Le mois de septembre est souvent synonyme de mauvaises nouvelles : impôts, retour des vacances, rentrée scolaire… Heureusement c’est aussi la période où les différents championnats de football européens reprennent et où les jeux associés reviennent occuper les étalages pendant de nombreux mois. Après avoir profité grassement d’une situation de monopole sur le marché des jeux de football next gen, Electronic Arts doit cette année faire face au retour de son concurrent le plus redoutable : PES. Dans ce match qui s’annonce très disputé, EA a choisi de tirer en premier, et de s’octroyer une avance confortable en étant le seul jeu de foot 2015 disponible en magasin jusqu’à fin novembre. Voyons ce que vaut ce FIFA 15 et s’il est aussi innovant que le laissait entrevoir ma preview.
Quoi de neuf docteur ?
Je démarre FIFA 15 pour la première fois et là, le choc : plus de « EA SPORTS, TSENEUGAME » ! Bien sûr c’est un détail mais j’avoue que le slogan me manque à chaque fois que je lance une partie. La nostalgie du gamer sans doute 🙂
Trêve de plaisanteries, passons aux choses sérieuses avec le cœur du jeu, et là mesdames et messieurs, ne vous attendez pas à une révolution sous peine d’être déçus. FIFA 15 est globalement dans la continuité de l’opus de l’année dernière, avec son lot de retouches par-ci par-là, qu’elles concernent les aspects esthétiques ou le gameplay.
EA nous avait prévenu, la grande nouveauté de FIFA 15 devait être l’émotion. Avec cet opus, ce paramètre a fait pour la première fois son entrée sur un terrain de football, sans pour autant modifier d’une quelconque manière le gameplay. En d’autres termes, ce n’est pas parce que votre joueur a le moral dans les chaussettes qu’il va se mette à jouer comme un pied (huhu !), et c’est tant mieux ainsi ! Dans les faits, cette nouveauté est plutôt discrète ou alors on y fait pas très attention pendant un match. On voit parfois les joueurs se chauffer après un carton rouge, ou réagir pendant un ralenti mais j’avoue que j’ai tendance à les zapper.
Du point de vue de la réalisation, le public des stades de FIFA 15 est en effet mieux modélisé que dans les précédents opus, mais je m’attendais à ce qu’il soit plus démonstratif à l’image de ce qu’on avait pu voir pendant la preview. Là encore, je pense que les chants et les danses sont spécifiques à certains grands clubs.
Au chapitre des améliorations très appréciables, ça peut sembler futile mais j’aime beaucoup la pelouse de FIFA 15 dont l’aspect se détériore au fur et à mesure du déroulement du match. Elle garde les traces de crampons et de tacles, ce qui lui donne un rendu unique à chaque match. Cool !
Autre bon point pour EA : les menus ont été revus dans le sens de la simplification et de la fluidité. C’est vraiment très agréable à utiliser, y compris pour les menus tactiques, et c’est visuellement très réussi.
Au niveau du gameplay, le changement le plus radical que j’ai constaté concerne les gardiens. Un très gros travail de motion capture a été réalisé en amont afin de les doter de nouvelles animations réalistes et spectaculaires. En cours de match, ces animations se traduisent par des envolées, des claquettes et des arrêts vraiment impressionnants, surtout sur les frappes lointaines. Encore une nouveauté qui va dans le sens du réalisme et de l’immersion. Après la Coupe du Monde 2014 qui a vu se distinguer certains gardiens parmi les meilleurs au Monde (Neuer, Howard, Ochoa, Ospina), c’est une très bonne idée que EA améliore cet aspect là en particulier. Dans le même registre, les rebonds sur les corps des gardiens ont également été revus pour plus de réalisme.
Par contre, il semble que EA ait encore du mal à représenter de façon réalistes les carrures des joueurs. Le résultat est moins flagrant que dans FIFA 14, mais globalement les joueurs ont toujours des carrures trop fortes, des corps en « V » ou des cuisses de Musclor ! Même les joueurs les plus chétifs de Ligue 1 ont l’air balèzes dans le jeu !
À propos de modélisation, celles des visages des joueurs de FIFA 15 est très inégale. Autant certains joueurs connus peuvent être très facilement reconnaissables, autant ceux qui ne sont pas sur le devant de la scène ont bénéficié d’une modélisation beaucoup moins soignée comme Florian Thauvin de l’OM, Ocampos de l’ASM ou Stéphane Ruffier de l’ASSE. Plus généralement je m’attendais à mieux pour un jeu next gen. Je trouve les textures un peu trop lisses. Les peaux des joueurs manquent de sueur… et de poils !
Et si on jouait ?
Une fois sur le terrain la magie opère toujours autant et sans qu’on puisse l’expliquer on se retrouve à enchaîner les matchs jusqu’au bout de la nuit ! Dans mon cas j’ai tout de suite commencé par le mythique mode FIFA Ultimate Team qui est toujours aussi chronophage et prenant qu’auparavant. Pour les non initiés, ce mode permet de constituer une équipe à partir d’un pack de départ plutôt basique. Un marché des transferts basé sur des enchères en temps réel permet d’acquérir des footballeurs auprès d’autres joueurs, en payant via des crédits accumulés en disputant des matchs, ou en gagnant des compétitions solo ou en ligne. À l’instar des jeu mobiles en Free to Play, EA permet aux moins patients d’acheter en argent réel des crédits FIFA via une boutique intégrée au jeu. Dans mon cas j’ai pris mon mal en patience et j’ai réussi après quelques heures de jeu à me constituer l’équipe ci-dessous. Vous en pensez quoi ?
FIFA 15 intègre une multitude de modes de jeu, qu’ils soient en ligne ou en solo. Une exhaustivité très appréciable et qui garantit une très longue durée de vie au jeu. Mais ne nous détrompons pas : c’est le mode FUT qui est le plus mis en avant et qui canalise tout l’intérêt du jeu.
Conclusion
Nous y voilà. EA a enfin livré FIFA 15 avec plusieurs longueurs d’avance sur son concurrent direct. Même si les premiers chiffres de ventes laissent présager d’un énorme succès pour la licence de EA, on peut raisonnablement penser que le match contre PES aura bien lieu en novembre, et qu’il en vaudra la chandelle. D’ici là, impossible pour un fan de football de passer à côté de FIFA 15. Le jeu – même s’il ne délivre pas l’expérience de football ultime qu’on est en droit d’attendre de la next gen – est la meilleure simulation de football à ce jour. Pas de révolution par rapport à FIFA 14, mais une expérience globalement plus réaliste, plus agréable et plus immersive. De quoi occuper nos soirées seul ou à plusieurs pendant une passionnante année footballistique… ou jusqu’à fin novembre.
Plus
- Fluidité et clarté de l’interface et des menus
- Les nouvelles animations dont celles des gardiens
- Un max de modes de jeu dont la valeur sûre : FUT 15
- L’ambiance, la musique, la pelouse
Moins
- La modélisation bâclée de certains joueurs
- Les carrures d’haltérophiles
- Les commentateurs ont une vilaine tendance à se répéter
Note : 4/5