Chronique jeu vidéo Young Souls

Vous l’aurez deviné par son titre, c’est bien un préquel nous plongeant dans la jeunesse et la genèse de la saga des Souls que nous allons découvrir… Comment ça je raconte n’importe quoi ? Ça vous étonne vraiment ? En revanche, à son instar, le mélange des genres de Young Souls (1P2P Studio/The Arcade Crew), rappelle cette saga de jeu de rôle action. Disponible depuis l’an dernier via Google Stadia, il vient maintenant fortement cogner à la porte des Playstation 4, PC via Steam, Nintendo Switch et Xbox One. Comme le font ses personnages sur les gobelins.

Young Souls

Les jumeaux du bout d’un autre monde

Jenn et Tristan étant orphelin.e.s, on ne peut dire que leur jeunesse se déroule sous les meilleures auspices. Heureusement, un scientifique les accueille à bras ouvert chez lui, à Portsbourgh. Là où la vie semble paisible… Dans cet univers éventuellement, mais leur désormais père disparait. Et le portail menant vers un autre monde sur lequel notre héroïne et notre héros tomberont, n’y est sûrement innocent. Surtout que se déroule là-bas, un autre genre de quotidien.

Cependant, les créatures y régnant compteraient plutôt investir la Terre et mettre à mal ses habitant.e.s. Forcément en tant qu’ados belle et rebelle, enfin le duo est rebelle, nos 2 braves n’hésiteront une seule seconde afin d’entraver ce diabolique plan. Tout en retrouvant, on l’espère, celui devenu leur seul autre parent. Au-delà de cette mise en abime, l’aventure aura beau s’avérer très action, elle laisse transpirer un scénario empli d’émotions. Les questionnements sur soi, les relations amicales et familiales… On se laisse littéralement prendre au jeu de son histoire.

Young Souls

Dans le Portsbourgh y a des gobelins qui fientent…

Pour régler en partie tous ces problèmes, on ira ratatiner toutes les créatures se dressant devant nous, avec une vraie identité de beat‘em up à l’ancienne. Des arènes en 2D, une action ultra pêchue et qui plus est la possibilité d’évoluer en coopération à 2. On se croirait sur une console 8 ou 16 bits, voire sur arcade. Mais s’il faudra cogner un maximum pour les anéantir et progresser de scène en scène, en vue d’atteindre les boss, Young Souls se pare d’un habit de JDR certes bien présent à propos de l’évolution. Nos protagonistes glanant de l’expérience en remportant des bastons, mais en devant filer ensuite au dodo si on souhaite franchir un cap.

Originalité dans la progression, une salle d’entraînement permettant de pousser nos caractéristiques. Les mini-jeux au sein de cet Happy Fit, agrémentent en sus l’expérience. Étant donné qu’en solo, on peut alterner entre les 2, on n’hésitera à les rendre distinct.e.s dans leurs habiletés et accessoires. Sur le terrain, on bénéficiera d’un coup basique, d’un plus puissant à charger ou encore d’une roulade. L’esquive s’avère d’ailleurs essentielle car, même si le jeu laisse l’ouverture à divers publics via ses paramètres, les boss demanderont de l’analyse. Avec des manières efficaces de s’en occuper, mais également la nécessité de défendre. Toutefois on n’en usera à foison, par la ressource en endurance requise.

Cependant pour avoir une chance face aux menaces, le segment équipement s’avère tout autant important ! La dimension forge est au programme, tout comme la réflexion par rapport à nos décisions sur les accessoires qu’on emportera, entre armure et armes, tant de proximité, qu’à distance. Avec de vraies complémentarités, des impacts sur l’adversité… On passe beaucoup de temps à se changer et tenter, en vue d’assurer. Mais surtout, car un grand soin y a été apporté et on le ressent.

Pour s’inscrire dans une atmosphère complète d’action-RPG, on bénéficie même d’autres lieux typiques. Avec les boutiques qui vont bien, afin d’acquérir de quoi occire des vilain.e.s. D’ailleurs leurs noms amuseront, car le logiciel adore glisser des clins d’œil sans trop forcer. Et comme il n’est aussi dénué d’humour…

Patate graphique

Au travers des bourre-pifs, c’est une originale patte visuelle à laquelle on assiste. Le chara design par Xavier Houssin, ne nous fait songer instantanément à d’autres œuvres du genre, rendant Young Souls encore plus attirant. Son style dessin animé offre en sus des animations et effets d’une coolitude, renforçant le plaisir. Les décors eux ne sont du même acabit, mais varient les ambiances. Et mention très bien aux flammes qu’on y retrouve, avec ce cel-shading et leurs mouvements, il s’agit du genre de détails qui accroche.

Un ensemble parcouru au rythme de la musique de Joachim Neuville. Entre ambiant, séquences épiques tendues… L’aventure héroïque pleinement ressentie !

Conclusion

Énergique par son côté action, avec du vrai défi de boss, et une richesse rôliste notamment dans son équipement, Young Souls sait aussi se faire prenant scénaristiquement. Avec de vibrants sujets dévoilés.