Chronique bande dessinée Les sorcières de Brooklyn

Le démarrage en fanfare du label Bande d’Ados, réunissant Milan et Bayard, nous donne évidemment envie de découvrir ce qu’il se déroulera derrière. Premier élément de réponse avec Les sorcières de Brooklyn de Sophie Escabasse, B.D. traduite par Sidonie Van Den Dries.

Les sorcières de Brooklyn

Alors qu’à son âge, entre l’enfance et l’adolescence, on est déjà à fleur de peau, se pose beaucoup de questions sur soi-même, d’autant plus si on est différent.e de la majorité et ce dans quoi la société souhaite nous formater, Effie vit un drame la bouleversant d’autant plus. Venant de perdre sa mère, elle se retrouve embarquée chez Selimene et Carlota. Des tantes dont elles n’a quasi jamais entendu parler et vice-versa. Le chagrin et le départ de son chez elle, où forcément elle avait ses repères et tout bonnement sa vie, rendent encore plus compliquée son arrivée.

D’ailleurs ces 2 dames âgées lui réservent un accueil mitigé. Un froid et un chaleureux. Toutefois sans ne rien vous gâcher, rapidement le trio s’entendra, en plus du chien Lion. Non sans un côté piquant. Surtout que la jeune fille a un caractère épidermique, la faisant passer de la colère, au touchant. Là où ses taties semblent avoir pour l’une une facette très épicée. Et une grande douceur pour l’autre. Le feu et la glace, des éléments naturels fortement utiles pour pratiquer certaines magies.

Justement, derrière leur façade d’herboristes et d’acupunctrices, ce volubile duo a la magie coulant dans ses veines. Et leur nièce découvrira qu’elle aussi, suite à sa rencontre avec sa chanteuse favorite, Tily Shoo. Cette dernière ayant un délicat problème écarlate à écarter, afin qu’elle puisse se produire en public.

Un évènement potentiellement formidable pour notre héroïne et ses ami.e.s qu’elle a déjà pu se faire dans sa nouvelle école. Cependant, la situation n’est pas si simple et permettra à plusieurs personnes de se (re)découvrir elles-mêmes. Tout en voyant l’ouvrage parsemé d’humour, déjà par ces protagonistes. Ainsi qu’un à garder secret, pas foncièrement très chevaleresque, mais toujours prêt à faire rire.

Conclusion

Entre la rigolade et la fantasy, Les sorcières de Brooklyn transmet de véritables messages, entre amitié, famille, mais également découverte et acceptation de soi. Continuant en outre de prouver les valeurs de Bande d’Ados.