Poursuivant sa (re)mise en avant de jeux de rôle de Nippon Ichi Software disponibles depuis un bon moment, NIS America nous délivre désormais Prinny Presents NIS Classics Volume 3. Compilation qui comprend La Pucelle : Ragnarok et Rhapsody: A musical Adventure de la première PlayStation, dans des versions augmentées, sur Nintendo Switch et PC.
La Play c’était mieux avant ?
Même si ces jeux, et apparemment particulièrement La Pucelle : Ragnarok, bénéficient d’ajouts, peu de personnes pourront comparer par rapport à leur historique de joueuses et joueurs. Plus encore d’époque, avec la non arrivée en Occident. Seul.e.s quelques accros de l’import auront donc pu y toucher. Par conséquent, pour quasi tout le monde il s’agira comme d’une première version.
Ce qui permet d’immédiatement profiter de facilités bienvenues, dont zapper les cinématiques, plutôt que de les revoir si on se rate et donc doit recommencer des passages. Ou si on ne veut tout se farcir à nouveau, dans le cas où on se lance plusieurs fois dedans. Une hypothèse qui rend encore plus essentiel le voyage rapide. Pas forcément à employer pour saisir toute l’expérience sur une première aventure. En revanche pour les prochaines, on ne se gênera.
Surtout que, même si dans notre cas et celui de la majorité du public on ne se rendra compte de la différence, le scénario d’Overlord Prier a été ajouté, en marge d’autres protagonistes issus de l’édition PSP. En outre, on soulignera l’annonce de doublages supplémentaires et de musiques réenregistrées. Là encore, on n’a connu les versions précédentes pour comparer. Justement côté sonore, le charme est complet, entre épique et drôlerie. Une drôlerie mignonne par ailleurs graphiquement sur les 2, avec un aspect super déformé et des expressions marrantes sur les artworks.
Un jeu culotté
On ne parlait pas autant des tactical RPG à l’époque de sa sortie sur PS1. Prinny Presents NIS Classics Volume 3, La Pucelle : Ragnarok permet donc de se plonger dans ce que le studio était déjà capable. Et y distinguer une véritable source pour Disgaea, tout en gardant ses propres originalités d’antan. Notamment au niveau humoristique, avec une histoire à fond dedans, par des blagues et jeux de mots. L’héroïne Prier déjà est complètement craquée, avec un engouement shônen de folie, dans son ambition de devenir la « fille de lumière ». Ce qui en fatigue son frangin Culotte l’accompagnant, en vue de repousser le mal et notamment le Dark Prince.
Plusieurs facettes loin de s’avérer courantes, jalonnent l’expérience. Dont la capacité de purger l’énergie traversant des cases, afin de bénéficier de bonus ou encore de créer des dégâts. La purification est justement la clé du jeu, puisqu’en se déplaçant, on cherchera en sus des habitudes tactiques du genre, à se positionner à côté de rivales/aux, afin de les purifier. Et d’ainsi bénéficier de plus de chances de les enrôler.
La dimension équipement est parallèlement poussé, avec beaucoup d’allers-retours pour l’améliorer, sélectionner ce qu’il y a de mieux pour notre escadron… Avec une dizaine de statistiques (vitesse, résistance, frappe, attaque, défense…) à prendre en compte pour les ajustements en découlant. La petite vie de notre équipe est également importante, avec beaucoup de mouvements entre les divers lieux. Mais l’atout qu’on ressort, car rare, ce sont les diverses approches de conclusion d’une étape, vraiment distinctes, y compris scénaristiquement. Offrant de la rejouabilité.
Mais dis-moi tout marionnettiste
Désormais considéré comme le logiciel ayant inspiré Disgaea, Rhapsody: A musical Adventure, débarqué en 98, apporta un alizé de fraîcheur dans le JDR, notamment avec sa drôle d’héroïne, Cornet, ne nous laissant de glace. Et l’humour délirant dégoulinant de cette expérience, démontre l’identité perdurant dans le domaine chez NIS. La jeune fille et la marionnette Kururu, ont la lourde tâche de sauver le prince, statufié par une sorcière. Tandis qu’à notre époque on a amplement davantage droit à l’inverse, cette situation nous évite l’écueil de la sempiternelle princesse incapable et du preux chevalier.
Les marionnettes s’avèrent au cœur de bois du système, puisque ce sont elles qu’on manipulera au combat, en compagnie de leur amie humaine. Avec la possibilité de recruter des adversaires. Encore s’agira-t-il de les affronter, au sein d’espaces réduits. Les batailles en deviennent plus rapides à conclure, avec une certaine intensité.
Si vous appréciez planifier une stratégie sur de grandes cartes dans les jeux de rôle tactique, vous en aurez moins l’occasion. Cependant, une grille de cases où l’on peut se mouvoir se dévoile selon le protagoniste en cours, pour se planquer, attaquer des ennemi.e.s en se situant au mieux… Avec des options classiques : attaque, objet ou encore magie. Et y gagner progressivement des niveaux.
Conclusion
Encore une jolie compilation, qui plus est d’aventures peu connues en Europe, Prinny Presents NIS Classics Volume 3 nous engouffre autant vers des jeux de rôle intéressants en eux-mêmes, que dans certaines origines de la vedette actuelle des JDR tactique.