Chronique bande dessinée Movie Ghosts T1 Sunset, et au-delà

Véritable plongée au sein de la ville qui fait rêver et brise des vies, au travers du travelling de Movie Ghosts T1 Sunset, et au-delà, au scénario de Stephen Desberg et à la photographie et aux lumières, enfin aux dessins et aux couleurs, d’Attila Futaki. Et pour une B.D. dans le milieu cinématographique, être éditée chez un label au nom de Grand Angle, c’est quand même bien (prise de) vu(e) !

Alors que Jerry Fifth trainait sans but dans un bar, il se met à discuter avec un homme semblant finalement un peu dans le même état d’esprit. Au fil de la conversation, le premier évoque ses sensations auditives, semblant entendre des voix de personnes pourtant non là. Et si sa rencontre du soir, apparemment travaillant ou ayant eu du succès dans le cinoche, lui fait une étonnante suggestion, le pire reste à venir. Et pour cause, il expose une théorie comme quoi il entendrait peut-être des fantômes.

Plus précisément, les fantômes de celles et ceux ayant sombré pour et par cette Cité des Anges. Finalement plus proche d’une autre cité du vice, où les relations ami.e.s-ami.e.s sont toutes fausses. Progressivement, le sérieux prend le pas sur l’incongruité. Et ce mystérieux homme lui confiera même une enquête. Désireux de savoir ce qui est arrivé à une comédienne qu’il adorait.

Movie Ghosts T1 Sunset, et au-delà.

On suivra alors notre détective, dans une affaire mêlant classiques filatures et recoupement d’indices, avec un soupçon de surnaturel. Et un dénouement nous montrant déjà une certaine horreur d’Hollywood. Cependant, le cocktail entre polar fantastique et thriller de même genre, débute seulement. Son nom circule dans le milieu des spectres de L.A. et une comédienne trépassée, désire s’attacher ses services. Il marchera alors dans une histoire aussi sordide et de plus grande ampleur dans le nombre. Non sans que ses sentiments restent parmi les figurants.

L’ambiance de terreur et à la fois de néons qui attirent, se retrouve pleinement dans le jeu des coloris d’Attila Futaki. Du noir bien sûr et également beaucoup de rose et divers dérivés de violet, offrant un ton autant mystérieux, que léché. Tout en découvrant des styles d’antan pour les protagonistes, typiquement dans leur époque de grandeur.

Conclusion

Derrière les paillettes l’horreur, Movie Ghosts T1 Sunset, et au-delà ne nous sort pas uniquement des scenarii d’outre-tombe pour « divertir ». Il informe si besoin en est. L’auteur nous le contera juste après la bande dessinée. De par son expérience et celle de sa famille, auprès des mythiques studios. Personnellement, on vous précisera que chez les inconnus non hollywoodiens, ça se passe pareil.