Chronique jeu vidéo Blue Reflection – Second Light

On remarque quand même au fil des années, souvent dans des jeux de rôles développés par des studios japonais, que l’amnésie et l’école sont 2 sujets tenant à cœur de nombreuses personnes. Et ce n’est pas Blue Reflection – Second Light (Gust/Koei Tecmo Europe) qui tendra à nous prouver le contraire. Même si on se rappelle qu’il est disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4 avec mise à jour possible vers la PlayStation 5 et PC par Steam.

Blue Reflection - Second Light

Star Acamnésie

L’amnésie, oui l’amnésie, c’est elle qui a la clé, de ce jeu, de l’amitié… Une chanson qui collerait comme il se doit à l’univers qu’on croisera. Blue Reflection – Second Light s’engouffrant dans la marotte favorite des RPG : la perte de mémoire ! Ne laissant aux élèves héroïnes que leur propre nom. Ou presque ! Tout du moins surtout pour la principale qu’on incarnera, Ao Hoshizaki. En compagnie de ses camarades, elles chercheront leurs souvenirs, par des fragments de mémoire à récolter. Pour peut-être connaître la vérité sur l’avant de leur arrivée dans cette académie volante, éloignée de tout. Mais aussi vide de professeur.e.s. Et même tout bonnement d’activités. Les élèves y errant sans but.

Toutefois plus pour longtemps, car autour se révèle un autre monde, dont elles ne rêveront pas. Le Faraway, from L.A. de par ses bas-fonds ressemblant à ceux de la cité des anges, mais beaucoup moins from Frisco. Peut-être from frisquette par contre, tant il fait froid dans le dos. Aussi bien par son ambiance, que via les gens peuplant enfin un endroit dans ce coin. Certes, des créatures pas décidées à nous laisser consommer notre bento en paix.

Heartscape box

Au moins dans leur malheur, les jeunes feront front ensemble. Développant des amitiés, finalement génératrices de souvenirs nouveaux. Mais surtout, à force de discussions (en anglais) et autres rendez-vous, les liens se tisseront et offriront de plus grandes possibilités pour venir à bout des ennemi.e.s. Elles useront du fameux pouvoir de l’amitié, les rendant plus fortes. Mais pas seulement, car elles profiteront avant tout d’anneaux magiques leur conférant des pouvoirs. Capables même de les transformer en Reflector. Pour un rendu aussi efficace sur le terrain, que graphiquement éclatant, dans ce mélange de magical girls et de Captain Planet. D’ailleurs en parlant de magical girls et d’aspect visuel, on notera que le jeu annonce déjà une foultitude de contenus pour son mode photo. Pour un côté idol, avec multiples costumes et poses.

Dans ce monde de plus en plus dangereux, les filles ont tout de même de quoi se rattacher à celui plus paisible. Leur cœur du monde, avec la possibilité de se préparer au sein de l’Heartscape. On y croisera un autre classique des JDR : mitonner des plats qui nous requinqueront dans bien des domaines. Une cuisine non superflue, tant la menace est pesante. Heureusement la troupe se développe en quantité, pour être suffisamment forte face à ces hordes de malandrins. Mais en dehors de la bagarre, on en profitera pour personnaliser l’établissement. Un aspect construction assez original.

Les batailles se déroulent en temps réel, avec une notion de temps/placement/possibilité d’agir par rapport à une ressource. On veillera ainsi à ce qu’unetelle ou unetelle puisse attaquer, pour enfin s’en prendre à qui de droit. Voire à laisser nos partenaires se débrouiller automatiquement. Ce qui s’avère moins intéressant, on préfère contrôler un maximum. D’ailleurs à propos d’esquives, on peut carrément zapper les oppositions non indispensables. Pratique si vraiment vous trouvez qu’ils sont trop fréquents. Ce qui arrive souvent dans le genre. Mais à contrebalancer avec les points d’expérience à gagner suite à ces affrontements. Un aspect infiltration permet en outre de prendre les adversaires par surprise.

De prime abord, vous pourriez songer : des midinettes étudiantes qui se lient et jouent les idols quand elles ne combattent pas, ça sent l’ambiance louche. Et bien pas du tout, par son histoire assez forte et très émouvante. Que l’atmosphère d’Hayato Asano à la bande-son renforce. Au même titre que les idées graphiques des donjons, pas innocentes scénaristiquement.

Conclusion

Hyper fourni en distractions, afin d’y passer plus de temps que juste pour une aventure, Blue Reflection – Second Light fait clairement partie de ces jeux dont on a peu entendu parler en amont. Mais méritant qu’on les mette en lumière.