Test de Jusant – la pépite indé de DON’T NOD

Jusant est pour moi une grande surprise. Je n’avais pas suivi son développement et je n’avais pas vu passer les différents trailers. Il faut dire que le jeu, développé par une équipe de taille modeste au sein de DON’T NOD, n’était pas forcément destiné à faire grand bruit. Pourtant, dès son apparition lors de conférences constructeurs ou plus récemment à la Gamescom, Jusant a marqué les esprits. Voyons pourquoi !

Jusant

La première originalité de Jusant est son gameplay centré autour de l’escalade. Le jeu commence alors que le protagoniste marche en plein désert vers une montagne dont on ne voit pas la cime. On devine toutefois de nombreuses carcasses de bateau et autres vestiges d’une civilisation passée. Le protagoniste est totalement muet mais on comprend, à la lecture de logs trouvés ça et là, que l’eau s’est soudainement retirée, forçant les hommes à entamer une exode vers les sommets.

Jusant

Notre personnage entreprend alors son ascension, muni d’une corde et de trois pitons secondaires, bien utiles pour assurer une prise intermédiaire au milieu d’une ascension. On apprend également quelques techniques de base, comme la descente en rappel, effectuer des sauts et doubles sauts pour s’agripper à des attaches éloignées, ou se balancer au bout de la corde pour faire du wall run à la Nathan Drake !

Jusant

C’est le moment de vous avouer que j’avais peur que ce gameplay de l’escalade finisse par tourner en rond. Mais il en est rien car Jusant arrive à se renouveler sans cesse en proposant de nouveaux twists lors de chacun de ses six chapitres. On découvre ainsi que ballast, la petite créature qui nous accompagne, est capable de faire pousser des plantes grimpantes ou des accroches naturelles via ses petits cris, ce qui ouvre la voie à de nouveaux chemins.

Jusant

Plus tard on pourra s’accrocher à des petites bêtes qui parcourent des itinéraires réguliers. Mais gare à la gestion de l’endurance pendant les phases d’escalade, celle-ci ayant tendance à chuter brutalement lorsqu’on entreprend une ascension en plein soleil ou par vent violent.

Jusant

Notons enfin les multiples moments de pure poésie du jeu, via la beauté de ses décors, la douceur de sa musique à la fois discrète et qui accompagne parfaitement le jeu, le souvenir de moments du passé lorsque l’on porte un coquillage à son oreille, ou lorsqu’on découvre un fresco : peinture murale antique qui raconte l’histoire des Hommes.

Conclusion

Jusant est une très belle réussite. L’équipe DON’T NOD qui en est à l’origine a su pousser son concept de base jusqu’à en faire un jeu complet et cohérent. Le gameplay de l’escalade est un vrai plaisir qui s’intensifie lorsqu’on commence à en maitriser les différentes techniques. L’histoire s’écrit quant à elle en filigrane et se devine à travers les journaux et autres messages laissés sur notre parcours.

Note : 4/5