Sortant dans un lointain futur à l’heure où nous rédigeons ces lignes, Soul Hackers 2 (Atlus/SEGA) nous entraîne dans son univers japonais cyberpunk, pour sauver l’humanité dans une atmosphère pleinement ancrée entre le physique et le dématérialisé. Un peu à l’instar des versions du jeu, à retrouver sur PlayStation 4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC. Soit malheureusement pas sur la console des origines de ce dérivé de Shin Megami Tensei : la SEGA Saturn !
Et la lumière sera
Le numérique sous tous les domaines et donc avec l’ensemble de ses dérives a, vous vous en doutez qui plus est dans un JV de science-fiction aux sombres décors relevés de néons pétaradants, littéralement explosé. Finalement, pas nécessairement pour le mal. Car une entité numérique paraissant bonne, s’est matérialisée. On vous gardera un peu de suspense des débuts, dont le pourquoi de cette formation, néanmoins nébuleuse. L’aspect très scénarisé d’emblée via des cinématiques avec de nombreux dialogues entre les personnages principaux, étant clairement souhaité par l’aventure. Et cela continuera tout du long.
Cette entité, Aion, semble même être de bonne augure. Puisque si elle annonce la mauvaise nouvelle de la proche fin du monde, alors que dure une longue guerre entre La Société Fantôme et Yatagarasu (la dévastatrice et la sauveuse pour résumer), elle crée 2 agentes. Ringo et Figue, ayant pour mission d’entraver ce funeste destin. On a donc de quoi songer que sans Aion, la catastrophe se serait produite sans coup férir, mais l’histoire a encore beaucoup à nous révéler.
Dont à propos des Covenants à retrouver et protéger. Ou encore les invocatrices/eurs de démons, pouvant s’avérer une menace ou des allié.e.s. Nos 2 damoiselles virtuelles s’en rendront compte, par les rares les rejoignant dans leur combat. Et on découvrira que Soul Hackers 2 s’avère également poussé scénaristiquement chez chaque personne, en plus de la facette sociétale, en outre de peut-être découvrir la vérité… Par ailleurs en français, avec de sympathiques tournures de phrase. Notamment notre héroïne piquante dans son humour spécial.
La star Ringo
C’est avec Ringo que nous mènerons notre périple, entre enquête, découverte de ce néo-Japon… et le piratage d’âmes, comme son titre l’indique. Une habileté ouvrant justement rapidement la voie à d’indispensables nouvelles recrues, en les ressuscitant. Cependant pour combattre et même visiter les labyrinthiques donjons, on comptera sur des démons à recruter. Et pas simplement en les battant comme souvent ailleurs, il pourra par exemple s’agir d’argent. Quelle bande de cupides !
L’identité classique de J-RPG au tour par tour se dégage également de ces péripéties. Avec des tas d’ennemi.e.s devenant visibles tout à coup, mais qu’on sera capable d’éviter ou de prendre à revers pour obtenir un avantage. Avant les affrontements face aux demi-boss et boss, pour une sensation dungeon crawler à l’ancienne, avec des spécificités supplémentaires dans l’association des démons notamment. Par ailleurs, on récoltera des ressources en les envoyant farfouiller, mais on se balade aussi en dehors. Les divers lieux permettant d’augmenter les statistiques, de gérer les objets, se reposer…
Effet papillon de lumière
L’effet papillon pouvant entraîner la destruction de cette humanité, se retrouve plongé dans une atmosphère au-delà du néo-nipponisant. On est carrément dans du néon-Japon ! Tant en ville, que dans des hangars à l’abandon ou des zones peu rassurantes en extérieur, la crainte issue d’une chape de plomb intense par l’environnement, se retrouve traversée par des lumières typiques du cyberpunk, accentuant les sensations de fin du monde pour mieux nous sentir impliqué.e.s. Niveau décors, on reste dans l’habituel du genre, avec du plutôt vide, car non important. Tout se concentre sur les personnages des 2 camps. Avec un superbe chara design et un style dessin animé, ressortant plus que jamais en ces endroits très sombres.
Le doublage japonais très riche renforce lui la qualité de l’expérience, tant on parle énormément dans Soul Hackers 2. Une facette audio profitant de l’identité cyber pour proposer des musiques lui collant totalement. Finalement cela marquera moins le public que la bande-son de jeux de rôle de fantasy charmeuse, mais on est dans le ton, pour un style qu’on croise peu dans le jeu vidéo.
Conclusion
Sa réunion d’un maximum de spécificités des JDR, pour secouer l’approche dungeon crawling, confère à Soul Hackers 2 un grand intérêt. Mais il délivre également des messages sur la relation entre l’humanité et le numérique, confirmant l’envie d’Atlus de porter des propos forts et pas juste une expérience ludique.