Chronique jeu vidéo Crystar

Disponible depuis un bout de temps sur PS4 et PC, il ne restait rien qu’une larme dans les yeux des joueuses et joueurs de Nintendo Switch. Mais Crystar (Gemdrops/Furyu/NIS America/SpikeChunsoft) y est désormais disponible ! Une aventure qui vous fera pleurer ?

Crystar

L’effet papillon

Les sentiments s’avèrent justement au cœur du scénario et, vous le constaterez, d’une partie du système de jeu. Sans trop vous révéler la dramatique situation découverte en préambule, on y aura le plaisir de se balader en tant que papillon. On a adoré cette approche et en parlant d’animaux, évoluer plus tard avec la chienne Thelema, possédant son histoire émouvante, a su nous marquer. Toutefois on volera peu longtemps, la seconde chrysalide ayant lieu, pour (re)devenir Rei Harada. Couramment, les JDR nous mettent dans la peau de protagonistes ayant perdu la mémoire. Là, on recouvrera rapidement nos souvenirs, nous rappelant que nous sommes au purgatoire.

Vous constaterez qu’on effectuait un boulot qui nous « soul » grave apparemment, vu ce qui s’en suivra. Mais n’allons trop loin. Sachez juste que notre sœur, Mirai, se trouvera davantage qu’en mauvaise posture et qu’on n’est innocente du drame. Heureusement Mephis et Pheles, de mystérieux démons, nous confient qu’en récoltant assez d’émotions humaines puissantes et pures, nous pourrons la sauver. Qu’à cela ne tienne, on fera chialer spectres et autres, qui se trouveront sur notre route pour y arriver !

Des thématiques fortes sont par ces biais continuellement abordées, englobées par celle du trépas. On y croisera beaucoup de personnes, dont l’humanoïde Nanana qui nous met tout le temps en tête du Gala ou Kylie Minogue par son nom, avec leurs propres histoires et démons intérieurs. Finalement les plus rudes affrontements ! Soulignons pour la compréhension, que les textes du scénario avec à sa base Naoki Hisaya, sont en anglais.

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Mirai ma petite sœur

Au fur et à mesure des donjons, on tirera ainsi sur les glandes lacrymales des adversaires simples et autres boss, nous mettant des bâtons dans les roues. On évolue sur le terrain dans un action-RPG plus ou moins classique. Avec une offensive basique, une plus forte, une esquive et un saut. Mais aussi un bouton à associer avec un autre, afin d’user d’une habileté spéciale qui nous coûtera des ressources.

Les pleurs seront également de la partie pour notre protagoniste ou plutôt nos, car nous formons progressivement une bande. Avec le moyen de passer entre chaque membre comme on le désire durant la bataille. Pour en revenir aux pleurs, on pourra les faire sortir. En vue de compléter sa jauge, se remplissant parallèlement en absorbant l’énergie de l’opposition, pour invoquer notre gardien, d’un phénoménal niveau, pour tout exploser.

Dur de faire dans l’originalité dans les jeux de rôle action lors des bastons. C’est donc généralement dans les préparatifs rôlistes que la différence s’exécute. Sur ce point, quand on sera au repos, on aura l’occasion de joindre les autres membres via son téléphone. Mais surtout, la possibilité de pleurer pour purger les ennemi.e.s et de purifier leurs tourments, nous permettra de progresser. Notamment via l’équipement octroyé. Une innovante pratique, avec même des fusions.

Crystar

Crystar me a river

On peut l’affirmer, quand de tels studios sortent un jeu, on sait qu’on aura droit à de fabuleux dessins en 2D pour représenter les protagonistes. Le combo Riuichi et Ntny offre même au character design d’enfer de Crystar, une modélisation en 3D de qualité. Des personnages qui, comme un peu partout dans le milieu du role playing game, déambuleront dans des décors moyens. Mais le principal, les persos, est amplement là ! Et on s’en régalera sur les cinématiques du studio Shaft.

La musique nous fera simultanément d’autant plus voyager via les compositions de Sakuzyo. Et comme généralement chez les JDR, on bénéficie d’un thème d’entrée et de fin fabuleux, ici de Yanagi Nagi. Côté son encore, les doublages seront au choix en japonais ou anglais, avec réussite au rendez-vous.

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Conclusion

Il suffira de vous laisser emporter par ses histoires, pour que Crystar vous frappe. Des sujets pas très joyeux, rarement osés. Et les larmes qui en coulent lorsqu’on y est confronté.e dans la réalité, voient leur pendant vidéoludique apporter des mécaniques originales.