Suite à Wisdom of Solomon, continuons à nous plonger dans un Israël d’antan. Lance Hill nous propose ainsi Kings of Israel, un jeu de stratégie en coopération.
Entre les rois corrompus et les nombreuses invasions d’un peu partout, Israël se porte mal. Un seul espoir reste au Royaume du Nord, celui qu’une troupe de prophètes fasse le ménage avant que tout ne soit dévasté pour de bon. Ces élu(e)s n’étant autres que les 2 à 4 participant(e)s de Kings of Israel. Plus exactement, chacun(e) représente une compagnie entière de prophètes. Il leur faudra combattre les forces ennemies à l’intérieur et à l’extérieur de la nation durant 3 siècles. Au travers de règnes de plus ou moins bons rois. Tout en concevant assez d’autels pour guider le peuple, changeant selon la quantité de joueuses/eurs. Avant d’en arriver à la prise de pouvoir d’Assyria, qui détruira tout. Il ne faudra pas non plus tomber à court de ressources de pêchés ou d’idoles, sinon le résultat serait identique.
Selon le roi en place lors d’un tour de Kings of Israel, la première des 4 séquences d’un règne change. Si le roi est bon, la personne qui démarre cette manche recevra une carte Protection. Tandis que si l’on a affaire à un mauvais roi, chaque membre de notre équipe tirera une carte Pêché et Châtiment. En somme, lorsque le mal est en place, les ténèbres s’accentuent naturellement. Deuxième phase, l’accroissement des pêchés. On pioche des lieux et les pêchés augmentent sur chacun de ces endroits. Ce qui peut engendrer l’apparition d’idoles. Voire démultiplier la présence de forces obscures, si une idole est déjà là.
Troisième phase, celle où les prophètes vont au turbin. Chaque personne dispose de 4 actions, à déterminer parmi les 7 types proposés. Celle/celui qui possède le jeton de 1ère/1er joueuse/eur sur cette manche débute, puis l’on évolue dans le sens des aiguilles d’une montre. Il est ainsi possible de détruire une idole, de construire un autel, de déplacer un prophète, d’effectuer un sacrifice… Ou encore d’offrir une ressource à quelqu’un d’autre. Et sachez que le partage est récompensé. Ce qui peut par exemple être intéressant si un(e) partenaire est proche d’avoir l’opportunité de confectionner un autel. Nécessitant 3 ressources : une de pierre, une de bois et une d’or.
En revanche pour éradiquer le mal en détruisant une idole, il s’agira de faire des concessions. Un tel choix demandant 2 actions. La stratégie collective est plus que jamais de mise. Surtout que si les mauvaises ondes se connectent d’un territoire, à un autre, à encore un autre… Le mal se propagera également sur les environs en connexion avec le lieu sur lequel il vient de tomber. Il s’avère donc intéressant de rapidement casser les liens. On cherche ainsi à positionner au mieux nos prophètes, pour réagir au plus vite. La cohésion des joueuses/eurs est donc réellement essentielle. Mais pour un défi plus relevé et surtout amener de la trahison, l’on peut jouer en mode expert. Avec l’ajout d’un faux prophète. L’ultime phase signale elle simplement la fin du règne en cours. On transite donc vers le roi suivant et transmet le jeton de joueuse/eur N1.
Grâce à Kaysha Siemens, Tim Baron, Matthew Ebisch, James Lyle et Adam, Kings of Israel détient de nombreuses cartes qui délivrent une certaine attirance. Particulièrement celles où l’on découvre des personnages dans un superbe style bande-dessinée. Entre celles aux coloris éclatants et celles ténébreuses. Tandis que l’on dispose également d’un nouveau plateau aussi joli, qu’éducatif pour quiconque, comme chez la précédente production de Funhill Games abordée.
Conclusion
Les retournements via les changements de rois, font de Kings of Israel un jeu où la coopération n’en est que plus mise en valeur. Les solitaires, hormis en variante solo évidemment, feront tout rater. Prouvant à quel point l’esprit d’équipe est au centre de ses débats.