Test de Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter (PS4)

Moins de deux ans après l’épisode Crimes & Châtiments, le plus célèbre des détectives est (déjà ?) de retour pour une nouvelle série d’enquêtes londoniennes. C’est toujours le studio franco-ukrainien Frogwares qui s’occupe de la réalisation, alors qu’il y a eu un changement de taille au niveau du casting, puisque ce n’est plus Focus Interactive mais Big Ben Interactive (l’autre éditeur so frenchie) qui distribue ce Sherlock Holmes : the Devil’s Daughter.

Sherlock Holmes: The Devil's Daughter

221B Baker Street

Première (mauvaise) surprise en démarrant The Devil’s Daughter : l’absence de tuto. Si vous avez joué à Crimes et Châtiments ça vous sera effectivement peu utile, mais les nouveaux arrivants risquent de trouver l’accueil un peu froid !

Il va donc falloir résoudre 6 affaires d’environ 2h30 chacune en utilisant toutes les aptitudes de Sherlock Holmes et de son ami le professeur Watson, et ponctuellement celles du jeune vagabon Wiggins ou même du chien Toby (sigh!). Les affaires se déroulent toutes sur le même schéma : recueil et analyse des indices sur la scène du crime, interrogatoires contradictoires des suspects, conclusions puis condamnation du coupable, voire parfois une petite scène d’action.

Sherlock Holmes: The Devil's Daughter

Comme dans l’épisode précédent, il va falloir analyser le profil de chaque suspect grâce à l’observation détaillée de sa tenue et son apparence physique. C’est sans doute l’une des phases les mieux réussies du jeu comme c’était déjà le cas dans l’épisode Crimes et Châtiments.

A noter la présence d’un fil rouge au niveau de l’histoire de the Devil’s Daughter : Katelyn, la fille de Sherlock Holmes dont l’arrivée va créer des tensions entre Sherlock, Watson et Alice, leur voisine nouvellement installée au 221B Baker Street. Katelyn sera également au centre d’une affaire et une protagoniste importante de l’épilogue du jeu.

Choquer et déçu

Ayant terminé les trois derniers jeux Sherlock Holmes sur PS3 puis PS4, j’avançais en territoire connu avec ce test. J’étais même plutôt enthousiaste puisque l’écart en terme de qualité était important entre Le Testament de Sherlock Holmes sorti en 2012 et Crimes et Châtiments sorti en 2014. Je pensais constater la même progression avec the Devil’s Daughter mais que nenni. Le jeu n’a pas du tout évolué techniquement et on y retrouve les défauts de son ainé : animation saccadée, maniabilité très rigide, chargements nombreux et pénibles à chaque changement de lieu, textures qui tardent à s’afficher et une chute importante du framerate pendant le passage dans la pyramide. Bref, c’est indigne d’un jeu de deuxième génération sur PS4.

Sherlock Holmes: The Devil's Daughter

Finalement, c’est la variété des histoires et des enquêtes qui sauve the Devil’s Daughter et nous fait oublier le temps d’un instant son gameplay pénible. Les affaires sont plutôt accrocheuses et variées, comme celle où Sherlock collabore avec Orson Wilde, et l’épilogue et prenant et tendu, avec un twist qu’on voit venir mais qui a réussi à me tenir en haleine.

Conclusion

C’est finalement l’intérêt des enquêtes et la qualité de l’écriture qui sauve Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter d’une note sous la moyenne. Il faut croire que le studio Frogwares n’a eu que très peu de temps pour sortir cette suite. En effet, moins de deux années séparent les deux jeux et ce n’est visiblement insuffisant pour opérer la réforme technique d’un jeu. Attention toutefois à cette stratégie car un jeu qui renouvelle son histoire mais conserve la même interface, le même gameplay et les mêmes défauts et lacunes techniques que son ainé s’appelle un DLC.

Plus :

  • Variété et intérêt des enquêtes
  • L’épilogue
  • Le système de déduction toujours aussi efficace

Moins :

  • Pas de tuto
  • Techniquement dépassé (framerate, temps de chargements…)
  • Aucun progrès technique depuis le précédent épisode
  • Maniabilité et animations rigides

Note : 3/5