Test du jeu de société Flamme Rouge

Nouveau jeu d’Asger Sams Granerud, Flamme Rouge suscitera forcément l’intérêt des francophones par ce titre, bien qu’il conserve celui-ci à l’international. Les esthètes de la Petite Reine auront saisi pourquoi ce terme a été utilisé, étant donné qu’il s’agit du marqueur indiquant le dernier kilomètre d’une course en cyclisme. Discipline ici au centre des débats.Flamme Rouge

L’ouverture de la boite s’avère excitante, surtout si l’on a un tant soit peu la passion de la pédale depuis sa plus tendre enfance. Simplement car l’on y découvre tout un tas d’éléments, dont certains retiennent davantage notre attention lorsque l’on est de cette trempe. Il s’agit plus précisément des figurines de coureurs, ressemblant à celles en plastique un peu moins costaud que l’on possédait quand nous étions petits dans les années 70 et 80. On retrouve la position assise et celle en danseuse, ainsi que les mêmes couleurs, hormis le noir qui existait probablement mais pour ma part je n’avais « que » les verts, jaunes, rouges et bleus. Il est fort probable que le créateur de Flamme Rouge y a songé et avait également cette envie de nostalgie. Tout en suppléant donc le jaune par le noir, probablement par rapport au fameux maillot de leader du Tour de France, qui obligeait même les équipes à ne pas arborer de tuniques de cette couleur.

Les passionnés de personnalisation auront d’ailleurs l’opportunité de les peindre. On peut déjà remarquer sur la page Facebook de Flamme Rouge, quelques réalisations de fans donnant envie de s’y mettre.

Flamme Rouge

Concernant les environnements où évolueront nos forçats de la route, on a droit à 21 plaques en recto-verso, comprenant départ, arrivée, virages et lignes droites. Celles-ci pouvant être combinées de multiples manières, comme l’expliquent une demi-douzaine de cartes d’étapes, même si l’on peut évidemment concevoir ses propres pistes. On en retrouve également 120 d’énergie, avec 4 decks pour les rouleurs et autant pour les sprinteurs, ainsi que 60 cartes d’éreintement, avec cette fois un deck par type de coureurs.

C’est justement en tirant celles-ci dans la pile, 4 cartes à chaque tour, que l’on pourra mouvoir ses sportifs. Le premier arrivé remportant bien sûr la victoire ! Point positif : la durée d’une partie de Flamme Rouge, durant beaucoup moins de temps qu’une réelle étape ou classique. Comptez entre 30 et 45 minutes pour en venir à bout, de quoi en enchaîner plusieurs sans aucun problème, avec le plaisir de changer le parcours.

Flamme Rouge

Au niveau visuel, Jere Kasanen à la direction artistique et Ossi Hiekkala à l’illustration se sont concentrés sur une représentation à l’ancienne. Tant dans tout ce qui concerne le matériel avec des vélos d’un autre temps, des potences et porte-bidons d’époque, les tenues s’y rapportant également et même les environnements. Compliqué de dire que les cyclistes ont eux aussi des physiques et en particulier des visages d’antan. Plus précisément, on pourrait les rapporter à un film d’animation tel que Les Triplettes de Belleville, où là aussi on se retrouvait plongé des dizaines d’années en arrière de par son ambiance. Nez imposants et moustaches au programme !

Gros point fort de Flamme Rouge, la traduction en Français des règles et autres est directement disponible dans la boite. Soit quelque chose de plus en plus rare, y compris chez les créateurs français, privilégiant l’anglais pour toucher davantage de monde, ce qui fonctionne pour certains, mais loin d’être une assurance pour autant. Ici les choses n’ont pas été faites à moitié, puisque l’on retrouve aussi l’Allemand, l’Anglais et l’Espagnol. Et si vous connaissez un peu plus de langues, vous pouvez même opter pour la version scandinave incluant suomi, ruotsi, tanska et norja !

Flamme Rouge

Conclusion

Nul besoin d’être accroc au cyclisme pour apprécier Flamme Rouge, on s’y amuse facilement grâce à la facette stratégique du vélo. Mais si l’on est un fondu de la route, on sera encore plus content de bouger nos petits coureurs et d’établir nos propres épreuves.