statistiques à un confrère qui me disait avoir terminé la mission principale en une heure. Il m’a avoué avoir tué 42 soldats ennemis… 42 ! CQFD.
Un score est attribué à la fin de la mission principale. Celui-ci varie en fonction des statistiques de jeu. Ainsi, le nombre de tentatives, de soldats tués et d’alertes déclenchées font chuter le score général. Dans mon cas j’ai fini la mission avec un rang D ! Autant dire que le chemin est long avant un parcours parfait. C’est dans cette « rejouabilité » et dans la variété des missions secondaires que réside la durée de vie de Metal Gear Solid : Ground Zeroes. personnellement je l’évalue à une bonne quinzaine d’heures, sans assurance d’atteindre le score parfait !
Voilà ! Je m’arrête là pour cette prise en main. J’ai volontairement évité de dévoiler quoi que ce soit concernant le scénario de ce prélude pour garder la surprise intacte, et des surprises il y en aura étant donnés les premiers éléments dévoilés ! On ressort de cette session de jeu avec l’impression d’assister à la première claque sur next gen, aussi bien au niveau sonore, que visuel, que narratif. Ce jeu a beau n’être que le premier acte des aventures de Big Boss, il nous offre déjà un spectacle comme on en a rarement vu sur consoles.