Porter le nom de Coco Banana peut sembler énigmatique. Toutefois, vous vous rendrez rapidement compte à quel point le titre du jeu de Roberto Fraga lui va comme une noix de coco en guise de couvre-chef.
Au centre de l’assemblée, la moitié d’une noix de coco sous forme de bol. Et à ses côtés, une banane. Tout autour, des joueuses et joueurs, avec chacun sa pile de cartes face cachée sur la paume d’une de ses mains. Voilà grosso-modo la scène d’une partie de Coco Banana. Du moins, avant qu’elle ne démarre. Car si vous remarquerez que le principe est simple, vous verrez également qu’il colle à la volonté de rendre chaque session complètement déjantée.
Mais avant qu’elle ne débute, l’on pose devant soi face visible, la carte qui figurait au sommet de notre paquet. Permettant à tout le monde de potentiellement pouvoir jouer dès le premier tour. Celle ou celui désigné(e) pour lancer Coco Banana, normalement la dernière ou le dernier à avoir mangé une banane, doit retourner une de ses cartes sur l’emplacement dévolu devant l’adversaire choisi(e). Action à accomplir au plus vite et où l’on doit découvrir simultanément la carte. Chaque tour classique se déroulant ainsi.
Si la carte jouée ne montre pas le même fruit que celui au-dessus de son propre emplacement, on devra au plus vite se saisir de celui illustrant la carte de l’autre. En vue d’affronter en duel la/le concurrent(e) de ce tour, sans stopper son action. En somme, si la carte dans votre champ est la banane, vous attrapez le fruit et vous en servez pour taper la tête de l’opposant(e) avant qu’elle/il ne puisse se défendre. Mais s’il s’agit de la noix de coco, vous récupèrerez le bol à son effigie. Afin d’immédiatement l’arborer sur votre crane. Et ainsi vous protéger. Si la défense est plus rapide, elle devient la/le prochain(e) à jouer une carte. Si l’attaque a lieu avant l’arrivée de la parade via la coco, l’offensive/if prend le rôle de joueuse/eur N1. Au cas où une erreur d’objet aurait lieu, l’adversaire débutera la manche suivante.
Cependant, plus ou moins fréquemment tombera une carte identique à celle de la/du participant(e) qui l’a jouée. Le plus rapidement possible, tout le monde tentera de récupérer l’autre fruit, en criant « Oookiki ». Quiconque réussira, lancera la nouvelle séquence. Pour gagner la partie, il faudra remporter le tour où l’on jouera son ultime carte. Sans quoi, l’on reprendra cette dernière. Voire en recevra une de chaque adversaire. Selon nos règles établies au préalable.
Le contenu physique de Coco Banana accentue davantage l’intérêt du jeu et la crédibilité de son appellation. Car en marge des cartes, l’on retrouve la moitié d’une coque de noix de coco. Ainsi qu’une banane. Tout du moins, des reproductions. Mandoo Games a certainement craint que de vrais fruits ne pourrissent… Néanmoins, ces atouts sont loin d’être conçus à la va-vite. L’on apprécie beaucoup ce soin du détail. Qui rend l’objet plus attractif et nous fait fondre toujours plus dans la folie de ce jeu.
Conclusion
Délirant avec son matériel et ses interactions, Coco Banana apporte une touche fruitée pleine d’action, aux jeux de rapidité visuelle.