Chronique jeu de société Osirium

D’accord, il s’agit d’un brillant auteur pour l’un et illustrateur pour l’autre. Mais ne supportant les dogmes, on n’arguera qu’Alain T. Puysségur et Miguel Coimbra s’avèrent des divinités du JDS. Même si avec Osirium, chez le label 404 on Board (Éditions 404/Mad Distribution), sa qualité cherchera peut-être à nous le faire dire.

Osirium

La bien-nommée épreuve de l’Osirium, car inspirée par Osiris et cela semble en dire long sur son défi, fut très pratique pour venir à bout des conflits. Faisant rejaillir la vérité, chère au juge des âmes. Les fidèles que nous serons s’affronteront, pour venir à bout de rituels constitués d’amulettes à combiner. On y gagnera des points, représentés par des Ankhs, pour gagner la partie. Et ainsi honorer d’autant plus sa divinité égyptienne, entre Anubis, Bastet, Isis et Seth. On espère d’ailleurs profiter des pouvoirs de la sienne, mais ça ce sera pour plus tard.

Se déroulant à tour de rôle, chaque passage débutera par la pose d’une de nos amulettes en main, sur le plateau Abydos. Celui commun, à ne pas confondre avec celui personnel, en rapport avec sa propre Divinité. Puis on en piochera une nouvelle, soit au hasard dans la pile, soit au marché en présentant systématiquement 4 face visible. Vous saisissez donc l’aspect gestion de main d’Osirium. Et à force, on aura l’opportunité d’accomplir un rituel qui figure notre plateau. Sachant qu’on démarre avec des simples. Deux que tout le monde verra et un dissimulé, que seule la personne en question connaîtra. Si on le peut et le désire, on aura le droit de réaliser en sus, un ou plusieurs de nos rituels. Mais il est envisageable de ne rien faire de ces 2 actions et juste rafraichir entièrement sa main.

Les cartes posées par quiconque se mêleront potentiellement et il s’agira d’être maligne ou malin, afin d’anticiper et réagir au mieux. Tant à propos des connexions entre les amulettes, pour éviter qu’on nous en casse une qu’on prépare. Ou encore par rapport à notre héritage. Car suite à un rituel réussi, sur les 5 personnels qui signifieront la fin de la session, des amulettes seront retirées car vidées de leur énergie. Toutefois selon la technique employée, du chaos ou de l’ordre, on en éliminera plus ou moins. Par contre cette incidence se contrebalance sur la quantité de points glanés. Plus de brisées et par conséquent peut-être ruiner les idées adverses, amènera moins de points. En laisser davantage, récoltera plus de bonus.

En revanche, il est possible qu’on ait besoin de garder un maximum de celles-ci sur le terrain, pour enchaîner divers rituels en un tour. Attention à ne pas les perdre, sans quoi vos combos songés n’existeraient plus. Les stratégies de placement au long cours et les impacts de destruction ou non, s’avèrent immenses. Au même titre que la réactivité. Notre séquence terminée, on conserve devant soit les amulettes usées, pas celles ayant servi mais pas brisées pour autant. On fera en sorte notamment de récolter celles distinguées sur notre carte Exaltation Divine, qu’on est la/le seul.e à connaître depuis la mise en place. Et on tirera 2 rituels simples ou 2 avancés et n’en sélectionnera qu’un parmi le duo. Les avancés seront certes plus durs, mais plus lucratifs.

Osirium

Il est déjà envisageable d’évoluer de cette façon. Néanmoins, on ne saura que trop vous conseiller d’agrémenter Osirium des pouvoirs divins. Chaque participant.e bénéficiant de celui de sa divinité d’emblée, à employer si on le souhaite lors de sa manche si on ne l’esquive pas. Cependant dès qu’on l’utilisera une fois, on aura besoin de briser via un rituel, une amulette contenant un symbole de scarabée. Les capacités allant de l’échange entre 2 éléments du plateau, de s’accaparer une déjà disposée, de changer le sens de l’une ou encore d’en placer une sur une autre. Précisons enfin qu’on peut s’opposer par 2 équipes de 2, sans communication sur ce qu’on possède.

L’Égypte Antique se trouve être un formidable espace de jeu pour Miguel Coimbra. Évidemment en particulier via les superbes dessins des divinités. Mais aussi tout l’enrobage, les décors, détails des objets… Rien n’est laissé au hasard.

Conclusion

Pas encore du même statut que les merveilles de l’Antiquité, Osirium l’est déjà chez les jeux de société. Avec de la tactique de grande ampleur, à la fois largement ouverte aux divers publics.