Test de Dragon Ball FighterZ (PS4)

Depuis des mois, on peut parler d’un Dragon Buzz, tant Dragon Ball FighterZ a détonné visuellement et dans l’esprit dès sa révélation. Pourquoi l’esprit ? Car son développeur n’est autre qu’Arc System Works, réputé pour ses jeux de combat 2D hyper techniques. Soit un changement radical par rapport aux épisodes précédents.

Dragon Ball FighterZ

Buu brise le mur de la salle du temps, on brise le 4e mur

Les fans d’Arc System Works savent toutefois dès le départ que le studio n’est pas qu’un passionné de bagarre. Il est également fan de scénarios bien ficelés. Cela se vérifie dans la majorité de ses productions, particulièrement les plus en vue comme Guilty Gear ou BlazBlue. Avec des dialogues extrêmement présents et intéressants. D’ailleurs, certaines de ses licences connaissent même des itérations sous la forme de visual novel. Ce qui n’est pas innocent.

Cela se vérifie pleinement au cours de la partie histoire de Dragon Ball FighterZ. Un mode solo nous tenant en haleine, en proposant de se confronter aux clones de divers personnages, pas nombreux d’ailleurs. Même s’il ressort de bons aspects de cette restriction, comme nous le verrons par la suite.
La facette clones n’est pas nécessairement nouvelle dans le milieu, mais la partie scénaristique justifiant comme il se doit cet apport, cela fonctionne. Le tout provenant de l’arrivée d’une petite nouvelle : C-21 ! Les habitués de la licence depuis les débuts, auront donc toujours un pincement. Les cyborgs nous renvoyant à des moments forts de la saga. Mais restait à réussir à l’implémenter sans choquer ou sans qu’elle ne ressorte dans le mauvais sens.

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On apprécie donc particulièrement la qualité de l’écriture. Surtout que l’humour, essentiel à la marque, est au rendez-vous. Un humour faisant également dans le méta comme disent les jeunes. On ne vous en révélera pas davantage sur le pourquoi du comment. Sachez juste que votre propre personne sera liée à vos combattants et qu’ils le savent.

Avant d’arriver aux affrontements, on passera par une sorte de jeu de plateau, à l’instar de Dragon Ball Z Budokai 2. Un système que l’on a apprécié à l’époque et qui continue à bien fonctionner. Surtout par les diverses voies offertes et donc la potentielle rejouabilité, la variété des bonus… En sachant que l’on aura déjà droit à une triplette de manières de découvrir l’univers. Plus précisément : nos héros, les vilains et enfin les cyborgs.

L’union fait la force

Le gameplay réussit à rassembler les débutants dans le versus fighting, avec les habitués. Ceci par une base simple. Les boutons d’action se répartissent en super, lourd, moyen et léger. De quoi effectuer des combos facilement, en les associant à un quart de cercle. Qui dit attaque de premier niveau, ne dit pas pour autant faible impact. En effet, ces mêmes nouveaux venus dans la bagarre, sautilleront immédiatement de joie en admirant à l’écran la folie en surgissant. Qui plus est, ces coups sauront faire mal, là où couramment ils n’auraient pas valu grand-chose.

Néanmoins, passer du temps à l’entrainement s’avérera très utile. Dragon Ball FighterZ regorgeant de combos amplement plus complexes et dévastateurs. Avec la possibilité de les enchaîner comme jamais. Notamment dans les airs, car si DBFZ ne profite pas de l’univers 3D de ses prédécesseurs pour batailler comme bon nous semble, la danse de l’air sera tout de même mise à profit. Il s’agit de l’une des forces du jeu, qui le distingue de la concurrence.

On a brièvement évoqué le casting plutôt chiche. Surtout que l’on sait qu’il sera agrandi via DLC. Heureusement le roster fut bon dans les protagonistes en eux-mêmes. On ne parle pas là de nos préférences, mais de la variété. Plutôt que d’avoir droit à des clones (sic), on bénéficie d’une bonne diversité entre les puissants, les rapides, les allonges courtes ou longues… Avec un équilibrage au rendez-vous parmi les C-18, Piccolo, Yamcha, Tenshinhan, Krilin, Gotenks, C-16, Gohan, les 3 méchants phares Frieza, Cell et Buu ou encore le gentil Son Gohan et son père, le grand, le vaillant Son Goku…
Cette différence entre chaque et les liens que certains ont entre eux, accentue la particularité de Dragon Ball FighterZ : le 3 contre 3 !

Avant chaque affrontement, il faudra créer son escadron et si possible qu’il soit complémentaire. Ce trio ayant l’occasion d’échanger ses places continuellement et d’ainsi éviter l’élimination d’un membre en mauvaise posture. Bien sûr il sera également possible de déployer d’immenses attaques en appelant en soutien un partenaire, voire les 2. Selon l’équipe formée, les techniques pourront devenir plus performantes. Ou bien encore, vous pourrez décider d’associer la vitesse de l’un, à la puissance de l’autre, plutôt qu’une triplette uniforme.

Dragon Ball FighterZ

Cha la head cha quoi ?

Pas un générique français à l’horizon, ni les doublages. Il s’agissait juste d’un clin d’œil à la fameuse pétition. Car même si l’on apprécie les comédien(ne)s et leur travail dans la VF de la série, il ne s’agit pas nécessairement de ce que l’on attend le plus pour un JV. Non, ce que l’on désire ce sont les voix japonaises. Pas forcément car il s’agit des originelles. Parfois une autre version pouvant s’avérer amplement meilleure. Mais tout simplement car ce sont celles collant le mieux à l’ambiance pour Dragon Ball FighterZ. Même si on ne comprend pas ce qui est dit. Les émotions transitant par les intonations et un jeu d’actrice/eur plus vivant que jamais. Cela se trouvant d’autant plus vrai sur les cris d’attaques, où l’on ne peut faire mieux.

En revanche, gros malus à propos de la bande-sonore. Les musiques propres à la série devant être achetées à part. On a droit en lieu et place à des titres dans le style des jeux de baston d’Arc System Works. Ils n’ont donc rien à voir avec DB, ce qui de suite nous surprend dans le mauvais sens du terme. Les morceaux écoutés en dehors sont de qualité, notamment avec le rock pêchu et le metal habituels à ce studio. Mais ça ne peut correspondre avec une licence si forte, dont on connait les génériques et les BGM sur le bout des doigts.

Dragon Ball FighterZ

Cel(l) shading

On l’évoquait en introduction, Dragon Ball FighterZ avait dès ses premières images attiré par son impact visuel. Si l’on est souvent déçu au final par d’innombrables jeux ayant subjugué d’emblée, ici ce n’est pas le cas. Cela s’avérait de toute manière moins compliqué qu’avec un rendu réaliste. Néanmoins, l’aspect dessin animé, dont on se doutait qu’il resterait sublime dans les scènes transitives et autres cinématiques, se confirme durant les phases jouables. Ce qui ne nous surprend pas lorsque l’on connait les autres titres du développeur. Avec ces personnages en cell shading comme l’on disait avant.
Cela fonctionnant toujours avec des héroïnes et héros issus d’une production télévisuelle ou d’une bande-dessinée. L’association de cette faculté à concevoir de tels graphismes et l’essence même de DB, permet de décupler ce que l’on connait chez d’autres. Tout y est plus explosif, plus lumineux, les effets surgissent de partout… Et concernant les attaques spéciales, plus encore avec soutien, l’écran tout entier nous éclatera la rétine.

On ne change pas non plus l’habitude du studio à réaliser des combattants et décors à l’aspect en 2.5D. On reste par contre moins accro à ces derniers. En parallèle, les environnements destructibles apportent davantage de crédibilité. Dès l’explosion de rochers, notre esprit repense à des passages cultes de DB. Tout en insufflant au gameplay une sensation de puissance, importante et impressionnante.

Dragon Ball FighterZ

Conclusion

Il est rare que l’un des jeux les plus attendus de l’année, arrive au début de celle-ci. C’est pourtant le pari tenté par Dragon Ball FighterZ. Il est même transformé, par une jouabilité facile d’accès et néanmoins profonde. Le tout baignant dans de somptueux graphismes. Malheureusement, la monétisation actuelle du médium vidéoludique ampute volontairement le jeu, de particularités qui auraient pu le faire entrer directement au panthéon des meilleures simulations de combat. Des costumes à acheter en supplément pourraient passer, mais les musiques originelles et un tiers de personnages supplémentaires non !

Plus :

  • Jouabilité taillée pour les débutants et les habitués de la baston
  • Grosse marge de progression
  • Superbe
  • Variété et équilibrage des combattants…

Moins :

  • … Mais peu de personnages
  • Pas les musiques originelles, ni même des thèmes dans le ton DB

Note : 4/5