Les briques scandinaves sont ces dernières années revenues à la mode, sous bien des divertissements différents. Le jeu de société s’y aventure également, notamment via Jacob Berg et son City Blox (Atalia / Jacob’s Brick Games).
Chacun.e en tant que constructrice / eur (2 à 4 joueuses / eurs), devra devenir la / le plus rapide à bâtir un pâté de maisons durant City Blox. Attention, pas n’importe comment. Des cartes parcelles existent et indiquent la forme de la résidence, l’école et du supermarché, de chaque participant.e. Néanmoins tout ne sera si évident, car au-delà de ne pas nécessairement bénéficier des briques souhaitées, des erreurs sont envisageables. Ce que la parcelle confirmera, à tester quand vous penserez avoir terminé. Cependant si elle ne s’imbrique pas comme il se doit à cause d’un élément qui gêne ou s’il en manque, vous ne gagnerez pas encore. Au contraire, vous perdrez même un bloc en guise de pénalité.
Excellent point avant même de débuter une partie, les diverses difficultés. La plus simple requiert de bâtir en rez-de-chaussée. En montant le curseur, on pourra tout d’abord mêler des parcelles d’une autre manière que le trio évoqué. Puis la difficulté #2 demandera de construire, avec un étage. Tandis que le 3e niveau en aura 2, en sus du RDC toujours évidemment. Le tout en laissant des crans par rapport au niveau sous un nouvel étage, augmentant la complexité.
Lors de chaque tour, une personne différente déterminera les briques pouvant être employées durant celui-ci. Quatre si on évolue en quatuor, 3 en trio. Et à nouveau 4 s’il s’agit d’un duel, où cette fois la/le joueuse / eur N1 aura les 1er et 3e choix. Son adversaire les 2e et 4e. Selon la sélection, on pourra par conséquent tomber dans le piège d’un.e concurrent.e, en se rabattant sur un élément ne nous arrangeant pas. Tandis que bien entendu, on profitera de notre poste de sélectionneuse / eur, pour acquérir une pièce déterminante. Et donc, tenter de mettre des briques dans les roues de l’opposition dans la foulée.
Néanmoins, si on se retrouve avec une que l’on ne désire pas positionner sur l’un de ses terrains, il suffira de la mettre de côté. Dès qu’une seconde l’y rejoindra, on aura l’opportunité de les échanger contre une de notre choix dans la réserve. En revanche dès que c’est posé, on n’y touche plus ! Tant pis pour l’erreur éventuelle. Afin d’inclure davantage qu’un soupçon de folie, lorsqu’on terminera un territoire, on piochera une carte évènement. Une douzaine de types existe, pouvant aussi bien nous aider ou non. Mais également impacter sur l’adversité.
Par exemple, l’orage infligé à autrui, l’obligera à envoyer un bloc d’une de ses constructions, directement dans la réserve. Théoriquement, cela l’ennuiera. Cependant on ne sait jamais, peut-être qu’une pièce mal située peut enfin être évacuée. Via l’évènement cadeau, on soutiendra pleinement autrui. Puisqu’on ajoutera une pièce de la réserve, à l’un de ses terrains. Mais en respectant la carte parcelle. Donc pas de traquenard sur ce coup. Contrairement à la pause-déjeuner, qui empêche la personne déterminée de tirer une brique au tour suivant. Tandis que le pot de départ, nous délivre un bloc bleu 1×1, qu’on posera où on le souhaite sur une de nos terres. Et bien d’autres évènements existent encore, pouvant toucher une ou plusieurs personnes.
Si les illustrations des cartes de Carla Naude s’avèrent sympathiques, évidemment l’atout matériel de City Blox reste les briques en elles-mêmes. Quitte à phagocyter ces images. Elles s’avèrent au top et ne sont clairement pas des pièces au rabais. On prend ainsi plaisir à les assembler.
Conclusion
Entre les guet-apens par le choix des briques et ceux des évènements, City Blox sait insuffler cette touche piquante que l’on adore. En s’avérant capable d’aller titiller les adversaires, mais attention à leur réponse du même acabit. Et justement, on peut tout à fait la jouer sympathique, parfois à ses dépens, comme le prouvent certaines cartes.