Chronique jeu de société Gare à tes fesses

Récompensé en 2007 au Kinderspiel des Jahres, Gare à tes fesses de Klaus Zoch et Peter Schackert, illustré par Vincent Calas, bénéficie d’une édition pour son 15e anniversaire. Les enfants d’alors, cible principale du taquin bouc, ont pu bien grandir depuis et avoir envie de le faire découvrir à celles et ceux d’aujourd’hui ! Mais est-il toujours aussi percutant pour le public d’à présent ?

Gare à tes fesses

Des mioches pouvant se retrouver pleinement dans celles et ceux représenté.e.s par les figurines. Puisqu’elles et ils reviennent de l’école, avec pour habitude d’y croiser Beppo. Le bouc célèbre pour venir cogner de ses cornes, ou n’importe quelle partie de son corps, les sales gosses venant l’enquiquiner. Mais ces dernières/iers savent se servir de cette passion qu’a le coquin animal, pour entraver le chemin de leurs camarades. En vue de rentrer de l’école en première/ier, pour remporter la course et donc la partie.

Les jusqu’à 4 garnements se déplaceront ainsi sur le plateau, en projetant la bille placée où on le désire sur la rampe amovible, vers Beppo. Ce dernier à disposer dans la parcelle de prairie contenant un aimant. On pourra le mettre pile-poil (de bouc) dessus, dans le sens désiré. Ou bien plus ou moins à proximité. Car évidemment, l’aimant attirera la bille. Une donnée à allier à son placement sur la rampe de lancement. Lui conférant un trajet plus long ou plus court, changeant radicalement sa vitesse. Ou encore facilitant une direction. Direction justement à prendre en compte. De même que le sens de notre ami, que la bille propulsera plus ou moins fortement. Puisque selon si elle touche son popotin ou son ventre par exemple, le tout mêlé aux éléments précédemment cités, une surface plus ou moins large devrait percuter ou s’arrêter sur ce que vous visez.

Gare à tes fesses

En l’occurrence, on pourra avant tout chercher à le faire se stopper sur un certain environnement. Afin que notre pion avance sur la prochaine case correspondante. En somme, si c’est dans la mare, on se stoppe sur un emplacement goutte inoccupé. Si c’est un champ de blé, on rejoint un épi. Idem pour les autres types. Si litige il y a, car on se situe sur plusieurs décors distincts, on déterminera celui que l’on souhaite en tant que référent. Pratique pour aller plus loin ! Une variante retire ce bonus et prend en compte la pointe des sabots.

Le parcours se disséminant sur la même aire, Beepo aura l’occasion, hasardeuse mais surtout on l’y aura guidé fort volontairement, de cogner des personnages. Les renvoyant au départ. Ou, selon le mode, à la première case vide précédant celle ou celui venant de la/le faire chuter. Pour éviter une telle déconvenue, il sera envisageable de s’emparer du jeton trèfle nous attendant sur la route. Celui-ci se place ensuite sous notre protagoniste. De cette manière, si le bouc frappe le jeton, il est probable que la puissance éjecte l’objet, tout en voyant notre figurine retomber à sa position. Un peu comme lorsque l’on retire très vite une nappe et que tout ce qui était dessus, retombe directement sur la table. Enfin cela marche mieux dans Gare à tes fesses. Mais si on a renvoyé l’accessoire de cette façon, on le subtilise.

Gare à tes fesses

Le matériel de Gare à tes fesses rend encore plus délirante l’expérience. Avec déjà ce jeton aplati d’un Beppo à l’air ultra convaincu ! Mais également ses figurines au style proche de poupées russes. Absolument pas habituel d’en retrouver dans un JDS, cela les rend d’autant plus attirantes et marrantes.

Conclusion

De l’adresse et de la stratégie pour autant avancer dans sa course, qu’y perturber l’opposition, fait de Gare à tes fesses un jeu possédant de vrais trésors sous ses sabots !