Financé via Kickstarter, Herbaceous est désormais disponible pour tout à chacun. Et comme vous allez pouvoir le constater, Eduardo Baraf, Steve Finn et Keith Matejka comptent semer leur petite graine dans le jardin des jeux de société.
Si lors du choix d’un jeu de cartes votre intérêt principal est la présence de superbes illustrations de créatures ou de décors, qu’elles naviguent dans un univers mignon, heroic fantasy ou autres, sachez d’entrée qu’Herbaceous n’officie pas dans ce domaine. Ici on a plutôt droit à de la simplicité avec ses plantes. Mais nous reviendrons sur ce point par la suite.
Avec pour chaque participant(e) 4 pots dès le départ, Herbaceous vous demandera d’user de ceux-ci de manière stratégique, même si une bonne dose de chance figurera également dans cette course au jardinage. De base, on possède ainsi toutes et tous le quatuor de récipients permettant d’accueillir les différentes herbes, chacun possédant sa propre caractéristique. Ne pouvant donc pas tous recevoir n’importe quelle herbe.
Viendra ensuite le facteur chance, à savoir le tirage de cartes dans la pile. Vous devrez décider si vous ajoutez celle obtenue à votre jardin personnel (votre main) ou au jardin commun (au centre du jeu). Les termes s’avèrent bien choisis et plutôt amusants. On transforme ainsi une pile en espaces communs et notre collection en jardin secret. De fines touches rigolotes, sachant rester dans l’univers botanique.
Si vous décidez de laisser la carte tirée dans le jardin commun, la prochaine ira directement dans votre main et vice-versa. Ce qui du coup apporte de la stratégie sur laquelle on ne peut être sûr de son coup. On peut ainsi très bien conserver la première qui nous arrange, mais voir finalement la suivante s’avérer encore plus importante pour nous et être dans l’incapacité de la garder. De quoi se retrouver tiraillé. Gagnera qui aura su atteindre la meilleur collection en y mêlant sa valeur en points, les herbes correspondant entre elles, ainsi que leurs divers types.
Revenons à nos cartes, celles-ci s’avérant ornées de plantes et de pots à l’aspect réaliste, aucune fanfreluche visuelle n’ayant sa place chez Herbaceous. De cette manière on conserve toute la fraicheur insufflée par celui-ci. Les choses sont épurées, histoire de ne pas être alourdi par des détails ou des effets n’ayant aucun rapport avec l’univers. Les illustrations de Beth Sobel et Benjamin Shulman s’avèrent d’ailleurs très réalistes et il suffit de ne même pas être si éloigné que cela, pour avoir l’impression d’être en face de photos. On se ressent ainsi apaisé, comme entouré de réelles plantes tout autour de nous dans la pièce, voire même projeté à l’extérieur tant cette verdure et cette nature nous emportent vers un tout autre paysage.
La boite de taille moyenne et avec compartiments aura de quoi tenir tout ce joli petit monde en évitant l’effet de serre. Un rangement solide et dont le format est nécessaire vu son contenu, au cas où vous auriez préféré un petit boitier.
Conclusion
Conçu pour les amatrices et amateurs de belles plantes, Herbaceous donne un coup de frais de par son univers, surtout visuellement tant il n’en fait pas des tonnes, tout en sachant être joli. Le mélange stratégie et hasard fonctionne comme toujours à partir du moment où il est bien conçu. Plus encore de par cette indécision dans le choix de garder ou non la carte, avec les conséquences impactant le prochain tirage.