Test du jeu de cartes Qwarks Wanted

Se lançant sur Kickstarter dès le 23 avril, Qwarks Wanted de Gégory Détrez nous propose de repérer des créatures bien particulières. Mais attention à ne pas confondre vitesse et précipitation.

Qwarks Wanted

Peut-être avez-vous déjà pris connaissance du premier jeu du même auteur, financé via une campagne de crowdfunding ? Il s’agissait tout simplement de Qwarks. Comme vous vous en doutez, Qwarks Wanted met à nouveau en scène ces particules élémentaires. Celles-ci sont chacune de couleur unie, partie oculaire mise à part. De quoi déjà en différencier certaines des autres. Mais elles ont également bien d’autres caractéristiques propres.

Certaines sont ainsi sans tentacule, tandis que d’autres en possèdent plusieurs. Elles peuvent aussi n’avoir qu’un œil. Mais pourquoi pas 2 paires chez des comparses ? Au-delà de la variété de ces rigolotes entités, notons que chaque carte les représentant, en détient 3. Un trio qui constitue soit un Noutron : 2 Qwarks sans tentacule et un Qwark avec tentacules. Soit un Prouton : 2 Qwarks avec tentacules et un Qwark sans tentacule.

Qwarks Wanted

Maintenant que l’on a fait connaissance avec ces fameuses particules, il est temps de toutes les attraper. Ou quelque chose du genre. Comme vous le savez, les Qwarks sont différents les uns des autres. Ces détails devront être finement et rapidement remarqués lors de chaque tour, pour repérer celui ou ceux qui correspondent aux critères recherchés. Quatre en l’occurrence, que l’on renouvelle à toutes les manches. Ceux-ci qui s’établissent parmi les 5 spécificités que l’on retrouve chez les Qwarks. La couleur parmi les 6 disponibles. La quantité d’œil/yeux, celle de moue, celle de sourire et enfin celle de tentacule(s). Mais attention, une 5e carte Critère indiquera elle celui qui sera interdit sur ce coup de jeu.

Les 2 à 6 joueuses/eurs de Qwarks Wanted piochent 2 cartes Qwarks à chaque tour, à retourner simultanément dès le lancement de la phase de Chasse. La tablée découvre alors l’intégralité des cartes jouées. On compare au plus vite la triplette de créatures de chaque élément, par rapport aux critères en cours. Pour signaler son choix, il suffit de placer sa main sur une carte. Peu importe qui l’a posée. Bien sûr elle doit entièrement recouverte ou au pire, tournez-la face cachée. Puisque suite à cette action, il ne faut pouvoir jeter un regard dessus en vue de retenir à l’esprit les particules dessus. Vous en comprendrez la raison bientôt. Mais avant cela, sachez que l’avant-dernière personne à avoir pris une carte, signale automatiquement un compte à rebours. Il ne reste plus que 3 secondes à/au la/le dernière/ier, pour choisir la sienne.

Une fois cette séquence terminée, que tout le monde ait une carte ou non, on passe à la seconde phase. La Vérification met elle en exergue la mémoire. En ordre croissant, par rapport à la prise d’une carte, chaque joueuse/eur cite le ou les critères qui figure(nt) sur leur carte, parmi les 4 offrant des points. Si un seul s’y trouve, citez-le et vous obtiendrez un point. S’il les quatre y sont, vous devrez les énumérer et récupèrerez autant de points. Et ainsi de suite. Mais si par mégarde vous en oubliez ne serait-ce qu’un, alors qu’il est sur votre carte, vous ne glanerez rien. De même si le critère interdit s’y trouve. Attention toutefois, chaque critère ne vaut qu’un point. Par exemple, si un critère actif figure sur 2 de vos créatures, vous n’aurez à le clamer qu’une fois. Et il ne ramènera qu’un point.

Il est essentiel de rester vigilant(e) et de ne pas sauter n’importe comment sur une carte qui nous semble rapporter gros. Mais comme vous l’aurez compris, il faut tout de même aller vite. Sans quoi vous pourriez très bien vous retrouver en présence de cartes qui ne donnent rien ou moins que d’autres. On a même déjà eu un tirage ne comprenant que des cartes avec le critère ostensible. On défausse désormais toutes les cartes et l’on repart pour un tour. La partie se conclue dès qu’au moins une personne atteint 10 points.

En marge de cette mécanique classique, Qwarks Wanted propose de relever le défi avec un mode difficile. Au sein duquel il faut signaler si la carte est un Prouton ou un Noutron. Toutefois, l’on peut aussi le simplifier avec le mode facile. Cette fois, chaque critère correctement cité confie un point. Nul besoin de tous les retenir.

Qwarks Wanted

Enfin, Qwarks Wanted propose un mode dit junior. Même si nous avons également joué avec « la jeunesse » aux variantes précédemment relatées et elle saisit immédiatement le système. Donc pour les très jeunes, mais tout autant pour bénéficier d’un second  jeu en un (peu importe l’âge), on a plaisir à découvrir cet autre pan. Cette fois, l’on n’utilise que les cartes Qwarks. Que l’on distribue équitablement entre les participant(e)s. La carte du dessus de chaque paquet est retournée au centre de la table. On peut donc y voir un trio de créatures sur toutes, comme vous le savez.

Pour ce pendant, c’est via les Qwarks qui figurent au verso des cartes se trouvant sur ce tour au sommet des piles de chaque joueuse/eur, que l’on apprend lesquels sont recherchés. Il suffit ensuite de trouver un ou plusieurs Qwark(s) correspondant à ces cibles, au recto des cartes jouées au préalable. Qu’il(s) soient exactement le(s) même(s) ou que seuls les coloris diffèrent. Dans le premier cas, un tel Qwark repéré vaut 2 points. Dans la seconde situation, un point. Comme dans le premier mode, on recouvre la carte de son choix avec sa main. Puis l’on récite, sans tricher, le ou les Qwark(s) recherché(s), présent(s) sur notre carte.

Subtilité, on ne défausse que la ou les carte(s) sélectionnée(s). S’il en reste, ce qui arrive régulièrement puisqu’il n’y aura pas systématiquement au moins un Qwark correspondant, cette ou ces cartes sont laissée(s) au centre. Elles s’accumulent ainsi au tour suivant, qui se joue de la même manière. On peut ainsi se retrouver manche après manche, avec beaucoup plus de cartes potentiellement sélectionnables, que de personnes autour de la table. Ce qui renouvelle constamment le défi.

Qwarks Wanted

Les trognes de ses petites particules écrabouillées mignonnes comme tout, contribuent à l’accroche de Qwarks Wanted. Signées Henri Kermarrec, elles offrent un peps supplémentaire, à un jeu déjà très pêchu. Du moins si vous n’êtes pas du genre Poetic Lover, en prenant votre temps. Il faut d’ailleurs avouer que ces Qwarks sont si charismatiques, que l’on verrait bien une gamme de produits dérivés et d’autres médiums se pencher dessus.

Pour le moment, elles ornent nos cartes. La qualité est déjà au top sur cet aspect, tant visuellement, que dans le matériel. En revanche en ce qui concerne le reste, le prototype ne comporte pas les jetons finaux, ni la boite. On ne peut donc rien vous dire à ce propos. Cela est préférable plutôt que d’inventer. Vous pouvez néanmoins en découvrir le design dans les images.Tout comme vous pouvez admirer les 2 cartes créées par les enfants de Grégory Détrez. Exclusives au Kickstarter.

Conclusion

Simple à comprendre, vous êtes parti(e)s pour des heures et des heures de Qwarks Wanted chaque jour. Aussi rapide à jouer, qu’à appréhender, il galvanise l’ambiance par l’énergie qu’il tire de nous. Mais aussi par la folie provenant des batailles pour une carte, les ratés… En plus, au-delà des 3 difficultés du premier mode, on apprécie grandement qu’il délivre 2 véritables jeux en un. Et puis les Qwarks sont tellement attirants.