Test de l’Escape Box Risk

Quand une franchise culte du jeu de société, rencontre un auteur ayant l’habitude de nous délivrer d’excellents escape games, l’on a très envie d’en découvrir le résultat ! Il prend la forme de l’Escape Box Risk (chez 404 Éditions), où Gauthier Wendling revisite la licence d’Hasbro.

Escape Box RISK

Cette dernière dont l’atmosphère figure pleinement au sein des 3 scenarii dont l’on dispose. Une quantité par ailleurs satisfaisante, à difficulté progressive, permettant de s’amuser plus longtemps et donc déjà 3 fois avec les mêmes personnes. Voire davantage si l’objectif n’est pas accompli, permettant de retenter l’expérience. Autrement, après en avoir joué un, évidemment vous ne pourrez y reprendre part parmi l’équipe devant s’échapper. Puisque théoriquement, vous vous souviendrez des réponses aux énigmes. En revanche, vous aurez l’occasion de devenir maîtresse/ de jeu. Et serez justement aguerri(e)s, afin de mieux remplir ce rôle.

Celui-ci indispensable, tandis que les 2 à 6 troufion(ne)s mis(es) au défi, endosseront chacun(e) un des 6 postes de stratèges dévolus. Représentés par des badges. Entre colonel, diplomate, éclaireuse/eur, ingénieuse/eur militaire, maître espion(ne) et mercenaire. Toutefois si l’on évolue en trio ou en quatuor, l’on ne pourra déterminer n’importe quelle combinaison de personnages, en vue de pouvoir être capables de venir à bout des épreuves, via les caractéristiques de chaque.

Il vous faudra faire preuve de cohésion, entre vos diverses qualités réelles, plus les fameuses capacités de vos protagonistes. Sans tout vous dévoiler à leur propos dans cette critique, apprenez qu’en tant qu’éclaireuse/eur, l’on aura l’opportunité de confier 2 réponses au lieu d’une à une énigme. Pratique pour ne pas se voir sanctionné(e) du temps de latence obligatoire de 10 secondes entre 2 tentatives. Ce dernier indispensable pour éviter la foire au déballage de réponses sans aucun sens. Par conséquent, l’on réfléchit réellement et vise précisément. Tout en ayant le chronomètre qui défile entre 2 suggestions. Si beaucoup de jeux d’énigmes autorisent des recherches, notamment sur Internet, il en va de même pour l’Escape Box Risk. Tout du moins, seulement pour la/le maître espion(ne). La/le diplomate, aura le droit de questionner une fois la/le MJ, en vue de savoir si telle partie de la pièce contient un Sabotage.

Escape Box RISK

Les sabotages, contenant de malheureux effets pour notre réussite à appliquer, faisant partie des cartes que la/le MJ devra cacher avant de débuter les 60 minutes qu’auront les autres pour s’extirper. Bien entendu, l’on ne les planque dans des endroits ni impossibles à dénicher, ni dangereux. Surtout que si l’escadron n’arrive à remplir ses objectifs à temps, l’aide de camp du général a annoncé la sentence en préambule : chaque membre sera exécuté(e) ! On ne badine pas avec la discipline et la tactique. Décoder les dépêches et reconstituer le champ de bataille deviendra alors notre but, avant que la bande-son de Gilles Lombard à télécharger, ne se termine. Si vous ne pouvez la diffuser, bien sûr il vous suffit d’avoir de quoi chronométrer.

On ne vous défleurira pas davantage les histoires. La narration faisant littéralement avancer l’aventure et pas juste l’ambiance, vous ne devez en rien les connaître auparavant. Et à ce sujet, le jeu contient 3 livrets. Un avec la triplette de scenarii, réponses aux énigmes inclues, réservé à la/au MJ. Celui de règles peut être lu par tout le monde, jusqu’à un certain point. Afin de connaître les tenants et aboutissants, l’introduction, nos rôles… Mais pas plus. La suite s’avère pour la/le MJ, où figurent des secrets que les stratèges ne doivent apprendre. On ne vous en dira donc rien ici non plus. Vous n’êtes ainsi pas au bout de vos surprises, au-delà même du scénario et des challenges. Enfin, le livret militaire offrira à la troupe des éléments essentiels pour s’en sortir.

Bien que l’on retrouve les codes de la gamme Escape Box de 404 Éditions, à savoir les cartes planquées à retrouver, leur installation sur un plateau/poster s’associant aux énigmes, qui elles évidemment détiennent leur propre identité, l’on bénéficie d’une saveur toute particulière.
En effet, le nom Risk n’est pas là juste pour faire joli. Sur le plateau, l’on distingue une carte mondiale. Et à l’instar du jeu bien connu, l’on ne pourra attaquer une nouvelle terre, qu’en cas de lien avec un lieu déjà acquis. On ne peut agir n’importe comment. Cette spécificité stratégique et son identité territoriale nous (re)plonge concrètement dans cette saga ludique.

Conclusion

La fusion d’un autre genre, avec une marque réputée, s’avère forcément un risque. Pourtant, l’Escape Box Risk convainc tant dans sa qualité d’escape game, que dans l’influence insufflée par ce monument. Cette conquête des lieux bouleverse la donne et respire l’identité de Risk sous un angle différent.