L’annonce d’un jeu officiel Star Wars en monde ouvert était à la fois enthousiasmante et terriblement effrayante tant s’attaquer à cette licence adorée des fans n’est pas chose facile. D’un autre coté, le jeu n’a pas été confié à n’importe qui puisqu’il s’agit du studio suédois Massive Entertainment, membre du groupe Ubisoft, qui s’est distingué par son savoir-faire lorsqu’il s’agit de bâtir des mondes, comme lors du récent Avatar: Frontiers of Pandora.
Nous voilà donc projetés dans Star Wars Outlaws qui nous met dans la peau de Kay Vess (sorte de Han Solo au féminin) et son adorable extraterrestre de compagnie : Nix. Au niveau de l’histoire nous sommes exactement entre L’Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi, époque bénie pour les contrebandiers comme Kay qui survivent à coup de petits boulot pour les différents syndicats qui occupent la bordure extérieure dont ils se disputent la domination.
Le jeu prend la forme d’un jeu à monde ouvert qui nous amènera à visiter quatre planètes et leurs orbites pour y accomplir des missions principales ou secondaires. Au niveau de l’histoire et sans trop en dévoiler, sachez que Kay se retrouve dans une situation délicate suite à un braquage qui tourne mal. Son seul salut consiste à effectuer un boulot pour un caïd du crime qui consiste à réunir une équipe de choc dans le but de réaliser un braquage presque impossible ! Sorte de Ocean 11 dans l’espace et c’est plutôt très cool même si ça n’a rien d’original.
Du point de vue du gameplay, Star Wars Outlaws est un savant mélange de séquences d’infiltration, de tir au blaster et de pilotage de vaisseau. L’infiltration est bien présente lorsqu’il s’agit de pénétrer dans la base d’un syndicat ennemi pour voler un coffre, et encore plus dans les séquences géniales d’infiltration de bases impériales. C’est dans ces missions que Nix, l’animal de compagnie oh combien attachant, se révèle très utile. On peut en effet lui order d’aller piéger une alarme, récupérer du loot, nous ramener une arme et plus tard de faire exploser la grenade d’un soldat. Il peut aussi détourner l’attention de soldats qui suspectent notre présence ce qui est très pratique !
On sent que les développeurs de Massive se sont vraiment fait plaisir avec ce Star Wars Outlaws qui est à la fois dans le respect de la licence de base au niveau de l’univers et de l’ambiance (les cantinas, l’arrivée sur Tatooine…), mais tente de s’éloigner du gameplay habituel des open world. Ici donc, pas de tour à gravir pour dévoiler les environs et pas d’arbre à compétence aux multiples embranchements. A la place, des experts à débloquer au fur et à mesure qu’on les rencontre et qui apprennent de nouvelles compétences à Key lorsque celle ci réunit les conditions requises.
Notons également quelques spécificités très sympathiques comme le jeu de Sabacc, sorte de poker qui se pratique dans toute la galaxie et dont le spécialiste est un certain Lando Calrissian ou le crochetage qui s’apparente à un jeu de rythme très efficace. Au niveau des combats, on peut faire évoluer le blaster de Kay avec plus de puissance et différents mode de tir mais le plus satisfaisant est de remplir sa jauge d’adrénaline jusqu’au maximum afin de déclencher une séquence, à la Red Dead Redemption, qui permet de tagger les ennemis et de déclencher une salve de tirs pour en abattre jusqu’à cinq d’un coup.
Conclusion
Star Wars Outlaws est tout ce que j’attendais d’une adaptation de l’univers de Georges Lucas : une infiltration qui tourne mal, une fusillade au blaster suivie d’une course poursuite en speeder jusqu’au vaisseau pour s’évader en urgence d’une planète et sauter dans l’hyperespace ! Le jeu se distingue par sa réalisation qui frôle la perfection et son respect du matériel originel de la première trilogie. Ajoutez à cela un scénario prenant, un gameplay bien pensé et une musique épique et vous obtenez le jeu rêvé de tout fan de Star Wars qui aimerait se perdre dans ce monde ouvert. Vivement le prochain contenu additionnel que j’y retourne !
Plus :
- Le respect de l’univers Star Wars
- La richesse et la variété de l’open world
- Les séquences au bord des bases impériales
- Les possibilités de gameplay de Nix
Moins :
- Les membres des syndicats qui nous agro alors qu’on aimerait juste se balader et profiter de l’univers
- Parfois compliqué d’identifier les murs à escalader ou les prises de grappin
- L’image en format 21:9 déroutante au début
Note : 4,5/5