J’ai une confession à vous faire… Malgré mes quelques décennies de gamer je n’avais jamais joué à un épisode de la série Wonder Boy pour une raison simple : j’ai toujours été team Nintendo alors que la série éditée par Sega était jouables exclusivement sur Game Gear et Master System. L’occasion était donc parfaite de rattraper mon retard avec le remake du troisième épisode de la série intitulé The Dragon’s Trap, disponible depuis le 18 avril sur PS4, Xbox One et Switch après un sérieux lifting.
Oldies but Goodies
Il est important de signaler que le studio Lizardcube a envisagé ce remake avec beaucoup de respect pour l’oeuvre d’origine dans le sens où on retrouve ici une adaptation extrêmement fidèle au Wonder Boy de 1989, y compris dans les contrôles et le feeling général. On peut d’ailleurs, et c’est assez fou, basculer à tout moment entre la version remake et celle pixélisée du jeu d’origine, aussi bien pour les graphisme que pour la musique et les bruitages !
Coté histoire, le jeu commence par la même séquence qu’à l’époque, où dans la peau d’un chevalier (une héroïne féminine est également proposée) on part combattre un dragon mécanique. Suite à ce combat victorieux le héros, frappé par une malédiction, se retrouve transformé en gros lézard qui retourne au village, sorte de hub central du jeu. La suite de ce Wonder Boy consiste à parcourir plusieurs mondes (une forêt, un désert, une plage, etc.) puis à affronter des dragons en guise de boss de fin. A l’issue de chaque combat le héros se retrouve dans la peau d’un nouvel animal (un lézard, une souris, un lion, un oiseau, etc.). Chacune de ces transformations est synonyme d’un gameplay différent qui, à l’instar d’un metroidvania, donne accès à une nouvelle zone du jeu, et permet d’affronter de nouveaux ennemis.
Signalons d’ailleurs que malgré ses graphismes enfantins, le jeu n’est pas simple. Suite à la première malédiction on se retrouve avec un seul petit cœur en guise de barre de santé. Il faudra alors looter des armes, des boucliers et des armures plus efficaces, ou de trouver des cœurs supplémentaires pour augmenter sa barre de vie. Si malgré ça vous échouez en pleine traversée d’un niveau, il faudra tout refaire depuis le village et tout votre stuff sera perdu. J’en profite pour vous donner une petite astuce qui vous évitera de bonnes crises de nerfs : faire une pause tout de suite après être mort permet de retourner rapidement à l’écran titre, et de relancer la dernière sauvegarde avec tout le stuff 😉
Remake done right
Du point de vue de la durée de vie, ce Wonder Boy se termine en 4 à 5 heures, rien de choquant pour un jeu vendu moins de 20€. Mais chaque minute du jeu est un vrai plaisir autant pour les yeux que pour les oreilles. Car le jeu n’a pas seulement été remis au gout du jour, il a bénéficié d’une attention particulière de la part du studio Lizardcube au point de recueillir la bénédiction de Ryuichi Nishizawa, créateur japonais de la série.
Les graphismes sublimes et l’animation sont l’oeuvre du surdoué Ben Fiquet qui a étudié l’animation traditionnelle à l’école des Gobelins à Paris et qui a déjà contribué à de nombreuses bandes dessinées. Quant à la musique, celle de l’époque 8-bits a été réarrangée par Michael Geyre et interprétée par de vrais instruments ce qui donne une couleur très authentique et parfois orientale aux morceaux.
Conclusion
Que vous soyez amateur de retrogaming ou pas, Wonder Boy: The Dragon’s Trap ne devrait pas vous laisser indifférent. Le jeu est une véritable ode aux jeux de plateformes de l’époque 8-bits tout en proposant des graphismes sublimes et de très belles mélodies. Ah si seulement tous les remakes pouvaient être aussi bons (on croise les doigts pour Crash Bandicoot et FF7) ! Attention toutefois à la difficulté légèrement punitive et aux indications peu nombreuses notamment sur les capacités spéciales des armes.
Plus :
- C’est très beau et extrêmement fluide
- Un remake de qualité
- Permet la bascule en mode 8-bits à tout moment
Moins :
- Avare en indications (capacités spéciales, etc.)
Note : 5/5