Chronique jeu de société Death Note Le jeu d’enquête

Au-delà de la gamme Saint Seiya DeckBuilding, aux côtés de Nicolas Badoux pour cette dernière, Maxime Babad développe au sein de sa fameuse Proto’Zone MAX divers jeux. Y compris avec l’espoir que certaines licences sur lesquelles il travaille officieusement, puissent accepter de s’allier, pour sortir le projet. C’est le cas, grâce en outre au travail de Yoka By Tsume, concernant Death Note Le jeu d’enquête. Reste à résoudre une autre énigme : à quand un partenariat avec la NBA pour son prototype NBA Boardside ?

Que vous ayez ou non lu le manga, vu l’anime, regardé sur Netf… Non rien. Donc la B.D. et le dessin animé disions-nous, nul besoin de connaître le monde de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata, pour se lancer dans une partie à l’aveuglette. D’ailleurs, on ne verra non plus qui est qui. Collant à l’atmosphère de la saga, le mystère sera entier sur la réelle identité de l’assassin. Même si nous on sait qu’il s’agit de Light Yagami ! Vous nous en voulez de la révélation ? Ah oui donc vous ne connaissez vraiment pas cette franchise. Les autres, vous commencez à saisir.

On retrouvera également L, qui même si son nom reste énigmatique, se montrera menant l’enquête, ici en maître de jeu répartissant les soupçons. Afin d’avoir une chance de coincer le tueur susnommé, avant le terme des maximum 5 manches. Car si 3 personnages trépassent, l’enquête devient trop dangereuse et on stoppe. Si Light est révélé avant, elle est résolue. Ces 2 protagonistes figureront systématiquement dans une session, accueillant 3 à 8 personnes. Cependant hormis L, tout le monde reste caché.e, tout du moins durant un temps. De même concernant le ou les rôle(s) non attribué(s). Car il sera envisageable d’en découvrir via les actions dont on disposera.

Tandis qu’on cherchera aussi à révéler autrui ou au pire déduire ce qu’il en est. Sauf que quiconque brouillera les pistes. Néanmoins, certains personnages peuvent volontairement décider, plus ou moins tôt, de faire comprendre leur véritable identité, afin de se porter appui direct pour leur équipe. La série inspirant extrêmement bien ce jeu de société pour confier des objectifs propres à chacun, rapportant des pommes/points de victoire. Ce qui changera diamétralement notre approche, par rapport à celle d’autrui. Sauf qu’on ne doit se faire repérer ou encore on peut faire croire qu’on est quelqu’un.e d’autre, en agissant comme si on l’incarnait… Qu’on fasse partie du camp des 3 Kira ou des 6 de L, composés, en sus de cette doublette, d’autres personnages phares de la licence.

Les participant.e.s débuteront chaque séquence avec 2 cartes action, 5 pour L. Ce dernier qui, tant qu’il en possédera, devra en confier une au départ de toute manche à qui il désire. Ces phases détiennent respectivement 5 cartes d’enquête précises, néanmoins mélangées, variant donc leur disposition au fil des parties. Chacune délivre des interactions différentes, très poussées. Touchant à certains protagonistes, mais avec des conditions selon si ces derniers sont révélés ou non. Pouvant octroyer davantage de jetons suspicion lors d’un segment et potentiellement à une personne précise, peut-être selon sa position. Ou encore permettre à L de déclencher quand désiré le vote, en vue de disséminer des jetons de suspicion. Selon une certaine quantité de ceux-ci sur quelqu’un.e (changeant selon à combien on participe), cette dernière/ce dernier se dévoilera. Changeant évidemment les approches stratégiques, quand une telle information surgit.

Death Note Le jeu d'enquête

Énormément de variantes dans les fignolés effets d’enquêtes, rendant les investigations d’autant plus variées et mouvementées. Également avec une vraie notion de progression, au fur et à mesure qu’on les enchaînera. On en connaitra ainsi de plus en plus. Et en remarquant certains agissements, on peut se dire que tel protagoniste, récupèrera cette enquête s’il tombe dessus juste après nous. Alors qu’on aura choisi de ne la sélectionner. Car à tour de rôle, on regardera celle du dessus de la pile. Si on souhaite la « résoudre », on s’en saisit, récupère le pion Ryuk si signalé, appliquera le pouvoir de la carte (si les conditions le permettent) et la défaussera. Tandis que si on ne la prend, parfois essentiel tant quand on incarne certains persos il vaut mieux n’en employer une qui se retournerait contre nous, on récoltera une carte action. Sachant qu’il n’y a aucune limite pour en avoir en main. Et comme il est envisageable que d’autres nous arrivent…

Notamment par le biais de ce pion Ryuk. Le dieu qui a laissé, « malencontreusement », son carnet de la mort tomber sur Terre. Avec lequel Light éliminera les criminel.le.s, pour façonner un monde comme il l’entend. Mais aussi peut-être d’autres gens qui le gêneraient… Tant qu’on le possédera, à moins que ce ne soit lui qui nous possède, on piochera une action à notre tour, même si on conserve l’enquête. En plus, lors de la phase de L après tout le monde, on écopera d’une suspicion. L’enquêteur génie qui bénéficiera de l’enquête restant au-dessus de la pile désormais. Potentiellement, une ou plusieurs personnes sait/savent de quoi il s’agit, comme vous l’aurez compris. Il est d’ailleurs, pour sa survie, parfois utile d’éviter que L ne détienne une certaine enquête. On n’hésitera donc à se l’accaparer auparavant si on en a l’opportunité. L appliquera ensuite les effets et, comme précédemment annoncé, répartira une certaine quantité de jetons suspicion selon son gré et la quantité signalée sur la carte.

Durant les tours, les joueuses et joueurs pourront employer des cartes action, plusieurs même au cours d’un seul si désiré. Avec des tentatives déboulant simultanément, des traquenards… Les jeux de dupes, la vitesse pour esquiver ou guider des suspicions… Là encore, une myriade de possibilités, avec une fine précision dans les 36 disponibles. Y compris le Death Note lui-même, pour éliminer qui de droit. On gardera le reste secret. La découverte et l’apprentissage des rouages pour les jouer différemment, d’autant qu’elles ont tendance à posséder plein de conditions et variantes en elles-mêmes, faisant clairement partie du plaisir diabolique de l’expérience très évolutive.

Si cette ample dimension de ressorts dans les résolutions et suspicions correspond complètement à la série et passionne qu’on la connaisse ou non, les féru.e.s des œuvres sur papier et/ou à l’écran, se délecteront en parallèle de l’univers visuel de Death Note Le jeu d’enquête. Nous plongeant dans l’anime via ses cartes, jetons et le bonus qu’on expose : le pion Ryuk !

Conclusion

Aussi tortueux et à la fois ne cherchant à devenir incompréhensible, que la franchise dont il s’inspire, l’énigme sur la qualité de Death Note Le jeu d’enquête est résolue ! Des mécaniques simples autour, pour nous emporter dans une colossale richesse de possibilités, réflexions, réactions, stratégies, suspicions, bluff, d’effets de manche… Avec une profondeur dans les enquêtes et actions totalement dingues, à l’instar de Kira.