Je fais partie des déçus qui en ont voulu à Konami d’avoir attendu PES 2015 pour arriver sur la nouvelle génération de consoles, laissant ainsi la place libre à Electronic Arts et à FIFA 14, qui s’est installé durablement, et avec un certain talent, au classement des meilleures ventes next gen, en squattant le top 5 des jeux les plus vendus en France toutes consoles confondues depuis de longs mois. Phénomène encore plus prononcé les années de Coupe du Monde.
Je vous laisse donc deviner mon impatience à prendre en main ce PES 2015, même s’il ne s’agit pas de la version finale. A ce propos, sachez que la version à laquelle j’ai pu jouer fin juillet était assez limitée en terme de contenu, même s’il s’agit d’une version améliorée par rapport à celle montrée pendant l’E3 2014. Concrètement, seules deux équipes étaient disponibles : la Juventus de Turin et Manchester United, et le match se déroulait exclusivement à Manchester. Idem en terme de modes de jeu : seul le mode Exhibition était jouable. Je n’ai donc pas pu prendre connaissance des modes de jeu qui seront proposés dans le jeu final. Ce dernier point m’intéresse particulièrement pour deux raisons : la première est que je suis curieux de voir si Konami va riposter à EA en proposant dans PES 2015 un équivalent au mode FIFA Ultimate Team qui connait un grand succès. La deuxième est beaucoup plus égoïste : le mode Communauté qui a été supprimé depuis quelques éditions me manque terriblement ! Je n’ai rien trouvé de mieux depuis pour cumuler les statistiques des parties jouées entre amis autour d’une même console. J’avoue que les chances sont minces de voir se mode réapparaître (un mode en ligne devrait le remplacer), mais l’espoir fait vivre 😉
Malgré ces limitations, il était possible de jouer un match en entier en choisissant sa durée, tout en accédant à l’écran des réglages. Je peux donc déjà vous donner mes premières impressions concernant le gameplay. Mais avant cela, revenons sur l’absence d’édition next gen pour PES 2014. A vrai dire, on comprend très vite pourquoi Konami a dû prendre la lourde décision de sauter cette version : quand on voit PES 2015 on comprend que le jeu a dû être complètement réécrit en utilisant un nouveau moteur, le fameux Fox Engine qu’on associe habituellement à Hideo Kojima et à sa série phare : Metal Gear Solid. Les développeurs Konami ont donc pris la courageuse décision d’abandonner le travail effectué les précédentes années sur la modélisation des joueurs et des stades, pour tout reprendre à zéro dans PES 2015 en misant sur un moteur d’avenir, compatible avec les nouvelles consoles.
A ce sujet, sachez que l’effet next-gen est bien là. PES 2015 qui était installé sur des PS4 est beau. En entrant dans la salle de test on est immédiatement attiré par la partie qui se joue sur l’écran central d’environ 50 pouces. Le résultat est fluide, bien animé et les textures sont de qualité. A part peut-être celle de la pelouse qui se caractérise par une herbe trop longue à mon goût. Sur ce point la pelouse de FIFA 15 a pour l’instant une longueur d’avance vu qu’elle a la bonne idée de se dégrader au fur et à mesure du déroulement du match pour laisser apparaître des traces de pas et d’usure.
Passons maintenant aux nouveautés que j’ai pu identifier après quelques parties sur PES 2015 par rapport aux précédentes éditions :
- Le jeu est très dynamique. Ça joue vite. On remarque une accélération du rythme par rapport à PES 2014, c’est indéniable
- Petite modification au niveau de l’usage des gâchettes droites : R1 sert à courir comme dans PES 2014, mais R2 est désormais utilisée pour effectuer des contrôles ou des dribbles précis
- La double accélération envoie la balle vraiment très loin ! Il faudra l’utiliser avec prudence pour ne pas perdre la balle
- Les gardiens prennent très souvent l’initiative de sortir de leur cage, voir même de leur surface (à la Neuer), ce qui oblige à faire encore plus attention lorsqu’on utilise des passes en profondeur, même lobées
- La caméra par défaut est plus proche du terrain, ce qui permet d’apprécier la modélisation des joueurs et de reconnaître parfaitement leurs visages ou leurs carrures
- Lors du résumé de la rencontre diffusé à la mi-temps ou à la fin du match, il est à nouveau possible (comme c’était le cas il y a quelques années) de passer au ralenti suivant
- Le menu Réglages a été simplifié sans pour autant perdre en fonctionnalités. Le résultat est visuellement très propre et ergonomique
Parlons maintenant de mes premières impressions suite à cette prise en main. Comme dit plus haut le jeu est rapide, dynamique, fluide. C’est très agréable et ça rappelle les éditions de PES d’il y a quelques années. Au niveau de l’IA il y a du bon et du moins bon : j’ai remarqué quelques bons appels de la part des attaquants, une envie de se démarquer de la défense adverse. De même les sorties des gardiens sont souvent intelligentes et dans l’esprit du football moderne. Il reste par contre des ajustements à faire avant la sortie du jeu car à de rares occasions les joueurs manquent de réactivité lorsque la balle passe à coté d’eux, et mon gardien s’est complètement troué sur une sortie où il laisse passer la balle suivie par l’attaquant adverse ! Mais le développement de PES 2015 est loin d’être terminé, laissons Konami effectuer les ajustements nécessaires dans les prochains mois.
Concernant la date de sortie du jeu, l’information n’est pas encore officielle mais il devrait sortir beaucoup plus tard cette année que les années précédentes. On m’a glissé à l’oreille la fin du mois de novembre, donc plus tardivement que FIFA 15. Après tout, Konami a voulu prendre son temps pour proposer une expérience digne des consoles next gen. Espérons pour eux que le public fasse preuve de la même patience.