Le volet d’ouverture de cette nouvelle licence de Kotoyama chez Kurokawa, avait su nous piquer par son humour certes, mais également par ses thématiques aussi profondes qu’une morsure de vampire. L’emprise perdurera-t-elle avec Call of the Night T2, traduit par Xavière Daumarie ?
Les retrouvailles avec son amie d’enfance Akira, laissent à songer que les nuits de Kô deviendront encore plus intéressantes au travers de ce trouple amical. Peut-être même plus douces, car la lycéenne s’avère quand même moins délurée que Nazuna. Cependant quand on se trouve dans l’entourage de la vampire, on ne reste sûrement calme très longtemps. Le trio passe donc la nuit à s’amuser, finalement comme une bande d’adolescent.e.s ou presque. Car toutes ne voient une de leurs membres passer à table? en suçant le sang d’un camarade à un moment donné. Cet amusement nocturne, renouant les liens entre les 2 humain.e.s, suffira-t-il à faire trotter à l’esprit du garçon l’envie de retourner en cours ? Comme le lui demande sa copine.
Rien n’est moins sûr ! Entre d’une part ses sentiments se développant, naturellement ou non, envers la vampire afin d’atteindre la condition indispensable à sa transformation. Et d’autre part, la rencontre avec une jeune femme. Cette dernière venant pour que Nazuna s’occupe d’elle, dans le cadre du travail de la première. Et oui, c’est grâce à son boulot qu’elle peut se payer tant de super consoles ! Vous constaterez à quel point ce job lui va à ravir. On vous en garde néanmoins la découverte, non sans préciser qu’évidemment il sera sujet à un enchainement de délires lorsque l’ado l’apprendra. L’humour déjanté s’avérant toujours de la partie.
Parallèlement, l’aspect touchant et poussant à réfléchir n’a point disparu. Cette cliente n’en pouvant plus de certaines situations extra-professionnelles. Voire directement autour de son activité, à l’instar du comportement de la hiérarchie, des pots entre collègues lourdingues… Les propos sont aussi forts, que réalistes et renforcent l’aspect sérieux de cette franchise.
Conclusion
D’un ton complètement barré, Call of the Night T2 tire par ailleurs davantage encore une analyse sanglante de notre société. Après le scolaire, vient le travail, mais également le harcèlement sous divers biais. Un manga loin de n’être que drôle.