Voilà, c’est fini ! The Legend of Heroes – Trails into Reverie Deluxe Edition (Nihon Falcom/NIS America), vient terminer l’arc Crossbell et Erebonia, avant de passer à Kuro no Kiseki. Triple périple en un convaincant ou vendant du rêve, sur PS5, PlayStation 4, Nintendo Switch et PC ?
I am not a boy, not yet a man
La grande particularité de cet épisode, s’avère sa triple narration, servant les mécaniques de jeu, par l’intermédiaire du système de Crossroads. Les chemins de trois héros, se croisant au cours de ce grandiloquent sauvetage de Zemuria.
Pas n’importe lesquels, car on distingue des célébrités pour ayant déjà parcouru cet univers. Entre le professeur Rean Schwarzer, avec sa classe, et le chef de la section spéciale non corrompue de la police, Lloyd Bannings. Repartant au turbin, face à une pas si nouvelle menace. Tout en enquêtant avec une escouade guidée par « C », énigmatique personnage masqué. Apportant ainsi un grand mystère de notre propre côté.
L’épilogue d’un système de jeu ?
Il est peu de dire que la franchise a su nous habituer à un ambitieux système, notamment concernant ses affrontements. Évoluant par touches au fil des volets. The Legend of Heroes – Trails into Reverie réunit ainsi des mécaniques bien rodées, tout en y incluant son identité.
En premier lieu, c’est un aspect de tactical RPG qu’il faut prendre en compte, en gérant ses distances. Autant par rapport à la possibilité d’offensives, à proximité, de loin ou encore en combinant entre les membres, que de protections, selon l’endroit où on se situera. La gestion du temps entre les tours d’un personnage est aussi omniprésente, en planifiant nos actions selon les annonces de la jauge. Des malus et bonus y figurant, il s’agira d’attaquer au moment opportun. Et faire en sorte qu’on ne se trouve pas assailli, lors d’un malus.
La panoplie d’options allant elle de coups basiques, augmentant nos CP pour des approches spéciales et par conséquent généralement plus efficaces. Aux arts, forcément qu’on ne peut employer à foison. Avec tout ce qu’il faut de stratégie, en dénichant les faiblesses adverses.
Sur le terrain, on disposera directement d’un quatuor à établir. Avec de nombreuses recrues pour sa sélection, à alterner au fil des scénarios. Des protagonistes parfois mythiques pour les féru.e.s de la licence, à enrôler via le Corridor de la Vraie Rêverie. Tout en ayant de quoi grandement s’améliorer dans ces donjons générés aléatoirement, pour repartir de plus belle. Une annexe variant par la même occasion l’amusement, avec quelques mini-jeux, comme un casse-tête.
Une manière de procéder, laissant l’aventure principale, affublée de ses missions secondaires, se dérouler naturellement. Une bonne alternative complémentaire, non obligatoire mais aidant amplement.
VR la rêverie et au-delà
Physiquement, le moteur arrive peut-être lui aussi à son terme. Cela reste joli, surtout que dans le J-RPG peu font mieux visuellement dans les moins bons passages, à savoir l’exploration. Pour le reste, le chara-design reste à tomber et l’aspect crayonné lui sied à ravir. La version PS4 (mise à niveau PlayStation 5 offerte) sur laquelle nous nous basons, dispose en outre d’une compatibilité PlayStation VR. On ne fera pas semblant, l’occasion de l’essayer ne s’est pas présentée.
La JDK Sound Team brille elle à nouveau entre compositions émouvantes et épiques. Tandis qu’on écoutera les voix en japonais ou anglais et aura droit aux textes dans cette seconde langue. Pour à nouveau du français comme Trails of Cold Steel III, il faudra espérer de très bonnes ventes selon les territoires évidemment, car les localisations ont un coût. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire (non, pas vous plaindre sans jamais acheter…).
Et en tant qu’édition collector, le jeu s’accompagne de 9 contenus téléchargeables, de la bande son dématérialisée et d’un mini artbook. Néanmoins maxi dans sa qualité.
Conclusion
Les fins, plus encore pour une longue série, sont évidemment tendues, ça passe ou ça casse ! The Legend of Heroes – Trails into Reverie Deluxe Edition arrive à brillamment conclure cet arc, par des affrontements encore plus poussés et une écriture mature, aux complexes problèmes. Sans jamais perdre de vue son humour.