Chronique comics Hotell

Bienvenue à l‘Hotell de John Lees (auteur), Dalibor Talajic (dessinateur) et Lee Loughridge (coloriste), à l’horreur traduite par Sandy Julien. Et si l’atmosphère s’y trouvera glauque, l’étonnante source aquatique à proximité, se différenciera elle radicalement du nom de son éditeur : Black River !

Hotell

Un quatuor d’histoires troublantes nous attend, derrière la porte de cet endroit de malheur. L’hôtel Pierrot Courts, dont on n’apprendra pas immédiatement qu’il s’agit également d’une légende d’Internet, est bien réel pour les personnes l’atteignant. À moins que ce ne soit lui qui les choisisse…

Quoi qu’il en soit, les celles roulants sur la mythique Route 66, s’y stoppant pour une escapade crapuleuse, se reposer tandis qu’une menace est à leurs trousses ou encore en quête d’une proche passée par-là, possèdent toutes une torture intérieure. Tantôt littéralement in utero.

Ces tranches de vie, parfois même des vies y seront tranchées, nous seront contées par un chapitre propre. Cependant au fur et à mesure, on découvre qu’elles s’enchevêtrent plus ou moins. En apercevant un personnage connu précédemment. En saisissant désormais certaines anciennes séquences ou en les approfondissant…

On découvre ainsi les fondements globalement sordides et/ou tourmentés des protagonistes. Et simultanément, toujours un peu plus sur ce drôle de lieu de villégiature et son colossal tableau à l’effigie de Pierrot. Tout en apprenant quelques informations par l’intermédiaire de Jack Lynch, le réceptionniste. Semblant lui n’avoir aucun souci avec ces 2 personnages, que sont tout autant l’hôtel et l’œuvre d’art.

Tandis que le mystère entourant ce troisième larron, lors de ses scènes avec autrui et celles où il devient un narrateur s’adressant à nous, nous fait osciller sur son véritable fond. Protecteur, dangereux, prisonnier… ? Quel est son rôle ? Un suspense fil rouge supplémentaire !

Conclusion

L’autoroute vers l’Hotell risque de devenir un enfer pour ses client.e.s, mais pas son lectorat. Toutefois, il se pourrait que les ignobles problèmes décrits, y dénichent une solution radicale…