Chronique jeu de société Canopéa

Sauver des oiseaux ! Avec une telle approche, le thème de Canopéa (Blam!/Blackrock Games) d’Annick Lobet et mis en valeur par la griffe artistique de Gaétan Noir, s’attire évidemment notre sympathie. Qu’en est-il du jeu en lui-même, qui compte réunir les classes d’âges de manière très large ?

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En volant à bord de notre aéronef, nous devrons secourir du monde de Celestia (connu via le jeu du même nom toujours chez Blam!) et les protéger en les menant au sein de la cité de Canopéa, en 5 voyages. Suite à quoi nous l’emporterons si la pile des jetons Oiseau sauvés, est plus grande que celle des braconniers. Autant vous préciser que chez nous, tout animal capturé par ces monstres, signale la défaite.

La mise en place s’avère déjà essentielle. Puisque Canopéa met notamment l’adresse en exergue. On dispose ainsi la cité susnommée, avec l’aéronef à proximité, et le repaire des malfaisants au centre. Alors qu’autour, avec un espace à laisser entre chacune d’elles via la réglette (environ 15 centimètres), on place les 6 cités-arbre. Chacune reçoit aléatoirement 5 jetons Oiseau face cachée à son sommet. Précisons qu’il en existe un quintet pour chacun.e des 6 oiseaux, 2 fins, 2 moyens et 1 épais. Ce qui influera sur la taille des piles. Plus loin, se situera le plateau mission, avec justement les 5 missions piochées côté non visible. Ainsi que le jeton voyage dans l’encoche N1, tandis que ceux braconniers attendent plus loin.

Une situation qu’on peut établir dans un environnement plus ou moins large. Car au fil du temps, il y aura du mouvement. Ces cités-arbre flottent et bougent, surtout après percussion par l’aéronef. Un espace dont la dimension s’avère intéressante pour varier les défis. Et selon les capacités/l’âge des joueuses/joueurs, on ajustera même au cours des manches la façon de jouer pour quiconque. Avec plus ou moins de tentatives à chaque tour, pousser simplement, user du propulseur ou envoyer d’une pichenette… En marge d’augmentations de la difficulté, en incluant plus ou moins des 5 Damoks entre les cités-arbre et Canopéa. Si on en touche un, il prend une place sur la mission et potentiellement en expulse un oiseau partant chez les braconniers. Tandis que le pion foudre, lui fait perdre tout oiseau récupéré sur la mission en cours finit ce voyage.

La/le capitaine en cours lors d’un tour du voyage, frappera l’aéronef. Même si évidemment un conciliabule aura lieu pour décider comment agir, la coopération étant à l’épicentre du jeu. Première option, taper une cité Arbre afin d’en faire tomber les jetons. Les oiseaux figurant sur la carte mission en question, pourront être ajoutés à celles-ci. Si malheureusement il n’y a plus aucune place ou si personne n’est au programme de celle-ci, on les remettra face cachée sur leur cité. Vous saisissez désormais l’importance de la mémoire également.

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Bien cibler permettra parallèlement d’éviter le Repaire des braconniers. Ceux-ci attaquent via leurs jetons, la quantité correspondant au chiffre du voyage en cours. Un pour le 1er, 2 pour le 2e… tout du moins s’il en reste assez. Qu’on joue ensuite à pile ou face. Chaque élément dont la face lance-filet ressort, s’inclura à l’encoche consacrée du plateau mission. Par conséquent si un oiseau s’y trouve, il sera capturé. Des offensives survenant si notre véhicule frappe leur planque, mais pas seulement.

Il en va de même dans le cas où aucune cité n’est percutée après les 3 tentatives. Voire si pas un oiseau requis par la mission n’a chuté. Ou encore dans la situation où diverses cités ont été touchées, dont potentiellement le repaire des vilains. Faisant mélanger et répartir les jetons tombés, ce qui peut donc nous coûter cher. En marge du fait que les animaux encore sur des cités-arbre au terme du 5e voyage, seront aussi braconnés.

La dimension féérique des illustrations de Canopéa, enchante chaque partie. Tant par son univers limite fantasmagorique, que par la beauté des oiseaux. Qui plus est, l’originalité des pièces pour le système de jeu, apporte une attractivité supplémentaire.

Conclusion

Le mélange d’adresse malléable et de mémoire, confère à Canopéa une identité rassemblant les multiples genres de joueuses et joueurs. Se rassemblant pour un but utile : sauver des animaux !