Chronique Jeu Vidéo The Dark Pictures Anthology – The Devil in Me

La série narrative angoissante de Supermassive Games, éditée par Bandai Namco, avait su nous convaincre dans ses approches et sa rejouabilité, via The Dark Pictures Anthology – Little Hope dont on s’était occupé en vidéo. Place cette fois à l’écrit pour conclure la première saison, avec The Dark Pictures Anthology – The Devil in Me sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Series X|S.

The Dark Pictures Anthology The Devil in Me

Murderfacers

S’écartant grandement du surnaturel, pour y inclure des faits réels, cet épisode concluant la boucle nous plonge au cœur d’un l’hôtel funestement célèbre, reproduit à l’apparente perfection. L’homme derrière cette envie, Charles Du’Met, nous faisant déjà gravement flipper au demeurant. Car cette nouvelle version de l’endroit, reflète l’originel d’H.H. Holmes, terre de quantité de ses crimes, ayant marqué les États-Unis à la fin du XIXième siècle. Et tant d’années après, les médias s’avèrent particulièrement intrigués par cette affaire. Enfin l’époque a changé et c’est désormais une équipe digne de ces émissions de chasseuses/eurs de criminel.le.s en série du passé qui s’y voit conviée. Concrètement, il s’agit d’une petite production de films documentaires, Lonnit Entertainment.

Cette escouade lambda, n’aura évidemment de chance. Puisqu’elle est désormais la cible d’un tueur qui n’aura pour but que de toutes et tous les décimer. Et ce, avec l’aide son fidèle allié : l’hôtel en lui-même ! Comme chaque volet, The Dark Pictures Anthology – The Devil in Me se base avant tout sur sa narration et les multiples choix dévolus. Amenant énormément de variantes durant l’aventure et dans la conclusion. Y compris sur le fait qu’il reste des survivant.e.s ou non. On ne révèlera donc rien de spécial, puisqu’il s’agit du point central de l’expérience. Et on peut confirmer qu’à nouveau, changer une décision par-ci, par-là ou se louper, peut radicalement bouleverser la donne. Tout en nous confiant plus ou moins d’éléments scénaristiques. En sus de ceux à dénicher en farfouillant. Ce qui fonctionne très bien, tant on a envie d’en découvrir davantage sur cette intrigue.

The Dark Pictures Anthology The Devil in Me

Un Holmes avertit en vaut deux

Et un Holmes peut en cacher un autre ! Le reportage virera rapidement à la catastrophe et nous permettra, tant en solo, qu’à plusieurs en se transmettant la manette selon le personnage en cours, on parcourra ces lieux particulièrement impressionnants. Le level design s’avère l’une des plus féroces forces The Devil in Me. Tourmentant ce que l’on croyait acquis et nous surprenant comme il se doit, dans une aventure se voulant si effrayante. On ne change pas les codes principaux de la série, avec une continuelle enquête autour de l’intrigue, entremêlée avec celle consistant à savoir comment se sortir de ce piège. Des choix sur où partir, agir dans quel sens, en compagnie de qui… selon les scripts évolutifs, guideront le scénario. Pour vous glisser quelques simples différences, il est envisageable de dénicher un objet fort utile ou non, selon notre cheminement.

Des QTE varieront également les résultats et parfois très violemment. Tandis que notre groupe bénéficie de mouvements simples, dont on ne disposait auparavant, comme de sauter ou grimper sans qu’il ne s’agisse d’une cinématique prévue. Si dans bien d’autres jeux on nous bloque, notamment par des murs invisibles, pour ne faire n’importe quoi y compris quand on dispose de ce genre d’habiletés, voir les précédent.e.s héroïnes et héros ne pouvant exécuter certains gestes naturels pour tenter de fuir, pouvait laisser dubitative/if parfois. Même si cela reste du jeu vidéo et que ça ne perturbait l’expérience. Un plus appréciable, galvanisé par des spécificités propres à chaque membre, grâce à son accessoire. Comme une carte pour forcer des tiroirs, une perche pour atteindre un plus lointain objectif… On vous laisse découvrir toutes les subtilités, mais on relève que les liens entre le job et la capacité spéciale de chaque, sont toujours très bien pensés. Ce à quoi s’ajoute leur inventaire.

The Dark Pictures Anthology The Devil in Me

Welcome to the Hotel Devilania

Les angles de vues, grand atout de la licence, s’avèrent à nouveau finement choisi, avec souvent un côté très cinématographique. Dont des passages donnant l’impression d’épier ou d’être dans les yeux de la perverse personne suivant notre bande angoissée. Et comme à l’accoutumée, mention très bien aux visages et à leurs expressions, renforçant l’immersion. Moins pour les regards, mais aucun JV n’y arrive et c’est humainement rassurant. L’ambiance sonore et le très bon doublage, notamment en français, fonctionnent également très bien en ce sens. Notons qu’on a connu, comme sur le 2ème jeu de la gamme, 2 fois un souci d’audio. Où le français d’un coup était remplacé par l’anglais. Assez rare pour que cela ne vous arrive probablement jamais, mais quand il survient, ça fait peur… Quasi à se demander si c’était voulu !

The Dark Pictures Anthology The Devil in MeConclusion

Le fond de cette franchise aurait pu toujours s’avérer intrigant, mais perdre en réception si la forme n’avait pas avancé. The Dark Pictures Anthology – The Devil in Me réussit à l’agrémenter d’éléments nous rapprochant des protagonistes et, par conséquent, à renforcer l’imprégnation de leur sordide aventure en nous. Au sein d’un hôtel lui-même marquant !