C’est en grandes pompes que Bamboo fait entrer la série de Mizuguchi Naoki, traduite par Arnaud Delage, sur les rings du milieu littéraire. On a déjà vu le premier volume et bien simultanément sort le round suivant, Saotome T2.
Malgré tout, nous allons conserver le suspense du terme du N1, infligeant de nombreux doutes quant au secret de notre couple. Toutefois, ce serait sans compter sur le caractère de la jeune fille qui instaurera cette sensation. On s’avèrera d’ailleurs loin de la cerner tout au long de cet ouvrage. Carrément, on songe qu’elle-même n’a aucune idée de son véritable fond. Car à chaque instant, une de ses interventions semblera maligne, en vue d’aider ses camarades. Puis dans la seconde qui suivra, on se demandera si l’air que son visage renvoie maintenant, ne dégage pas une coquinerie malsaine.
Elle planifiera la relation de Saotome et Satoru, afin de les rapprocher, parfois de manière directe. Tout en annonçant, voire en écrivant, des choses pourtant très prudes pour des adolescent.e.s. Car même avec leur volonté d’agir dans la discrétion, se tenir la main loin de tout regard, parait déjà la panacée. Elle souffle ainsi le chaud et le froid. Et même les bains chauds et le froid…
Un déplacement du club de boxe lui permet de s’y infiltrer en tant que manager. Un bon moyen pour continuer, à sa manière. Sans forcément les tenir au courant et en les piégeant. Mais cet évènement avec d’autres boxeuses et boxeurs, sera également l’occasion de nous présenter une pétillante jeune femme connaissant Satoru. D’une certaine sorte, l’antithèse de Saotome, tant elle n’est pas du tout réservée. De quoi secouer la championne du lycée ?
Conclusion
Quel plaisir de ne pas avoir eu le temps de souffler entre le premier numéro et Saotome T2. Immensément drôle, avec ses situations maladroites, ainsi que des personnages annexes complètement à l’opposé de notre duo renforçant les drôleries. Mais l’identité sensible n’est pas en reste chez le couple !