L’on a l’habitude de voir certains types de jeux et univers chez Nippon Ichi Software. Avec Mad Rat Dead, la surprise est au menu avec de la ratatouille. Mais reste encore à savoir si cette étonnement sur le papier, se traduit par un intérêt à la manette.
Quand les chats ne sont pas là, les rats dansent
L’histoire commence mal pour notre rat, tout simplement car il décède… Cependant, cela terminerait l’expérience un peu trop tôt. Cependant, il a l’occasion de revivre son ultime jour, afin d’accomplir son rêve. Le parcours qui l’attend s’avère toutefois semé d’embûches. Et la mort au rat que devient chaque parcours, risque bien de se répéter encore et encore. Tant Mad Rat Dead navigue dans le défi à appréhender en essayant plusieurs fois chaque niveau, pour enfin en venir à bout. Et même après cela, l’on pourra rallonger la durée de vie et accentuer la difficulté, avec les musiques débloquées.
Pas si simple, mais funky
Comme nous venons de le souligner, le logiciel détient un ton retors, néanmoins particulièrement funky. Des épreuves toutes plus compliquées les unes que les autres, tant par les pièges, que le chronomètre. En effet, le jeu mise sur cet aspect temporel, pour rendre plus intense et stressante l’aventure. Mais aussi plus dure. Car l’on ne pourra prendre notre temps pour atteindre le terme des défis. Jamais très longs si l’on réussit à les accomplir d’une traite. Mais vu que ça ne risque pas d’être le cas, chacun dure un bon petit moment, afin de comprendre les mécanismes. Ceux-ci que l’on abordera de diverses manières au fur et à mesure des échecs. Heureusement, une option retour en arrière existe et nous offrira l’occasion de retenter sempiternellement les passages ratés.
D’autant que Mad Rat Dead s’appuie sur un double système que l’on a déjà connu quelques fois, mais restant rare. Une combinaison entre le jeu de rythme et celui de plateforme. Ainsi, il s’agira d’exécuter ses mouvements dans le tempo requis. Sans quoi l’on avancera trop lentement et échouera. Pour ce faire, à moins de soi-même être capable de rester dans la cadence rien qu’à l’écoute, l’on suivra les indication des battements du cœur en bas de l’écran. En accomplissant de manière idoine la mission, l’on sautera pour éviter des malandrins, bénéficiera d’une accélération/propulsion dans les airs afin d’y rester plus longtemps et atteindre le point éloigné.
L’on bondira aussi d’un mur à l’autre, en vue de grimper vers un nouveau lieu, esquivera… Avec des tas de traquenards qui nous attendent au tournant. Et que l’on devra aborder en continuant dans ce besoin du rythme adéquat, sur des musiques hyper entraînantes. L’ensemble rend alors une sorte danse, digne de films de kung fu. Où l’esquive et autres mouvements sur des airs sonores, se transforment en véritable ballet. Tel un petit rat de l’opéra. Permettant de progresser dans l’aventure, malgré tous les bâtons mis dans les roues du personnage.
Patte (r)artitique
Avec ses sonorités emplies de punch, nous laissant voguer au fil de celles-ci, Mad Rat Dead s’avère tout autant éclatant visuellement. Les décors rigolos/dangereux, restent dans un ton volontairement en retrait. Plaçant dans la lumière les protagonistes. Ces derniers à l’approche cel shading, sont aussi appréciables graphiquement, avec des coloris pétaradants, en plus d’un chara design tordant. Qu’ils sont déments techniquement par leurs animations. Cela insuffle beaucoup d’humour, qui se poursuit au travers des dialogues.
Conclusion
Malin comme un rat, avec un défi constant et attirant par sa musique, ses graphismes, ainsi que son histoire rigolote et second degré, Mad Rat Dead avait beau ne pas trop faire parler de lui, il s’est faufilé dans un trou de souris dans le top des jeux de fin d’année. De quoi grignoter quelques places dans le cœur des rats de ludothèque et de discothèque.
Note : 3,5/5