Test de Blackwood Crossing (PS4)

Disponible depuis début avril en téléchargement sur PS4, Xbox One et PC au prix de 15.99€, Blackwood Crossing est un jeu d’aventure à la première personne dans lequel l’aspect narratif est fortement mis en avant. Le jeu est l’oeuvre de deux années de travail de la part du studio indé britannique PaperSeven composé d’une douzaine de membres, et dont l’objectif est de créer des jeux au fort contexte émotionnel. Voyons si le premier jeu de ce studio réussit à nous prendre aux tripes !

Blackwood Crossing

Train fantôme

L’action de Blackwood Crossing commence et se déroule principalement dans un train en marche. Première métaphore d’un jeu qui en comptera de très nombreuses. On y incarne une jeune ado (Scarlett) qui joue avec son jeune frère Finn. C’est d’ailleurs à travers une partie de « Jacques à dit » avec ce dernier que le jeu nous initie au gameplay du jeu. Très malin !

Blackwood Crossing

On comprends assez vite que quelque chose ne tourne pas rond dans ce train presque désert. On y croise de temps en temps les parents et les grands-parents de Scarlett et Finn, ainsi que quelques personnes proches portant d’étranges masques assez creepy ! On se retrouve également face à des situations où il faudra résoudre des puzzles pas trop compliqués pour pouvoir avancer dans le train. Il faudra par exemple rassembler des objets ayant marqué l’enfance de Finn et Scarlett, ou remettre des dialogues dans le bon ordre.

La Finn des haricots

Plus on avance dans Blackwood Crossing plus l’ambiance devient pesante. Sans dévoiler l’intrigue et les différents rebondissements, sachez que l’histoire abordera de nombreux thèmes très personnels comme la relation compliquée entre Scarlett et son jeune frère; l’adolescence; l’amour et même la mort. En synthèse tout ce qui, peu à peu, éloignera Scarlett de son jeune frère autrefois très proche d’elle. Ces sujets sont bien amenés et les incidents qui jalonnent ce voyage en train sont assez métaphoriques et surréalistes pour laisser place à l’interprétation de chacun.

Blackwood Crossing

Walking Train Simulator

Blackwood Crossing prend la forme d’un walking simulator qui se parcourt en quelques heures (compter 3h pour un premier run). L’aventure se vit à la première personne à travers quelques commandes contextuelles simples. Techniquement ne vous attendez pas à des graphismes à la pointe de la current gen. Sur PS4 le jeu est même ponctué de quelques baisses de framerate sans impact sur l’expérience.

Blackwood Crossing

Un mot pour les chasseurs de trophées et autres achievements : le Platine de Blackwood Crossing est simple à obtenir et peut même se faire dès le premier run. Je vous conseille toutefois de finir le jeu une première fois sans guide pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Vous pourrez ensuite faire un deuxième run rapide (compter 1h) en vous concentrant sur les quelques trophées qui vous auront échappé.

Conclusion

Le paris est réussi pour le studio PaperSeven qui livre avec Blackwood Crossing un walking simulator dans lequel on ne s’ennuie pas, et qui rappelle les références du genre (Gone Home, Everybody’s Gone to the Rapture, etc.). J’ai aimé la façon subtile dont le jeu illustre, à travers des situations surréalistes, la tension qui monte à travers le jeu, mais il parvient surtout à illustrer d’une très belle manière la relation entre un jeune frère et sa grande sœur, ainsi que la difficulté liées à la sortie de l’enfance et le début de l’adolescence.

Note : 3,5/5