Chronique comics Hotell T2

Le premier séjour à l’hôtel de l’enfer fut rude en émotions ! John Lees (auteur), Dalibor Talajić (dessinateur) et Lee Loughridge (coloriste) vous proposent désormais carrément un forfait saisonnier, en revenant dès à présent avec Hotell T2 (Black River). Traduit par Sandy Julien et à la couverture de Keron Grant.

Hotell T2

Pour cette nouvelle virée à durée hebdomadaire, est conservé le principe des histoires distinctes et néanmoins connectées entre elles. Telles les pièces des labyrinthiques entrailles des lieux. Avec comme immuable personnage, le pince-sans-rire maître d’hôtel, jamais affable de quelques précisions tout autant énigmatiques.

On découvrira ainsi des personnes perdues à un moment de leur vie. Ou encore en quête de sens, par rapport à un élément perturbant. À l’instar de cette famille en précaire situation, sur le point d’exploser, mais ne se disant les mots. Ou encore ce jeune homme vivant tout autant un drame, en voyant son meilleur ami gravement malade. Cependant comme il s’agit d’un chien, tout le monde ne comprend cette importance. La relation la plus émouvante de la série.

Mais on découvrira aussi une dangereuse bande de motards, sur la piste d’une membre s’en étant extirpée. Un arc scénaristique s’imbriquant au sein des autres. Puisque les locataires encore en vie, auront la malencontreuse occasion de rencontrer ce gang. Dont l’apport scénaristique, bouscule diamétralement les habitudes. De quoi faire exploser le sordide quotidien de Pierrot Courts. Avec une dose d’action, se couplant à l’horreur psychologique.

Conclusion

Thriller à la fois psychologique et horrifique, Hotell T2 nous fait autant visiter les entrailles des lieux, que ceux de l’humanité.