Test de Borderlands 3 (PS4)

Bien que la marque ait continué de se faire présente, il aura fallu patienter sept longues années entre le deuxième épisode de la série principale et sa suite, Borderlands 3. Une durée permettant de la faire évoluer dans les grandes largeurs ?

Borderlands 3

Borderlands 3.0

Miroir de notre société réelle, Borderlands 3 a vu les jumeaux Troy et Tyreen Calypso, des influenceurs montés à coups de likes et de buzz trop cools t’as vu, prendre le pouvoir du côté des vilains. Qui bénéficient désormais d’une organisation structurée, sous leur égide des Descendants de l’Arche.

On constate avec « amusement », qu’à l’instar de Far Cry, la licence de Gearbox Software passe d’un épisode avec un méchant charismatique, Beau Jack, à des jumeaux malintentionnés. En l’occurrence chez Ubisoft, il s’agissait de jumelles. Malheureusement il en découle une autre similarité, à savoir que la méchanceté et l’humour du premier s’avérait un attrait fort de l’univers. Tandis que ses successeurs ne sont pas du tout du même acabit. Qu’ils ne soient pas de pâles copies est une très bonne chose, mais ces influenceurs dans le monde de Borderlands 3 possèdent un humour, si on peut l’appeler ainsi, au ras des pâquerettes.

On n’est plus dans le déjanté de la franchise, mais un lourdingue pénible à tel point la bassesse des vannes en rajoute constamment une couche. Néanmoins, il est fort probable que cela plaise à une large frange du public. Quoiqu’il en soit, il ne s’agit pas du tout de notre genre et donc tout dépendra de votre sensibilité à ce niveau. Heureusement, malgré nos yeux qui rouleront à chaque fois qu’une blague de 4e C du collège Henri Guybet sera lancée, l’on arrive à aller au-delà de cet aspect qui n’entrave pas l’expérience de jeu en elle-même.

Borderlands 3

Les pillard(e)s de la galaxie

L’avantage du temps écoulé entre le 2 et Borderlands 3, est la véritable avancée sur le point technique et prolifération des possibilités. Là où les licences à épisode annuel, voire tous les 2 ans n’évoluent que peu. Si l’on débute sur la déjà connue Pandore, l’on s’en ira rapidement à travers toute la galaxie (via des zones et non en monde ouvert) chercher du loot. En sélectionnant tout d’abord sa chasseuse/son chasseur : Amara la sirène magique, Moze l’artilleuse qui peut utiliser un mecha, Zane l’opérateur et Fl4k qui détient le pouvoir d’appeler des créatures et que l’on a particulièrement apprécié. Au final, un quatuor suffisamment différent. Tant pour y trouver son compte dans un premier temps selon ses affinités de jeu, que pour la rejouabilité.

Qui plus est, les arbres de compétences s’avèrent si riches que l’on a de quoi véritablement différencier le même personnage, selon les options ajoutées. Comme le temps que pourra durer une habileté. Ou encore un pouvoir élémentaire inclus, voire une compétence active ou passive. Sans omettre tout autour de ces choix propres à chaque joueuse/eur, les divers loots à récolter. Changeant évidemment la donne selon ce dont l’on bénéficiera. Et autant vous dire que là aussi Gearbox se montre généreux en quantité. Ce qui vaut tout autant pour les quêtes ou les armes. Ces dernières dont la titanesque profondeur de la forge fait clairement plaisir. Tant pour s’éclater à jouer à « l’alchimiste », en confectionnant ce que l’on désire. Que par les variantes délivrées selon notre construction.

Ainsi que la sensation de se plonger dans une aventure différente de celle de ses potes, qui auront pris d’autres chemins pour l’évolution de leur avatar, les objets… Mais à ce propos, il est bien entendu envisageable de s’y aventurer en coopération. Par conséquent, cette profusion de la personnalisation, permet également de rendre complémentaire son équipe, avec des compétences et des outils établi(e)s en prévision de ce qui nous attend. Une aventure globalement emplie de folie. L’humour se développe ainsi au travers d’équipements plus délirants les uns que les autres. Ce qui correspond aux affrontements, toniques et d’une intensité dingue. Se déployant d’autant plus par les mouvements possibles, comme l’escalade ou encore la glissade. Qui évidemment donnent lieu à des batailles où les protagonistes virevoltent et accentuent cette identité fofolle. Tout en s’avérant des spécificités efficaces concernant le gameplay.

Borderlands 3

Vers Pandore et au-delà

Comme nous l’indiquions précédemment, Borderlands 3 propose de nous envoyer aux divers coins de la galaxie. On en profite ainsi tout autant au niveau visuel, en transitant par de multiples environnements très variés. En ce qui concerne les tons et le type d’univers de chaque certes, mais également dans leur structure. Tant par leur taille, que le level design de chaque section. Impressionnant dans ce qu’il représente, celui-ci l’est tout autant dans son impact ludique. L’atmosphère baigne elle toujours dans un cel sading pétaradant. Et un chara design renforçant d’autant plus la folie ambiante. Soulignons enfin des doublages de qualité, y compris en français.

Borderlands 3

Conclusion

Terriblement personnalisable, tant dans nos capacités, que nos objets, et d’une maniabilité démente, Borderlands 3 s’avère aussi plaisant que profond, en solitaire ou à plusieurs. L’univers lui divisera le public en deux par rapport à son humour scénaristique. Qui heureusement n’entache pas la drôlerie et la folie des armes confectionnées, ainsi que de ses graphismes.

Plus :

  • L’immense personnalisation des protagonistes et de l’équipement
  • Aussi intéressant en solo qu’en coopération
  • Des quêtes assez variées

Moins :

  • L’humour lourd

Note : 3,5/5