Chaque jeu du studio Naughty Dog est un événement rare qui se produit à une ou deux reprises pendant la vie d’une console. Avec The Last of Us, la PS3 a eu droit à l’un de ses plus grands jeux en toute fin de génération. C’est maintenant au tour de la PS4 d’accueillir très tardivement cette licence si particulière, qui repousse à chaque jeu les limites technologiques et narratives de notre loisir préféré.
Avant d’aller plus loin dans la lecture de ce test sachez que je vais volontairement en dire le moins possible sur l’histoire du jeu étant donné que sa découverte et son déroulement font partie des principaux intérêt de The Last of Us Part II. L’exercice n’est toutefois pas évident étant donné l’importance du scénario et de ses personnages dans ce deuxième épisode !
The Last of Us Part II se déroule quelques années après le premier opus. Sans rentrer dans les détails on retrouve Ellie et Joel là où on les avait laissés. Ils font désormais partie d’une communauté de survivants plutôt bien installée et leurs journées se résument à faire des rondes pour se débarrasser des rôdeurs et assurer la sécurité de leur campement. Malheureusement des événements tragiques viendront bientôt entraver cet équilibre et les obligeront à prendre la route.
Techniquement le jeu pousse la PS4 dans ses derniers retranchements et démontre à nouveau l’incroyable savoir faire de Naughty Dog. Les environnements sont soignés et détaillés, les animations fluides et réalistes et les expressions faciales toujours aussi impressionnantes comme d’habitude chez ce studio. Mais la véritable force du jeu est de rendre les transitions totalement intégrées dans l’environnement du jeu. Le meilleur exemple en est la mécanique d’upgrade des armes qui consiste à trouver un établi et à l’utiliser véritablement pour démonter chaque arme et y installer un nouveau composant. Ce choix permet une immersion de tous les instants en gardant le joueur dans le jeu à travers le bannissement des écrans de menus.
La localisation des dégâts est également hors du commun et j’en profite pour vous prévenir que le jeu est particulièrement violent, justement à cause de son réalisme très poussé. On a donc droit à des membres sectionnés, des ennemis décapités… et aux gerbes de sang qui les accompagnent. Cette violence n’est toutefois pas gratuite puisqu’elle nous rappelle à chaque instant la cruauté de ce monde post apocalyptique dans lequel la suivie des uns passe souvent par le massacre des autres.
The Last of Us Part II est également l’occasion de faire connaissance avec un tout nouveau bestiaire. De nouvelles créatures font leur apparition et donnent lieu à des combats très intenses (fragiles s’abstenir !). C’est aussi le cas du coté des ennemis humains qui appartiennent à différents cultes post apo. A noter également l’apparition des chiens qui vont sérieusement vous compliquer la tâche si vous êtes comme moi un adepte de l’infiltration. Même en se cachant de ces derniers ils flairent votre présence, alertent les gardes et son capables de suivre votre trace. Le jeu nous oblige donc sans cesse à nous adapter à la situation et choisir la meilleure approche selon l’environnement et les ennemis en présence.
Finissons par un point sur l’histoire qui est au centre du jeu comme le démontrer l’importance de l’auteur Neil Druckmann et son implication dans le développement de The Last of Us Part II. Sans entrer dans les détails le scénario est passionnant à suivre d’autant plus que le jeu des acteurs est toujours parfaitement juste (on connait l’importance de la performance capture chez Naughty Dog). C’est également passionnant de voir comment petit à petit le jeu nous fait prendre du recul, et nous fait comprendre que dans un monde post apocalyptique les notions de bien et de mal sont floues et très subjectives surtout.
Conclusion
The Last of Us Part II est l’un des derniers grands jeux de cette génération toutes plateformes confondues et je vous conseille de vous le procurer en urgence ! Il se distingue par une excellence technique et artistique et l’inventivité de ses concepteurs. C’est également un jeu qui met tout en oeuvre pour que le sentiment d’immersion soit omniprésent tout au long de l’histoire. On s’attache alors aux protagonistes et à leurs destins croisés qui nous laissent avec un grand sentiment de vide intérieur une fois le jeu terminé. Quelle claque !
Note : 5/5