Test de Final Fantasy VII Remake (PS4)

Ça y est, Final Fantasy VII Remake est là. En cette période apocalyptique, bon nombre d’entre nous avons sans doute accueilli Cloud Strife comme le Messie, et tout le reste de la bande comme ses Apôtres. L’allusion n’est d’ailleurs pas fortuite car pour beaucoup de joueurs, toucher à FFVII c’est un peu comme vouloir retoucher tranquilou le nouveau testament. Et Square Enix sait à ses dépens qu’il n’est jamais facile d’offrir un remake convaincant sans se prendre un chassé divin, par tous ceux qui ne jurent que sur l’évangile selon Sainte Tifa. Alors aucun faux pas ne sera autorisé, rien n’a le droit de ternir le blason flamboyant que représente Final Fantasy VII, pas même si ce sont les créateurs d’origines qui s’en occupent. La raison est simple, tant d’heures passées qui sont tout autant de bonheur offert par un jeu culte. Nous y avons laissé des cris de joie, des larmes, les yeux ébahis, enchantés, émerveillés par son univers, et c’est maintenant l’heure d’y retourner, à la fois enthousiasmé mais le cœur plein d’inquiétudes …

Les Espers à Miamidgar

Je me souviendrais éternellement de ce mois de novembre 1997. Ayant grandi à la campagne, c’est grâce à la vente par correspondance que je commandais la plupart de mes jeux. J’avais pour habitude de découper les coupons dans mes magazines Console+ pour les envoyer accompagné d’un chèque. À l’époque, difficile de savoir si le courrier avait bien été réceptionné et encore moins si l’article avait bien été envoyé. Après 6 jours d’attente insoutenable, je prenais mon courage à 2 mains pour contacter l’enseigne qui vendait le saint Graal. Final Fantasy VII sortait dans 2 semaines…

Difficile pour un collégien passionné de Final Fantasy depuis le quatrième opus d’attendre aussi longtemps. Je me résignais, et décidais de prendre mon mal en patience. Un beau jour alors que je rentrais à peine de l’école, ma mère me demanda spontanément de faire mes devoirs. Intrigué par son comportement inhabituel, je m’attelais à la tâche sans faire d’histoire.

  

Après avoir terminé, cette dernière disparut en direction de la salle de bain et revint avec un colis ! Surpriiiise ! S’écria-t-elle. Elle avait planqué Final Fantasy VII, le sacro-saint jeu, le JRPG parmi les JRPG dans la machine à laver, la put…n de machine à laver (#TRUESTORY). Qu’aurait pu advenir cette pierre angulaire du jeu vidéo (et par la même occasion la vie de ma maman adorée) si la machine avait été mis en route par mégarde ?!

L’histoire de Final Fantasy VII (et celle du remake évidemment) commence dans la cité de Midgar qui puise tranquillement la Mako, source de vie de la planète, grâce à d’énormes réacteurs et s’en sert comme source d’énergie afin que ses nombreux habitants vivent dans l’opulence. Cette idée merveilleuse est dû à un énorme conglomérat : la Shinra, qui s’enorgueillit d’avoir construit des réacteurs un peu partout sur terre pour puiser tranquillement ce que la planète a à offrir.

C’est dans ce contexte que Cloud Strife, mercenaire taciturne et ancien membre du groupe d’élite de la Shinra : le SOLDAT, accepte d’intégrer un groupe éco-terroriste nommé Avalanche. Les idéaux de ce groupuscule repose sur un seul but : détruire la Shinra en commençant par l’explosion des réacteurs de Midgar. Dans un premier temps, Cloud ne sera intéressé que par l’appât du gain, mais petit à petit son passé remontera à la surface et le forcera à combattre pour la survie de la planète.

Bref, Final Fantasy VII était enfin là sous mes yeux, ces 3 CD ornés du magnifique logo bleu brillant. Ce jour-là, nous passâmes mon petit frère et moi, la nuit à jouer. Encore aujourd’hui c’est sans doute mon souvenir de jeu vidéo le plus cher. En 1997, c’était juste le plus beau jeu du monde, les cinématiques étaient à couper le souffle et Cloud pétait déjà la classe. Avec un système de Matérias ingénieux et des combats au tour par tour quasiment identique à ceux des précédents épisodes (ATB), FF VII mettait une claque à tous les niveaux.

Chapitre unique : Midgar

Pour être tout à fait sincère, je faisais partie de ceux qui était contre un remake de Final Fantasy VII, car une œuvre culte le devient justement parce qu’elle réussit à traverser les âges sans que ses qualités ne soient dénaturées. Même si le jeu a vieilli graphiquement, je me sens toujours blessé lorsque j’entends les complaintes de joueurs du genre : « Mouais, c’est pas mal mais qu’est-ce que c’est moche », ou encore : « Je n’ai rien ressenti face à tel moment clé du jeu » (Aerith…), force est de constater que je suis devenu un vieux con trop attaché à ses souvenirs. Un vieux con apeuré de voir un nouveau FFVII sortir pour ces joueurs ingrats, premiers à réclamer à cor et à cri un remake. Ces mêmes joueurs complètement dépassés par l’aura resplendissante et les échos du jeu d’origine.

Pourtant 23 ans plus tard, je ressens une nouvelle fois ce sentiment devenu rare, alors que je tiens dans les mains la superbe édition deluxe de FFVII Remake, et me rappelle que si la série m’a bien appris quelque chose, c’est qu’il faut vivre avec son temps quitte à bouleverser un peu les systèmes de jeu.

  

Au cas où vous auriez passé ces 4 dernières années au fond d’une grotte dans le fait d’anticiper la contamination d’un virus récalcitrant, alors laissez-moi vous dire que vous êtes sans doute quelqu’un de très prévoyant mais également quelqu’un de mal informé.

Pour être plus précis, il convient de rappeler que FFVII Remake n’est que le premier chapitre d’un nombre d’épisodes encore inconnus aujourd’hui (même pour les développeurs ça à l’air chaud, c’est dire…), cette première partie regroupe toutes les tribulations de Cloud Strife dans l’immense mégalopole de Midgar, ce qui représente environs 6-7 heures dans le jeu d’origine.

Néanmoins rassurez-vous, vous en aurez pour votre argent, le remake se promet de vous refaire vivre toute les scènes cultes, tout en y ajoutant beaucoup d’autres et effectivement sur ce point, la promesse est tenue puisque la durée de vie moyenne du jeu est d’environ 35 heures et bien plus si vous souhaitez obtenir la dernière invocation. FF VII Remake démarre là où tout a commencé, sur la Buster Sword de l’écran titre éclairée par un léger faisceau lumineux.

Le titre va même plus loin encore puisqu’il respecte les fans de la première heure jusqu’à sa jaquette réversible, reprenant exactement la même disposition que le jeu d’origine. Contrairement à l’épisode original, l’univers a été largement réécrit et repensé afin de donner plus de consistance à l’ensemble. On soulignera le soin apporté au scénario avec des points de vue beaucoup plus subtiles.

Ce qui veut dire qu’il n’y a que Midgar

Par exemple, les héros sont montrés clairement comme des terroristes et s’interrogent sur leurs actes après en avoir contemplé les conséquences. Bien qu’il s’agisse d’une façade, la Shinra quant à elle, est montré comme une compagnie qui prends soin de ses citoyens et qui est appréciée pour cela. Durant les attentats d’Avalanche, celle-ci met à disposition des soins et vivres pour les habitant des bidonvilles. Ainsi l’univers de FFVII Remake a constamment été enrichie afin de donner plus de réalisme et de crédibilité à tout ce beau monde.

Évidemment on ne reste pas à l’abri de scènes très japonaises ou les héros se permettent des poses classes et tapent la causette alors que tout s’écroule autour d’eux. Graphiquement, on prend une belle claque devant la DA sublime du jeu, mêlant décors parfois futuristes, tantôt rétro avec un soupçon steampunk, et surtout du post-apocalyptique comme on l’aime, montrant une nature qui reprend tranquillement ses droits sur le dépotoir où vivent les habitants défavorisés de Midgar.

Les bidonvilles du secteur 7 sont d’ailleurs si criant de vérité qu’on croirait que les artistes de chez Square sont aller au Brésil faire des repérages dans les favelas, au risque de se prendre une balle perdue. C’est très simple, si j’avais envie de troller, je dirais qu’on a l’impression de jouer a Final Fantasy VII Advent Children mais avec une histoire. Techniquement, le jeu est globalement magnifique avec un éclairage au top, un character design au sommet avec une modélisation des héros quasiment identiques à ce qu’on avait dans le film FFVII Advent Children.

Cependant on dénote quelques problèmes de textures un peu crades et/ou qui tardent à s’afficher, cela reste pourtant assez rare compte tenu de la richesse des décors. Bien entendu les développeurs ne se sont pas contentés de faire un copier-coller des décors avec la technologie actuelle, vous retrouverez les paysages familiers mais étendus et enrichis. Le plus frappant est sans doute la vie qui se situe a Midgar, les PNJs fourmillent de partout et confèrent à la mégalopole une atmosphère des plus agréables.

Pour revenir sur les moments clés du scénario, les passages cultes de FFVII (pendant Midgar je le rappelle) ont tous étés préservés et mêmes sublimés. Ainsi Final Fantasy VII Remake nous offre la même palette émotionnelle que le jeu d’origine, mais transcrit avec la technologie actuelle et un véritable souci de réalisme au niveau de l’écriture. Donc rassurez-vous, rien n’a été laissé de côté, on retrouvera bien évidemment les scènes les plus absurdes d’un Wall Market grandiose, ou encore la fameuse course poursuite spectaculaire à moto. Le tout dans une mise en scène d’une classe rare.

Mais surtout les nombreux passages suggérés sont cette fois mieux expliqués. Jessie, Biggs et Wedge bénéficient d’un bien meilleur traitement et gagne largement en profondeur par rapport au jeu d’origine. Heureusement, nos héros ne sont pas en reste, que ce soit Barret, Tifa ou Aerith, ces derniers ont largement gagné en épaisseur. Même Cloud d’ordinaire peu loquace, se laissera parfois aller à ses sentiments. En plus des têtes déjà connues, on en retrouvera également de nouvelles comme Chadley, le jeune scientifique de la Shinra ou Rochey qui aurait sans doute sa place dans un épisode de Confessions Intimes ou il raconterait son amour indéfectible pour les motos plus que pour sa femme.

Donc pas de Gold Saucer

Avant de parler encore en long et en large de toutes les qualités que recèle Final Fantasy VII Remake, parlons de ce qui représente sans doute son principal défaut : sa linéarité. Il est pourtant difficile de critiquer ce point dans la mesure où le Midgar du jeu d’origine était plus linéaire encore avec ses environnements à la fois moins nombreux mais également plus petit, reposant sur parfois un ou 2 écrans.

  

Néanmoins cette linéarité se fait surtout ressentir durant les chemins étriqués qui relient entre eux les différents secteurs de Midgar. Là où à l’époque nous avions des écrans noirs pour marquer le passage d’un secteur à un autre, nous avons donc le droit cette fois, à de long couloir avec quelques bifurcations. Cela à parfois tendance à rappeler Final Fantasy XIII, ou les carrefours étaient toutefois moins nombreux.

Cependant même si la linéarité est moins importante que dans le début du FFVII d’origine, c’est surtout le manque de liberté de FFVII Remake qui est souvent gênant. Quand je mentionne le manque de liberté je veux surtout parler des scènes clés du jeu, car lors de certains chapitres, vous serez libre de flâner çà et là dans les différents secteurs ou sur les différents chemins reliant ces derniers.

Mais lors des passages les plus importants, le jeu vous obligera à avancer. Et alors qu’on aimerait retourner en arrière voir si l’on a bien fouillé tel ou tel endroit, on se heurtera à un Cloud qui fera automatiquement demi-tour accompagné d’un commentaire de Barret ou Tifa du genre : »Non Cloud ! Qu’est-ce que tu fais ? Pas par là ! ». Ce défaut parfois apparent semble surtout présent pour permettre de condenser le rythme de folie offert par FFVII Remake.

Car on a effectivement l’impression d’être sans cesse poussé en avant au point d’en avoir le souffle coupé. On sent que Tetsuya Nomura a voulu par sa réalisation, retranscrire le souffle épique du jeu d’origine. Souffle épique qui, dans FFVII, est beaucoup moins présent à ce stade normalement, puisque les vrais enjeux ne sont pas encore réellement connus. Malgré sa linéarité, le jeu dispose pourtant de quelques quêtes annexes lorsque le rythme effréné se calme enfin.

Ces quêtes sont évidemment présentes dans les zones les plus vastes et libres, et bien que classiques (souvent un ennemi à vaincre), elles s’intègrent agréablement à l’univers, tout en vous permettant de vous en imprégner encore plus. Elles sont notamment intéressantes car elles ne vous indiquent jamais précisément où est la cible, mais vous donnes plutôt un périmètre où chercher.

Parlons maintenant du gros morceau du jeu, son système de combat. Encore une fois, tout a été actualisé pour permettre aux nouveaux joueurs mais aussi aux anciens de faire passer la pilule sans trop de difficulté. Et force est de constater que ça fonctionne à la perfection. Pour résumer, nous avons à faire à un Action-RPG avec 3 personnages jouables et interchangeables à tout moment. Coté jouabilité, un bouton de défense, un pour les attaques classiques (faibles mais rapides) et un bouton pour les attaques secondaires (puissantes mais lentes).

Et encore moins de Costa Del dol

Ce bouton d’attaque secondaire octroie à chaque allié une action spécifique permettant de nombreux choix stratégique. Pour Cloud par exemple, le bouton d’attaque puissante permet de switcher dans une nouvelle position lui permettant de frapper beaucoup plus fort et de balancer des contres bien vénères contre toute attaque au corps à corps. Le revers de la médaille est que cette position appelé Bravoure du SOLDAT, le rend bien plus lent et incapable de se défendre contre les attaques à distance.

Bien évidemment le système de Matérias a été conservé, pour rappel les Matérias sont issues de gisement de Mako concentrée et permettent à nos héros de faire appel à de nombreuses magies, invocations ou actions spécifiques. Concrètement, il suffira d’ouvrir votre inventaire et insérer ces Matérias dans les orifices des armes et armures prévues à cet effet. Par exemple si 2 orifices sont reliés sur votre arme et que vous y insérez la Matéria « affinité élémentaire » et celle de « feu », alors chaque coup sera imprégné de gerbes enflammées.

  

Même si ces Matérias sont moins nombreuses que dans le jeu d’origine (un peu normal vu la portion du jeu), on en découvre quelques nouvelles permettant des combinaisons plus que sympathique. Pendant les combats, leur utilisations est simple, un bouton permet de passer dans une sorte de « pause active » (qui n’en est pas vraiment une puisque les protagonistes sont juste ralentis) tout en faisant apparaître une fenêtre de sélection façon FF oldschool.

Chaque personnage dispose de 2 jauges (appelé ATB évidemment) qui se remplissent très lentement si vous ne faites rien et très rapidement si vous attaquez l’ennemi. Lorsqu’une jauge est pleine vous aurez le choix entre utiliser un objet dans le menu éponyme, lancer un sort grâce à l’onglet « magie » et déclencher les nombreuses et impressionnantes techniques mis à disposition dans l’onglet « compétences ». Sachant évidemment que les attaques spéciales les plus puissantes requiert l’utilisation de 2 jauges ATB.

La plupart de ces techniques s’apprennent grâce au divers armes que vous trouverez. Votre armement permettra également de débloquer certaines compétences passives bien utiles. Tout comme dans un certain FFXIII (encore lui), grâce à tous les éléments mis à votre disposition, le but principal sera de faire monter la jauge de fragilité des ennemis jusqu’à atteindre un état de « Choc ». Une fois l’ennemi hébété, celui-ci perdra bien plus de vie sous vos assauts. Il vous suffira de lui poutrer méchamment la tronche avec vos plus puissantes attaques pour l’envoyer rejoindre le lifestream.

Évidemment, que serait un FF sans invocations, Aeons, G-Forces ou encore Chiméres (le premier qui me dit FFI ou II se prend un omnislash) ? FFVII remake reprend ainsi l’appellation Espers au cultissime sixième épisode pour nommer les créatures mystiques qui viendront vous porter assistance pendant les combats. Sans vouloir vous spoiler, sachez que les invocations les plus connues sont présentes.

Et forcément, pas de Snowboard non plus

Ces Espers vous accorderont leur aide lors des combats les plus difficiles (Boss, quêtes) et parfois sous conditions que vous soyez également bien amochés. Après avoir été invoqués, ces derniers viendront vous épauler en agissant de leur propre chef jusqu’à ce que vous décidiez de consommer 1 ou 2 jauges d’ATB afin de les obliger à utiliser l’une de leurs techniques sur les cobayes qui vous servent d’ennemis.

Lorsque la jauge de temps arrivera à terme (ou que l’invocateur aura succombé aux assauts d’un adversaire), L’Espers déchaînera toute sa puissance dans un déluge d’effets spéciaux accompagnés d’une mise en scène à en faire pâlir un Mog. En définitif, le système de combat est tout simplement brillant. Les nombreuses échauffourées sont grisantes et jouissives. On en ressort avec le sentiment que le vieux joueur a été respecté et qu’aucun compromis n’a été fait. Les nouveaux venus reconnaîtront quant à eux les nombreuses idées intégrées et la fabuleuse impression de puissance qui se dégage des coups écrasants que donnent Cloud et toute la bande d’Avalanche.

La seule ombre qui vient ternir ce beau tableau est la caméra, qui s’adonne à quelques caprices lors des rixes aériennes ou en environnement étriqué. Heureusement un petit passage dans le menu option pour la reculer au maximum permettra à la fois de diminuer ce petit désagrément, mais également d’avoir beaucoup moins le noble fessier de Cloud dans le champ de vision.

N’oublions évidemment pas de parler des nombreuses compositions, magnifiquement retravaillées afin de rendre un honneur suprême à Nobuo Uematsu. Masashi Hamauzu (FFX, FFXIII, Saga Frontier) en profite pour ajouter quelques superbes pistes musicales à une OST déjà magistrale.

Enfin, bien que je n’ai peut être pas été assez clair jusque là avec mes intertitres dignes de messages subliminaux, il me semblait nécessaire de revenir sur le fameux format épisodique de FFVII Remake, qui fait à mon sens couler beaucoup d’encre pour rien. On nous vend des séries en kit depuis des décennies, nous faisant croire que tel épisodes d’Uncharted, God of War ou encore Gears sera bel est bien le dernier à venir clôturer la saga, alors que non.

Tout cela pour la bonne et simple raison qu’il est à la fois difficile pour un éditeur de créer une nouvelle IP, et notamment car il est plus prolifique de capitaliser sur une série déjà bien implantée (il faut dire aussi que l’on est une belle bande de mouton). Là-dessus, FFVII Remake ne vous ment pas, comme toutes les grandes sagas que j’ai citées, il vous offre un début et une fin (et quel fin !) qui reste ouverte à toute spéculation.

Et comme toute les autres sagas FFVII Remake ne vous mens pas non plus sur le nombre de suites qu’il y aura, la réponse est : indéterminé, même si les hypothèses des fans vont bons trains (Je mets un jeton sur 4 épisodes pour le tout, même si j’aurais prétendu 3 au départ, dans le but de faire écho au 3 CD d’origines).

Ce qui est sûr c’est qu’après avoir joué à FFVII Remake et avoir constaté tous les efforts combinés, cela dans le seul et unique but de nous mettre une belle fessée, vous comprendrez sans doute que des jeux au format épisodique de cette qualité, on en a toutes les décennies, alors attendre 3 ou 4 ans pour une suite, finalement, on y gagne au change, non ?

Conclusion

Si je devais citer un jeu qui a fait ce que je suis aujourd’hui en tant que joueur, alors FFVII en serait sans nul doute le porte-étendard (au côté de Xenogears et Vagrant Story qui mériteraient bien des remakes eux aussi) et aujourd’hui, rien que ce premier épisode de FFVII Remake soutien l’étendard porté par son aïeul, même s’il faudra attendre la fin de cette nouvelle saga pour affirmer qu’il ne l’a pas lâché en cours de route.

Il est maintenant temps de dépoussiérer sa Buster Sword et de remettre le pied à l’étrier de la fameuse Hardy Daytona, le titre qui a autrefois démocratisé le JRPG en occident est une nouvelle fois de retour, pour les fans de la première heure et pour les nouveaux venus. Bien entendu on pourra toujours pinailler contre ses petits défauts et son format épisodique mais l’intensité du voyage est telle qu’on en ressortira à la fin les mains moites, la mâchoire détachée, les yeux exorbités et le cœur qui tambourine à cent a l’heure. Alors oui FFVII Remake est un grand jeu et oui vivement la suite.

Plus :

  • Cloud et toute la galerie de personnage qu’on a plaisir à retrouver en forme
  • Une DA sublime qui rend honneur au jeu d’origine
  • Un rythme de malade
  • Un excellent système de combat
  • Le système de Matérias toujours au top
  • L’OST de la décennie
  • Les voix japonaises irréprochables (R.I.P Keiji Fujiwara) même pour les PNJs lambdas
  • La VF pas trop mal
  • Une durée de vie carrément honnête
  • Les 2 dernières heures de jeu, inégalées en terme d’intensité

Moins :

  • La caméra a du mal à suivre dans les endroits étriqués
  • Les textures qui s’affichent parfois tard
  • Certaines textures un peu crades comparées au reste
  • La tronche des PNJ parfois limite par rapport aux héros
  • Une suite qui va se faire attendre…

Note 5/5