Chronique jeu de société Panenka

Que son nom entre dans le langage commun et définisse un geste, n’est pas courant et peut devenir aussi respectueux, que malheureux. Dans le football, la glorieuse Madjer et la malencontreuse Arconada le prouvent. Tout comme la Panenka, réussite pour son auteur Antonín Panenka, honte pour certain.e.s tentant de la reproduire. Plus fort encore, cette frappe culte possède désormais son jeu de société, par Salah Ben Meftah et Romain Eyheramendy. Mais Panenka (Éditions Solar/L’Équipe) sera-t-il du niveau du tir de Cantona avec Bordeaux ou de Zidane lors de son ultime match ?

Panenka

Avant de siffler le coup d’envoi, précisons que vous n’avez aucunement besoin de savoir quoi que ce soit sur le football, pas même ses règles. Celles de ce jeu mêle lui adresse, bluff, déduction et mémoire. Soit en quelque sorte, les qualités adéquates pour marquer ou stopper un péno.

Si l’on peut évoluer en duel directement, Panenka ouvre son affrontement à 5 joueuses et joueurs simultanément. Avec élimination, pour finir dans une opposition à deux. Chaque footballeuse ou footballeur que nous sommes, recevra 4 cartes tir et 1 tir Panenka, plus 4 cartes célébration (à retirer à 2). L’objectif étant de faire perdre celles adverses, en faisant preuve de mémoire sur leur position.

Une manche dure 3 tours, chacun étant effectué en même temps par l’assemblée. Un.e des participant.e.s devenant gardien.ne, avec 1 carte arrêt Panenka et 7 éléments arrêt. Les arrêts indiquent par des gants, où la/le goal stoppent le ballon. Les tirs montrent eux par des ballons où la frappe pourrait terminer. Pourrait, car plusieurs symboles y figurent y compris sur une même carte. Idem pour les gants, donc plein de possibilités sur toutes.

Par conséquent, il deviendra nécessaire de réfléchir à quoi sortir séquence après séquence, pour tromper la/le/les rival.e.s/rivaux. Sans employer plus d’une fois une identique sur la même manche. Attention toutefois à dégainer correctement, car il faut envoyer sa carte de manière visible et sans recouvrir celle d’autrui. Sans quoi on risque un carton jaune, puis rouge, faisant perdre une célébration.

PanenkaLes réussites offrent l’occasion de parier sur ces joies en les mimant. Puis en choisissant chez nos concurrent.e.s, une de leurs célébrations cachées. On a bon, elle file sur le banc. On a faux elle reste en place, toutefois on retient son poste pour une prochaine fois.

Sauf que si on est plusieurs à marquer, il faudra se saisir au plus vite du ballon au centre. Mais l’attraper en-dehors des situations autorisées, vaudra tout autant une sanction administrative. En revanche, en scorant d’une panenka on glanera une carte dévolue, octroyant des bonus.

Entre frapper deux fois au lieu d’une, transformer un jaune en rouge et redissimuler une de ses célébrations puis les mélanger. Tandis qu’un arrêt panenka, confie l’opportunité de directement retourner face visible une célébration adverse.

Conclusion

Même si vous n’en avez rien à foot de ce sport, l’ambiance de Panenka aura de quoi vous transcender. Avec ce mix typique et en s’enflammant via la partie jet de cartes.