Chronique jeu de société La Vallée des Marchands

Dans la vallée ohoh, de Dale lalilala. Dans la vallée ohoh, j’ai cru entendre des marchand.e.s ! Voilà sûrement le chant que vous entonnerez, quand vous serez au coude à coude durant une partie de La Vallée des Marchands (Bragelonne Games / Gigamic / Snowdale Design) de Sami Laakso. Un jeu mettant en exergue vos qualités dans le domaine commercial.

La Vallée des Marchands

Un milieu en pleine expansion, grâce à d’incroyables objets, qui suscitent partout un fort intérêt. La ville de Dale prend néanmoins une place plus particulière chez les négociant.e.s. Ces dernières/iers s’y rendent en masse, en vue de participer à la compétition de marchandage, qui a lieu chaque année. Enfin plus exactement, on y va pour la gagner aux dépends de notre ou nos concurrent.e.s (2 à 4 joueuses/eurs) ! Soit le but de La Vallée des Marchands, puisqu’une telle victoire permet de rejoindre la fameuse guilde de la vallée, uniquement constituée des meilleur.e.s. Pour ce faire, il est demandé d’accomplir un étal de 8 paquets de cartes. Dont la valeur de chaque pile, évolue en ordre croissant.

La préparation de La Vallée des Marchands, augure déjà de la suite. D’emblée, on doit sélectionner autant de castes de marchands, que la quantité de participant.e.s + 1. En somme si on est le maximum, c’est à dire en quatuor, on en conservera 5. Et ainsi de suite à reculons. Ce choix s’avère très important, puisque vous vous en doutez, chaque classe possède sa propre particularité. Et elle ne s’avère pas vaine, étant donné que le ton de l’expérience peut diamétralement changer. On peut alors privilégier encore plus aisément des cartes réfléchies en quelque sorte. Ou alors prendre les plus déjantées, tant certaines peuvent retourner une situation. Bien entendu, il est envisageable de mêler des 2 genres.

Avant de se lancer dans une partie, on découvre déjà la première spécificité du marché. Ce dernier se voit attribuer 5 cartes, qui connaîtront un surcoût croissant. Hormis pour la première, qui conserve son prix. Simultanément, chaque joueuse/eur reçoit aussi un quintet de cartes. Le minimum requis au cours de la session, puisqu’après chacun de nos tours, on piochera pour à nouveau en bénéficier d’au moins 5. Il est toutefois possible d’en avoir plus en main. Maintenant que tout est prêt, on peut partir à l’assaut des lieux. Avantage, à l’instar de la réalité, à qui arrivera en premier sur place. Choix amusant justement pour déterminer l’ordre, puisqu’il s’agit de la personne s’étant levée le plus tôt.

La Vallée des Marchands

Lors de son tour, on doit effectuer une des 4 actions disponibles. Relevons l’existence d’une action bonus, qui si elle vous est octroyée par une action, permet de jouer une séquence supplémentaire. Première éventualité, acheter au marché. Il suffira de se défausser de suffisamment de ses cartes, pour atteindre à minima la valeur sur le marché (donc potentiellement taxée comme expliqué précédemment) de l’élément convoité. En revanche, on ne peut s’en servir pour se débarrasser à foison des cartes non intéressantes selon nous. Dès que le montant de l’échange est atteint, il est effectué, sans ajout d’une ou plusieurs autres cartes.

Deuxième possibilité, jouer une carte technique. Chacune possédant un effet à appliquer. Vous le savez, il est indispensable de construire ses étals. Cela tombe bien, il s’agit de la 3e action envisageable. Une pile se constitue d’éléments d’une peuplade, détenant la même icône et la même couleur. L’ensemble à envoyer en une fois de sa main, directement devant soi. La prochaine fois que cette action sera employée, il s’agira de la pile suivante. Enfin, 4e option, l’inventaire. Le moment où vous pourrez cette fois envoyer au loin vos cartes dont vous ne voulez plus. Il sera aussi important de veiller à ce que le paquet et notre défausse qui pourra ensuite servir de nouvelle pioche, ne se retrouvent vides au même moment, sinon on récoltera le gain de Camelote. Pas forcément le mieux pour se faire des papattes en or.

Suite à l’éventuel tirage de cartes pour remplir votre main après votre phase de jeu, il faudra également rafraîchir le marché, s’il fut impacté. On décale les cartes restantes vers la droite et en pioche assez pour remplir le ou les vide(s). Ces changements dans la rivière, font par conséquent augmenter les prix d’un objet se voyant décalé. On peut donc se jeter dessus au plus vite ou même volontairement en prendre un, pour en déplacer un autre vers un prix exorbitant. En vue d’ennuyer les autres…

La Vallée des Marchands

Qu’un jeu basé sur le commerce, et non mercantile vous risqueriez de vous méprendre, embraie sur une voie artistique animalière, signée Sami Laakso aussi, apporte une légèreté bienvenue. La Vallée des Marchands évite ainsi l’écueil d’une approche trop sérieuse dans ce milieu. Bien qu’il s’avère bigrement intelligent, mais au sein d’un univers attractif et amusant.

Les animaux sont ainsi charismatiques et ne profitent pas que de leurs attraits physiques pour nous attirer. L’idée des caractéristiques du système de jeu, correspondant autant que faire se peut à celles de ces animaux dans notre réelle vie. On retrouve ainsi la dimension copie du caméléon, l’écureuil constructeur dynamique… Ou encore le raton-laveur. Dont on connaît le réel caractère tempétueux, faisant que son passage quelque part laisse l’endroit dans l’état de Raccoon City. En plus d’être de coquins voleurs, à l’instar de Sly Raccoon, mais qui leur vaut malheureusement cher dans de nombreux lieux comme au Canada. Deux propriétés qui se retranscrivent ici comme il se doit.

Conclusion

Malin comme un singe, La Vallée des Marchands donne envie de se lancer dans le commerce. L’importance et le lien par rapport à la réalité des caractéristiques des animaux, s’avèrent 2 points extrêmement forts. Sachant autant capter notre intérêt, que rafraîchir l’approche d’une session, selon ceux choisis. Et cela perdure déjà avec La Vallée des Marchands 2 L’ère des Maîtres du Commerce, l’extension Les Castors communs méthodiques ou encore La Vallée des Marchands – Le Grand Transcontinental.